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LE COUPLE

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."
Perdican à Camille dans : On ne badine pas avec l'amour, Acte II, scène v, Alfred de Musset, Théâtre complet, Bibliothèque de la Pléiade, Ed. Gallimard, p. 280

“ Qui dira l’audace sans bornes de la créature humaine, les amours éhontées, toujours liées à des désastres, des femmes au cœur impudent ? L’union qui joint les couples est traîtreusement vaincue par le désir sans frein qui dompte la femelle, chez l’homme comme chez la bête. ” Eschyle, Choéphores, 595-601

"Une femme aussi peut être bonne et aussi esclave : cependant peut-être la femme est-elle un être plutôt inférieur et l’esclave un être tout à fait médiocre." Aristote Poétique , 1454 a, 19-20 

"Au pis aller, l’homme, fort de son mérite, pourra dire : “ Vous avez beau, en votre for intérieur, ne pas m’aimer, je vous contraindrai à me tenir en haute estime ” ; et la femme, sûre du pouvoir de son charme, répondra : “ Vous avez beau, en votre for intérieur, ne pas nous tenir en haute estime, nous vous contraindrons à nous aimer.”" Emmanuel Kant, Observation sur le sentiment du beau et du sublime 1764: Œuvres philosophiques t. I, p. 492, coll. La Pléiade, Gallimard, Paris, 1980 

“Qu’on ne s’y trompe pas : c’est au retour au début que rêve l’humanité actuelle devenu lasse de sa civilisation d’allumettes suédoises ; ceux qui prêchent la suppression de la propriété et de la famille monogame ne se doutent certainement pas que leur idéal a été l’état réel du genre humain pendant des périodes difficiles à mesurer.” Bachofen , Mutterrecht (G.W. , X, no 309) 

Typiquement humaine, l’intention érotique est un aspect capital de la “ ruse ”, au sens hégélien du mot, ou du détour que prend l’homme pour dépasser l’animalité. “ D’une sensation forte mais pauvre, prise comme note fondamentale, l’humanité a fait surgir un nombre sans cesse croissant d’harmoniques ; elle en a tiré une si riche variété de timbres que n’importe quel objet, frappé par quelque côté, donne maintenant le son devenu obsession. C’est un appel constant au sens par l’intermédiaire de l’imagination. Toute notre civilisation est aphrodisiaque ” (Les Deux Sources de la morale et de la religion ). Et Bergson ajoute prophétiquement, non sans témoigner d’une excessive confiance en la science et en la femme : “ Ici encore la science a son mot à dire, et elle le dira un jour si nettement qu’il faudra bien l’écouter : il n’y aura plus de plaisir à tant aimer le plaisir. La femme hâtera la venue de ce moment dans la mesure où elle voudra réellement, sincèrement, devenir l’égale de l’homme, au lieu de rester l’instrument qu’elle est encore, attendant de vibrer sous l’archet du musicien. ” 

“ Un solide égoïsme ” préserve de l’amour, écrivait Freud, “ mais à la fin l’on doit se mettre à aimer pour ne pas tomber malade, et l’on doit tomber malade lorsqu’on ne peut aimer. ”

Le coït devient alors le “ succédané insuffisant de la masturbation ” pour reprendre le mot célèbre de Karl Kraus



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