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Recyclage des portables

Alors que les Anglais ont pris les devants, le marché français de la téléphonie se prépare en ordre dispersé à la récupération et au recyclage des téléphones mobiles.

Depuis leurs inventions dans les années 80, les téléphones mobiles avec leur piles , leur chargeurs leurs plastiques et leur composants constituent une nouvelle cause de pollution lorsqu'ils deviennent des déchets. La batterie d'une seule portable par exemple peut polluer gravement l'eau d'une nappe phréatique .Comme la plupart des objets électriques et électroniques les téléphones mobiles se retrouvent en décharge ou avec les ferrailles. En l'an 2000, les ménages européens ont mis au rébus plus de 6,5 millions d'objets électriques et électroniques. Et ce tonnage pourrait croître de 3 à 5% par an. Ainsi pour protéger l'environnement la commission européenne a pris dés l'an 2000 des mesures introduisant le principe de responsabilité des producteurs. Ces directives sur les déchets électriques et électroniques rentreront en application en 2004. A cette date, la loi obligera les détaillants et opérateurs de la communauté européenne à reprendre gratuitement les anciens appareils de leurs clients et à les recycler. 
Sans attendre cette obligation et faisant œuvre de pionnier, les Anglais ont pris les devants en mettant sur place un vaste programme de récupération et de recyclage baptisé Foneback.. Foneback met en œuvre tous les acteurs du secteur en Grande Bretagne, notamment les opérateurs qui ont su développer des actions originales pour motiver leurs clients. En France , les troupes avancent plutôt en ordre dispersé si l'on en croit Alain Gelchon chef du département prévention et valorisation des déchets à l'ADEME. "Il ne reste plus que deux ans, avant l'application de la loi et la filière de collecte et de recyclage est évidemment à l'étude chez les principaux opérateurs. explique-t-il, mais chacun travaille pour soi.". France Télécom (Orange) qui participe au programme Foneback en Angleterre bénéficie par rapport à ses concurrents d'un évident savoir faire, mais son responsable de communication Sébastien Goales ne peut en dire plus. Chez Bouyges Télécom , on souligne l' intérêt précoce de la société pour l'environnement qui peut s'enorgueillir d'avoir récupérée déjà 5 millions de batteries " nous avons été les premiers opérateurs en avril 2000 à organiser la récupération des batteries dans tous les points de vente et centres de service après vente en collaboration avec une société de collecte et de recyclage des accumulateurs , mais au sujet de 2004 leur responsable de la communication Christel Lerouge se contente de souligner " nous serons au rendez vous ".. Du côté SFR , même son de cloche : "Nous collectons déjà les batteries et nous nous préparons pour répondre aux nouvelles directives " explique Caroline Nir la responsable de la communication.  Mais encore ? 'Nous sommes au stade des appels d'offre et des tractations de marché" ajoute-t-elle pour excuser le silence des opérateurs. Affaire à suivre. 

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