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Parlez ou faites parler de la géothermie, curieusement oubliée de tous.
Un article sur la
géothermie et ici un
autre. Un site : www.geothermie-perspectives.fr
Marginal news n°-133 - 2 juillet 2007
Le poids de structures aux intérêts cumulés (média, politiciens, entreprises) nous conduit vers des évolutions inexorables, où l'intelligence et la réflexion auront de moins en moins de poids - et la parole. Ainsi, sous couvert de "régime présidentiel accentué", nous a-t-on vendu en fait la dictature molle du bipartisme, d'accord sur presque tout et se disputant sur les détails. Illustration de l'inexorabilité : la majorité des internautes sondés par le site Expression Publique disent souhaiter "que le PS se transforme en l'équivalent de l'UMP à gauche. UMPS". En avant toute (et 5 ans à plein salaire pour les anciens députés !). Il ne faudra pas attendre longtemps pour que les Français souffrent à leur tour (enfin !) du Syndrome de Déficit Attentionnel Politique ou PADD (en anglais), cette incapacité à juger de la chose publique qui caractérise les peuples lourdement téléphages.
Marginal news n°-132 - 1er juillet 2007
Le marché, rien que le marché, toujours le marché ! Ne savez-vous pas que toute recherche de l'égalité mène forcément à la dictature, ne vous l'a-t-on pas assez dit ? Que 20 millions de Russes en sont morts, soit bien plus que les 12 millions de sud-Américains après la Conquista ? La machine folle de l'idéologie postcapitaliste ne se soucie même plus des faits. L'essentiel est d'oublier et de faire oublier son talon d'Achille ! Et comme les tenants du marché célèbrent aujourd'hui une victoire, l'ouverture aux particuliers français du choix de leur fournisseur d'électricité, rappelons quand même ces faits, relevés par Le Monde : "Le bilan de l'ouverture à la concurrence s'avère en effet catastrophique et ce, quel que soit le pays. Entre 2001 et 2006, les prix du marché ont connu une envolée spectaculaire : 39 % en Espagne, 49 % en Allemagne, 67 % en Finlande, 77 % en Suède, 81 % au Royaume-Uni et 92 % au Danemark ! En France, les entreprises qui ont choisi de quitter les tarifs réglementés de service public ont vu leur facture d'électricité augmenter en moyenne de 76 % sur la même période, quand les tarifs d'EDF restaient à peu près stables." (L'article ici) Tout cela vous fait peur ? Tremblez, vous êtes repéré ! Nos élites font semblant de s'inquiéter de l'arrivée de Big Brother alors qu'il est déjà là.
Marginal news n°-131 - 30 juin 2007
Dans la rubrique "l'avenir qui nous est proposé", la ferme industrielle en ville, ça vous dit ? (en anglais, hélas et of course, mais l'image en dit pas mal). Non ? Bon alors pensons à autre chose, à la "faiblesse de l'imaginaire de gauche", par exemple, qui explique selon Mona Cholet la victoire de l'individualisme, de la compétition et du chacun pour soi.
Marginal news n°-130 - 29 juin 2007
Quel avenir pour l'écologie ? Une réflexion fondamentale s'impose, en partant de la question : pourquoi une pensée sans cesse justifiée par les faits semble-t-elle incapable de s'imposer, individuellement et collectivement, dans les esprits ? Premier élément pour alimenter cette réflexion : un entretien (ancien, évidemment) avec le philosophe Gilles Deleuze, disponible ici. Extrait :
E. V. : Quelle traduction donner à une visée écosophique dans le cas d’éventuelles responsabilités gouvernementales des écologistes ?
