En marge

Réalités mexicaines

                                     Retour au sommaire
Accueil

Retour à Reportages et articles

LA VERITABLE ET JUSTE DETTE EXTERIEURE
Dia, 23 mai 2002

Discours du Chef Guaicaipuro Cuatemoc devant l'assemblée des Chefs d'Etat de la Communauté Européenne, 8 février 2002
En un langage simple, simultanément traduit à plus d'une centaine de chefs d'Etat et de dignitaires de la Communauté européenne, le Chef Guaicaipuro Cuatemoc, est parvenu à inquiéter son auditoire. 

"Ainsi me voici, Guaicaipuro Cuatemoc, venu à la rencontre de ceux qui célèbrent la rencontre...
Ainsi me voici, moi, le descendant de ceux qui peuplèrent l'Amérique il y a quarante mille ans, venu à la rencontre de ceux qui l'ont rencontrée il y a seulement cinq cents ans.
Ainsi nous voici, nous, en train de tous nous rencontrer. Nous savons qui nous sommes, et c'est suffisant. Nous ne saurons jamais rien d'autre.
Le frère douanier européen me demande un papier portant visa pour pouvoir découvrir ceux qui m'ont découvert.
Le frère usurier européen me demande paiement d'une dette contractée par des Judas, que je n'ai jamais autorisé à me vendre.
Le frère légiste européen m'explique que toute dette se paye avec intérêt, même quand il s'est agi de vendre des êtres humains ou des pays entiers sans leur demander leur accord.
Je commence à vous découvrir. Moi aussi, je peux demander paiements, et avec intérêts. Il est dit dans les "Archives des Indes", page après page, reçu après reçu, signature après signature, que seulement entre 1503 et 1660 arrivèrent à San Lucas de Barrameda (Espagne) 185 000 kilos d'or pur et 16 000 000 de kilos d'argent provenant d'Amérique.
Pillage ? Je ne peux le croire ! Ce serait penser que les frères chrétiens ont manqué au Septième Commandement.
Spoliation ? Que Tanatzin me préserve d'imaginer que les Européens, comme Caïn, tuent et renient le sang de leur frère !
Génocide ? Ce serait donner crédit aux calomniateurs, tel Bartolomé de las Casas, qui qualifient la rencontre comme destructrice des Indes, ou aux extrémistes comme Arturo Uslar Pietri, qui affirme que le décollage du capitalisme et donc la civilisation européenne moderne sont dus à cet afflux de métaux précieux !
Non ! Ces 185 000 kilos d'or et 16 000 000 de kilos d'argent doivent être considérés comme le premier de nombreux prêts amicaux de l'Amérique, destinés au développement de l'Europe. Penser autrement serait présumer de l'existence de crimes de guerre, ce qui donnerait droit non seulement à exiger la remise immédiate de ces fonds, mais aussi des indemnités pour les préjudices subis.
Moi, Guaicaipuro Cuatemoc, préfère la moins offensante de ces hypothèses. Une exportation de capitaux aussi fabuleuse ne fut que le début du Plan Marshalltesuma pour garantir la reconstruction de l'Europe barbare, ruinée par ses déplorables guerres contre les musulmans, créateurs de l'algèbre, de la polygamie, du bain quotidien et autres signes supérieurs de civilisation.
C'est pourquoi, en célébrant le Cinq-centième Anniversaire de l'Emprunt, nous pouvons nous demander : les frères européens ont-ils fait un usage rationnel, responsable ou tout au moins productif des fonds généreusement avancés par le Fonds Monétaire Indioaméricain ?
Nous sommes au regret de devoir répondre non.
Du point de vue stratégique, ils les ont dilapidés en batailles de Lépante, en Invincibles Armadas, en Troisième Reich et autres formes d'exterminations mutuelles, sans autre résultat final que l'occupation de leurs terres par les troupes nord-américaines de l'OTAN, comme au Panama, mais sans le canal.
Du point de vue financier, ils se sont montrés incapables, après un moratoire de cinq cents ans, de rembourser aussi bien le capital que les intérêts, aussi bien que de se libérer des besoins - en finances, matières premières et énergie bon marché - que le Tiers Monde leur permet de satisfaire par ses exportations.
Ce constat déplorable corrobore l'affirmation de Milton Friedman, selon laquelle une économie subventionnée ne peut fonctionner, et nous oblige à exiger, pour votre propre bien, le remboursement du capital et des intérêts que, par générosité, nous avons dédaigné de réclamer pendant tous ces siècles.
En disant ceci, nous déclarons que nous ne nous abaisserons pas à appliquer à nos frères européens les taux vils et sanguinaires de 20 à 30 pour cent de taxes que nos frères européens imposent aux peuples du Tiers Monde. Nous nous limiterons à exiger le remboursement des métaux précieux empruntés, plus le modique intérêt fixe de 10%, totalisé sur la période des 300 dernières années, soit une remise de 200 ans.
Sur cette base, et en appliquant la formule européenne de l'intérêt composé, nous informons nos débiteurs qu'ils nous doivent, comme premier paiement de leur dette, 185 000 kilos d'or et 16 000 000 de kilos d'argent, élevés à la puissance 100. C'est-à-dire un montant dont l'expression finale nécessite plus de 300 chiffres, et représentant une masse supérieure au poids total de la planète Terre. Elles pèsent lourd aujourd'hui, ces montagnes d'or et d'argent ! Et combien en serait la mesure, calculée en litres de sang ?
Prétendre que l'Europe, en un demi-millénaire, n'a pu générer des revenus suffisants pour rembourser ce modeste prêt, serait admettre son échec économique absolu et/ou la folle irrationalité des présupposés du capitalisme. De telles questions métaphysiques n'intéressent pas, depuis longtemps, les Amérindiens. Mais nous exigeons la signature d'une Lettre d'Intention qui vienne discipliner les peuples débiteurs du Vieux Continent, qui les oblige à accomplir leurs engagements par le biais d'une prompte privatisation et reconversion de l'Europe, et donc la remette à nos soins, comme premier paiement de la dette historique."