F. G. : La question concerne aussi les responsabilités locales, régionales. Il s’agit de concevoir des pratiques d’intervention sociale, y compris politiques, gouvernementales, qui soient cohérentes avec des pratiques sociales de terrain, avec des pratiques dissensuelles, culturelles, analytiques, individuelles et de groupe, et esthétiques et de développer une politique et des moyens, des dispositifs, qui permettent ce caractère dissensuel. Je pense qu’il faut complètement dépasser l’essentiel de nos positions traditionnelles entre mouvements, partis ou associations et trouver une nouvelle forme permettant de superposer, d’établir un rapport polyphonique entre les différents objectifs pragmatiques. Je ne suis pas hostile à une armature politique, y compris avec des leaders médiatiques et des ministres, pourquoi pas ! s’il y a non seulement des phénomènes de contrôle par la « base », mais aussi des phénomènes de subjectivation tels que ça prenne une position toute relative ; donc que les individus délégués, ou se vouant à ce type de corvée politique, soient acceptés pour ce que l’objectif vaut, c’est-à-dire important, mais pas fondamental. Qu’ils soient des leaders politiques, mais qu’ils ne deviennent pas des leaders affectifs, des leaders imaginaires. Ceci veut concrètement dire que dans le mouvement écologiste il apparaît tout aussi important, équivalent et légitime de s’occuper de groupes de quartier, de vie, etc. que de « magouiller » dans des rapports de force politiques et organisationnels. Il y a là toute une écologie sociale du mouvement lui-même qui doit trouver sa régulation.
Marginal news n°-129 - 25 juin 2007
Si vous ne l'avez pas déjà fait, il est plus que temps de mettre le site de defensa sur votre liste de favoris. Bien qu'il donne beaucoup de citations en anglais, ses analyses sont précieuses pour comprendre les enjeux de l'avenir, bien plus importants que la TVA sociale ou même, puisque c'est le sujet du jour, que l'accord à l'arraché sur le traité européen. Il s'est en effet passé quelque chose à Bruxelles, et Sarkozy semble illustrer la thèse défendue depuis longtemps par les auteurs de ce site : tout "néo-conservateur" qu'on veuille le croire ou le craindre, notre président est obligé par son poste et son héritage gaulliste à combattre pour la défense des intérêts par l'Etat plutôt que l'idéologie du marché. Résultat : une petite phrase enlevée du traité, au grand dam des Anglais !
Marginal news n°-128 - 19 juin 2007
La nouvelle du jour est évidemment la décision de supprimer l'émission Arrêt sur Images, qui passait depuis 12 ans sur France 5 le dimanche à midi et demie. Nous ne pratiquons pas l'appel à pétition, mais sur ce coup-là, allons-y, c'est trop symbolique. Ah, si nous avions le temps, nous expliquerions en détail pour quels motifs neurologiques cette émission critique était un blasphème pour la télé d'aujourd'hui. On ne tardera pas à voir une autre émission de "décryptage" prendre sa place, mais vous verrez, elle n'aura pas du tout la même approche - et là aussi, pour des raisons neurologiques. Personne n'a vraiment analysé ce que signifiait le "quart d'heure de cerveau disponible". L'une des clés réside dans la différence entre Arrêt sur Images et le Zapping de Canal+ (très bon par ailleurs, car il fait ce qu'il peut). On en parlera peut-être une autre fois.
Marginal news n°-127 - 19 juin 2007
En rappel de la note du 26 mai (voir plus bas), tombe ce texte bien enlevé sur le futur sécurisé qui nous attend. A croiser avec cet article de la toujours pertinente Naomi Klein (qui se fit connaître avec No Logo, un livre qui dénonçait la dictature des marques) dans le magazine américain The Nation, sur l'économie de l'avenir, celle de la sécurité ou de la guerre sans fin, l'économie du "Monde Forteresse" qui provoque un boom économique en Israël (mince, deux messages critiques à l'égard d'Israël en 2 jours, on va nous accuser d'antisémitisme ! Précaution : il s'agit d'Israël, un état, et surtout de la réussite du complexe militaro-industriel). Cet article de Klein est en anglais, un résumé en français ici.
Marginal news n°-126 - 18 juin 2007
Ben non, évidemment, on ne va pas parler des élections. Un seul fait :
l'Assemblée nationale est sensée représenter tous les citoyens, le Sénat
tempérant la prédominance des villes sur la campagne que cela induirait.
"Induirait" entre guillemets parce que la représentativité de
l'Assemblée n'existe pas vraiment. Et on ne parle pas ici
du fait que, à cause du mode de scrutin majoritaire à 2 tours, certains
courants politiques ne sont pas représentés. Non, c'est bien pire que cela : le
15 mai 2003, dans son rapport sur les élections législatives de 2002, le
Conseil constitutionnel a fait remarquer que les disparités entre
circonscriptions étaient devenues "peu compatibles avec l'article 6 de
la déclaration de 1789 et les articles 3 et 24 de la Constitution".
L'article 3 de la Constitution dispose notamment que "le suffrage (...)
est toujours universel, égal et secret". Pour le Conseil
constitutionnel, il "incombe donc au législateur de modifier ce découpage"
des circonscriptions. Cela n'a pas été fait. Les 34 374 habitants de la 2e
circonscription de Lozère (recensement 1999) ont droit à un député. Les 188
200 habitants de la 2e circonscription du Val-d'Oise aussi. Un rapport de 1 à 6
! Plus là-dessus ici
ou sur le site du Conseil
lui-même. Vous avez dit "démocratie" ?
Alors, d'autres choses glanées ici et là. Une intéressante enquête sur
les Français et l'argent, dont Le Monde, sous la plume de Jean-Michel
Dumay, analyse les résultats. Extrait : "...l'argent apparaît, ces
temps-ci, synonyme de sécurité (pour 58 % des Français). Non pas de liberté
(ce qu'il est pour 28 %), ou de plaisir (pour 25 %), ou de réussite (pour 17
%). Ni même de bonheur (pour 14 %), pour peu que l'argent, comme le dit le
dicton d'ailleurs l'ait jamais fait." Peur et vieillissement! !
Par ailleurs, comme les média ne parlent pas du réel, on a trouvé intéressant le récit par Hedy
Hepstein (son site, en anglais) juive
allemande puis américaine de 82 ans, de ses voyages
(récit en français) en Israël et Palestine. Quand ne pas être d'accord avec la politique d'un
gouvernement vous rend automatiquement (naturellement ?) digne d'être
traité(e) comme terroriste. Un frisson ?
Marginal news n°-125 - 10 juin 2007
Il est toujours intéressant de combattre notre peu d'intérêt pour l'économie : elle détermine grandement la part matérielle de nos existences, que nous le voulions ou non. Alors, préparons-nous à avaler de nouveau la pilule : le retour de l'inflation (grand moyen de régulation des fols emballements du capitalisme, avec la guerre) est annoncé par Eric Le Boucher, commentateur économique au Monde. Les causes qu'il lui attribue, outre leur aspect bisounours, ne sont pas du tout les mêmes que celles, bien plus graves, relevées ici ou là par le groupe LEAP/E2020
Marginal news n°-124 - 7 juin 2007
« Pour que le caractère d'un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l'idée qui la dirige est d'une générosité sans exemple, s'il est absolument certain qu'elle n'a cherché de récompense nulle part et qu'au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d'erreurs, devant un caractère inoubliable. »
Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres, 1953 (Le texte complet de cette
nouvelle, libre de tout copyright selon le voeu de Giono lui-même, est ici.
Si le rapport entre l'enlaidissement du monde et la crise psychologique
collective que l'humanité traverse vous pose question, dedefensa
propose ici quelques éléments de réponse fort intéressants.
Marginal news n°-123 - 28 mai 2007
Comme nous l'avions prévu dès l'automne dernier, l'élection
présidentielle française a été essentiellement déterminée par les médias,
porte-parole unanime de l'idéologie révolutionnaire capitaliste, poursuivant
l'agenda de transformer le système politique en bipartisme à l'américaine.
Pour comprendre à quel point cette idéologie est véritablement
révolutionnaire, encore faut-il en démonter les fondements individualistes -
suite logique, à notre avis, de la réduction de la sphère publique à la
défense des intérêts catégoriels. L'excellente Mona Cholet en propose ici
une analyse, sous le titre : "Faiblesse de l'imaginaire de gauche, rêver
contre soi-même". Extraits :
"Le thème récurrent sur lequel tous ces médias ne cessent de broder
d’infinies variations, et auquel nos cerveaux, de gauche comme de droite, ont
développé une accoutumance pavlovienne, c’est celui de la success
story. Qui véhicule un seul message : pourquoi vouloir changer les
choses ou se soucier d’égalité des droits, si, à n’importe quel moment,
un coup de chance, ou vos efforts acharnés, ou une combinaison des deux,
peuvent vous propulser hors de ce merdier et vous faire rejoindre l’Olympe où
festoie la jet-set ?"