Quand le Chef Guaicaipuro Cuatemoc a prononcé ce discours devant l'assemblée des Chefs d'Etat de la Communauté Européenne, il ne savait pas qu'il exposait une thèse de Droit international pour déterminer la véritable dette extérieure, il reste aujourd'hui que n'importe quel pays latinoaméricain dispose des arguments nécessaires pour déposer cette réclamation devant les tribunaux internationaux.

Texte espagnol
LA VERDADERA Y JUSTA DEUDA EXTERNA
IU al Día · Redacción . 23 de mayo de 2002

Exposición del Cacique Guaicaipuro Cuatemoc ante la reunión de Jefes de Estado de la Comunidad Europea (08/02/2002) Con lenguaje simple, que era trasmitido en traducción simultánea a más de un centenar de Jefes de Estado y dignatarios de la Comunidad Europea, el Cacique Guaicaípuro Cuatemoc logró inquietar a su audiencia cuando dijo:

-"Aquí pues yo, Guaicaipuro Cuatemoc, he venido a encontrar a los que celebran el encuentro...
- Aquí pues yo, descendiente de los que poblaron la América hace cuarenta mil años, he venido a encontrar a los que la encontraron hace solo quinientos años".
- Aquí pues, nos encontramos todos. Sabemos lo que somos, y es bastante. Nunca tendremos otra cosa".
El hermano aduanero europeo me pide papel escrito con visa para poder descubrir a los que me descubrieron.
El hermano usurero europeo me pide pago de una deuda contraía por Judas, a quien nunca autoricé a venderme.
El hermano leguleyo europeo me explica que toda deuda se paga con intereses aunque sea vendiendo seres humanos y países enteros sin pedirle consentimiento.
Yo los voy descubriendo. También yo puedo reclamar pagos y también puedo reclamar intereses. Consta en el Archivo de Indias, papel sobre papel, recibo sobre recibo y firma sobre firma, que solamente entre el año 1503 y 1660 llegaron a San Lucas de Barrameda 185 mil kilos de oro y 16 millones de kilos de plata provenientes de América.
¿Saqueo? ¡No lo creyera yo! Porque sería pensar que los hermanos cristianos faltaron a su Séptimo Mandamiento.
¿Expoliación? ¡Guárdeme Tanatzin de firgurarme que los europeos, como Caín, matan y niegan la sangre de su hermano!
¿Genocidio? Eso sería dar crédito a los calumniadores, como Bartolomé de las Casas, que califican al encuentro como de destrucción de las Indias, o a ultrosos como Arturo Uslar Pietri, que afirma que el arranque del capitalismo y la actual civilización europea se deben a la inundación de metales preciosos!
¡No! Esos 185 mil kilos de oro y 16 millones de kilos de plata deben ser considerados como el primero de muchos otros préstamos amigables de América, destinados al desarrollo de Europa. Lo contrario sería presumir la existencia de crímenes de guerra, lo que daría derecho no sólo a exigir la devolución inmediata, sino la indemnización por daños y perjuicios.
Yo, Guaicaipuro Cuatemoc, prefiero pensar en la menos ofensiva de estas hipótesis. Tan fabulosa exportación de capitales no fueron más que el inicio de un plan MARSHALLTESUMA'', para garantizar la reconstrucción de la bárbara Europa, arruinada por sus deplorables guerras contra los cultos musulmanes, creadores del álgebra, la poligamia, el baño cotidiano y otros logros superiores de la civilización.