"L’« industrie du rêve » ne donne pas
envie au rêveur de s’organiser avec les autres pour améliorer ses conditions
d’existence, mais plutôt de trouver le moyen de fausser compagnie à tous ces
losers."
"La valorisation culturelle de la noirceur se traduit par
une méfiance instinctive envers tout projet politique qui ne diabolise pas des
catégories sociales entières, renvoyé à un conte pour enfants."
"Il n’y a plus de système de valeurs et de représentations
capable de rivaliser avec le modèle dominant et les idéaux qu’il met en
circulation."
"Peut-être serait-il temps de se demander s’il ne peut
pas exister quelque chose entre le puritanisme sinistre de la gauche authentique
et les orgies cyniques de la gauche caviar."
"Si la gauche ne sait pas imbriquer les aspirations
personnelles avec le collectif, si elle persiste à les criminaliser, il est inévitable
qu’elle jette ses ouailles dans les bras de la droite."
"Cette « valeur travail » qui a hanté la
campagne présidentielle ne produit pas seulement des richesses, mais aussi des
quantités inépuisables de ressentiment."
Marginal news n°-122 - 26 mai 2007
Les caméras vidéo partout, les tests adn pour tous, le monde devient orwellien. L'argument bien connu : si vous n'avez rien à vous reprocher, vous n'avez rien à craindre, et en plus, vous êtes plus en sécurité. Un extrait d'un message anonyme laissé sur le Big Ban Blog offre une contestation de cet argument qui nous semble bien dite :
(...)"Et pourtant, c’est bien choquant : la surveillance video suppose un contrôle de la société de plus en plus étroit sur l’individu ; cela dénature et ruine l’idée même de civisme et de morale publique : on n’obéit plus que par peur d’être vu, et non par moralité. On entre dans la société panoptique, ou tout est vu, tout est surveillé, où l’on n’a plus rien à craindre, plus rien à faire, puisque nous sommes mis sous tutelle, sous surveillance : dormez, braves gens ! On veille sur vous ! Ne vous occupez pas de votre sécurité, on s’en charge ! Ne vous occupez pas de vos soins médicaux, on s’en charge ! De l’école de vos enfants, on s’en charge ! De ce qui est bien ou mal, on s’en charge ! Qui sont les assistés ? Mais ne nous y trompons pas ; la surveillance video est en effet choquante ; moins par ses effets directs que par la mentalité de ceux qui la prônent, et par la façon dont ils envisagent les problèmes qu’ils prétendent régler par elle. La preuve ? C’est simple : Sarkozy lui même prend soin de préciser, comme si son propre langage lui jouait un tour : la surveillance video, c’est quand même pas mal ! C’est lui qui le dit. Et, pardon, mais c’est valable de votre propre énoncé sur les tests ADN : qu’est quand même bien utile. La question qu’on vous retournera, donc, est : qu’avez-vous voulu dire par ce quand même ? Vous avez joué évidence contre évidence. C’est un jeu perdant perdant."
Marginal news n°-121 - 25 mai 2007
Compétition ou collaboration ? Le think tank britannique Demos vient de publier un nouveau rapport (.pdf) (en anglais) qui s’interroge sur la manière dont le travail collaboratif peut transformer les services publics. Avec force exemples et cas concrets, le rapport explore l’usage de la collaboration - entre organismes publics, avec des entreprises et surtout, avec les usagers - comme principe de conception et/ou de fonctionnement des services publics. La suite en français ici.
Marginal news n°-120 - 24 mai 2007
Signalons aujourd'hui cet article : La réémergence de l’archaisme politique en Europe : Vers un test français par Franck Biancheri
Marginal news n°-119 - 16 mai 2007
Il y a longtemps que nous pensons, à En.marge, que l'une des raisons des réticences françaises vis à vis de l'idéologie économique mondialiste actuelle n'est autre que la structure particulière de son système social, et notamment de sa classe dirigeante, particulièrement anxieuse et attachée à ses privilèges. Le fameux ascenseur social nous a paru toujours une plaisanterie, surtout en ce qui concerne l'entreprise. Nous pensons que les dirigeants et détenteurs de capitaux français sont parmi les plus "durs" du monde, la meilleure preuve étant que les négociations se font toujours sous la pression. Saluons donc un livre qui semble confirmer notre propos : Le capitalisme d'héritiers. La crise française du travail, Thomas Philippon, Le Seuil 2007. La critique de ce livre, ici, rendra peut-être ce propos plus clair !