Por eso, al celebrar el Quinto Centenario del Empréstito, podremos preguntarnos: ¿Han hecho los hermanos europeos un uso racional, responsable o por lo menos productivo de los fondos tan generosamente adelantados por el Fondo Indoamericano Internacional?
Deploramos decir que no.
En lo estratégico, lo dilapidaron en las batallas de Lepanto, en armadas invencibles, en terceros reichs y otras formas de exterminio mutuo, sin otro destino que terminar ocupados por las tropas gringas de la OTAN, como en Panamá, pero sin canal.
En lo financiero, han sido incapaces, después de una moratoria de 500 años, tanto de cancelar el capital y sus intereses, cuanto de independizarse de las rentas líquidas, las materias primas y la energía barata que les exporta y provee todo el Tercer Mundo.
Este deplorable cuadro corrobora la afirmación de Milton Friedman según la cual una economía subsidiada jamás puede funcionar y nos obliga a reclamarles, para su propio bien, el pago del capital y los intereses que, tan generosamente hemos demorado todos estos siglos en cobrar.
Al decir esto, aclaramos que no nos rebajaremos a cobrarle a nuestro hermanos europeos las viles y sanguinarias tasas del 20 y hasta el 30 por ciento de interés, que los hermanos europeos le cobran a los pueblos el Tercer Mundo. Nos limitaremos a exigir la devolución de los metales preciosos adelantados, más el módico interés fijo del 10 por ciento, acumulado solo durante los últimos 300 años, con 200 años de gracia.
Sobre esta base, y aplicando la fórmula europea del interés compuesto, informamos a los descubridores que nos deben, como primer pago de su deuda, una masa de 185 mil kilos de oro y 16 millones de plata, ambas cifras elevadas a la potencia de 300. Es decir, un número para cuya expresión total, serían necesarias más de 300 cifras, y que supera ampliamente el peso total del planeta Tierra. Muy pesadas son esas moles de oro y plata. ¿Cuánto pesarían, calculadas en sangre?
Aducir que Europa, en medio milenio, no ha podido generar riquezas suficientes para cancelar ese módico interés, sería tanto como admitir su absoluto fracaso financiero y/o la demencial irracionalidad de los supuestos del capitalismo. Tales cuestiones metafísicas, desde luego, no nos inquietan a los indoamericanos. Pero sí exigimos la firma de una Carta de Intención que discipline a los pueblos deudores del Viejo Continente, y que los obligue a cumplir su compromiso mediante una pronta privatización o reconversión de Europa, que les permita entregárnosla entera, como primer pago de la deuda histórica..."
Cuando el Cacique Guaicaipuro Cuatemoc dio su conferencia ante la reunión de JEFES DE ESTADO DE LA COMUNIDAD EUROPEA, no sabía que estaba exponiendo una tesis de Derecho Internacional para determinar LA VERDADERA DEUDA EXTERNA, ahora solo resta que algún gobierno latinoamericano tenga el valor suficiente para hacer el reclamo ante los Tribunales Internacionales.

Retour haut de page

Retour au sommaire "Réalités mexicaines"

Accueil

Retour à Reportages et articles