Pour le détail (et la concordance avec les projets présidentiels), cet extrait du livre : "la plus mauvais idée si l'on veut améliorer les relations dans l'entreprise, la justice sociale et la performance économique de l'économie française à long terme serait de supprimer l'impôt sur les successions. [...] Il devrait être aussi facile pour un entrepreneur de transmettre son entreprise à sa fille ou à son fils spirituel qu'à sa fille ou à son fils naturel(le). Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui, car la transmission en ligne directe est nettement plus facile et moins onéreuse que les autres.".
Marginal news n°-118 - 12 mai 2007
Petite leçon
de psychologie: le pervers narcissique et ses complices, par le psychiatre Serge
Hefez. Extraits :
"Les
pervers narcissiques n'éprouvent aucun respect pour les autres, qu'ils considèrent
comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d'autorité, ou servant
leurs intérêts. Il font des promesses qu’il ne tiendront pas, sachant que
les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Pris en flagrant délit de
mensonge, ils sont capables de nier avec un aplomb hors du commun...
Charité
bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ils savent parfaitement et
farouchement défendre leurs intérêts dont ils ont toujours une vision très
claire. Ils essaient de profiter à chaque instant de toutes les opportunités,
de toutes les personnes rencontrées, et ces personnes sont systématiquement
instrumentalisées pour en tirer, autant que possible, avantage pour eux. Comme
pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n'admettent aucune remise en
cause et aucun reproche."
La
suite ici.
Marginal news n°-117 - 11 mai 2007
Comme nous le rappellent régulièrement les analystes de
LEAP/Europe 2020, il ne faut pas oublier que tout ceci se passe pendant que
le monde s'apprête à entrer dans une crise économique sans précédent, le
pilier américain de cette économie mondiale étant en train de s'effondrer. La
crise immobilière s'amplifie, le dollar perd son statut de monnaie de
référence, la classe moyenne disparaît, la disparité des revenus et des
patrimoines est revenue à son niveau de 1928. L'avenir est dans les bas
salaires. Extrait : "Et ce n’est pas le récent exemple de Circuit City
Stores, le deuxième réseau américain de vente au détail de produits électroniques
de grande consommation, qui peut laisser envisager le contraire. En effet, fin
Mars, la société a annoncé qu’elle licenciait 3.400 vendeurs, soit 8,5% de
ses employés en magasin, pour cause de salaires trop élevés (10-11 USD/heure)
et qu’elle proposait d’embaucher un nombre équivalent de personnes à un
salaire nettement moindre (8 USD/heure) : le passage de la classe moyenne
à la classe défavorisée, c’est aussi ce type de processus qui a bien
entendu le mérite statistique de faire in fine monter le chiffre des
embauches."
Marginal news n°-116 - 10 mai 2007
Pour
rebondir sur un article intéressant d'Emmanuelle Compagnon (allez, dorénavant
donnons les auteurs, ils le méritent) sur Agoravox, "La
France est une fête", et sur la formule du jour (le gouvernement des
people, pour les pipoles, par les pipoles - pipoles aux dés pipés), la
question se pose du stade avancé de décadence de la vie publique. Selon E C,
on n'est pas loin de "l'ochlocratie". Petit tour sur wikipédia :
"L' ochlocratie (en grec :
οχλοκρατια, en latin :
ochlocratia) est une forme
de gouvernement dans lequel la masse a tous les pouvoirs et peut imposer
tous ses désirs. L'ochlocratie est, dans la théorie de l'anacyclose
- théorie cyclique de la succession des régimes politiques - formulée par
l'historien grec Polybe
(admise par Cicéron
dans le De Republica, et reprise par Machiavel),
le pire de tous les régimes politiques. C'est le stade ultime de la dégénérescence
du pouvoir. Polybe décrit un cycle en six phases qui fait basculer la monarchie
dans la tyrannie,
à laquelle fait suite l'aristocratie
qui se dégrade en oligarchie,
puis de nouveau la démocratie
entend remédier à l'oligarchie, mais sombre, dans une sixième phase, dans le
pire des régimes qui est l'ochlocratie, où il ne reste plus qu'à attendre
l'homme providentiel qui reconduira à la monarchie."
Bon, ben c'est pas
dit que ça se passe comme ça !
Marginal news n°-115 - 8 mai 2007
Un article sur Agoravox relève, comme facteur déterminant de la victoire de Sarko Superstar, un fait que nous notions le 2 mai : les vieux (+ de 65 ans) se sont massivement déplacés, et prononcés en sa faveur (75%), tandis que les autres tranches d'âge ont (ou auraient ?) majoritairement voté pour Royal. C'est un peu le coup de pied de la mule - encore un - de la génération Chirac et avant : des gens qui ont vécu la guerre, l'ont mal digéré, ont décidé ensuite de tout consacrer au confort matériel (au prix de nombreuses trahisons), ont très mal vécu de se voir critiqués par leurs enfants (68ards ou autres) au point d'être forcés à se rendre compte de l'aberration du mode de vie consumériste qu'ils avaient promu. Mauvais coup, sur le tard, après une vie de boulot ! Résultat : après nous le déluge, on vous emmerde tous, jeunes et moins jeunes, la grande chose qui compte c'est nos sous, on vous dit. La preuve ? On vote Sarko Superstar parce qu'il va nous permettre de transmettre à nos petites familles sans rien laisser aux autres, et surtout pas aux fils de ceux qui ont moins bien réussi que nous. C'est dans la logique compétitive de cette génération frustrée d'avoir loupé sa guerre, qui ne veut pas assumer la honte d'avoir mis en marche un système destructeur de la planète, au nom du confort et du matérialisme, et de n'avoir rien fait pour l'orienter autrement, quand ses travers écologiques sont clairement apparus (vers 1974). Après nous le déluge, on vous dit !
Marginal news n°-114 - 7 mai 2007
Dans cette élection, tout faisait symbole. L'âge des 3 principaux candidats, leur rapport au père ou à l'absence du père, leur appel à des valeurs surannées mal remises au goût du jour, l'inversion des rôles et des personnalités lors du débat final, etc... On s'interroge ici sur l'image qui restera de la soirée d'hier. La messe est dite : notre nouveau président sera SuperStarko, Sarko Superstar : son premier geste fut d'aller "dîner" dans un grand resto parisien avec ses amis pipole, de tenir des discours de musicien devant son public (aimez-vous je le veux), puis de disparaître derrière un cordon de police pour aller fêter la victoire dans une boite de nuit branchée. Quelle pilule ont avalé ses vieux électeurs distingués ! Le président est une pop star, il a la classe des parvenus. "Non, non, le pognon, le pognon !" scandait une partie de la foule à la Concorde, selon notre correspondant infiltré, aux moments où Sarkozy parlait de "ne laisser personne sur le bord du chemin". La classe, vous dis-je ! Mais que ne ferait-on pas pour disposer des largesses promises ! Plus de droits de succession, plafond d'imposition, miam miam. Presque de quoi faire revenir Johnny Halliday de Suisse. Mais il faut dire que l'une comme l'autre, à en.marge, nous n'avons jamais aimé Johnny, et ça fait plus de 40 ans que ça dure.
Marginal news n°-113 - 6 mai 2007
Pourquoi s'affoler ? L'Histoire est en marche, l'Histoire les dépasse, il n'est pas certain que le vainqueur puisse faire autre chose que ce qu'elle lui commande. La seule question était donc de savoir qui sera à la hauteur. Mais qui fait l'Histoire ? Un article un peu compliqué nous explique combien on se trompe en prétendant rendre le monde objectif par le seul appel à la raison.
Marginal news n°-112 - 5 mai 2007
Selon la pensée dominante, la grande caractéristique de ces élections aura été de voir les électeurs français en revenir à une pratique électorale moins chaotique - et plus assidue. Ainsi s'achève la rébellion silencieuse, commencée dans les années 80 avec le vote systématique contre les sortants et poursuivie par les chocs de 2002 et du non au référendum. C'est la victoire de la normalité : retour au clivage gauche-droite et renforcement du bipartisme, malgré la présence de nombreux petits candidats - qui ne tardera pas à être remise en question. La pensée unique n'a pas tout à fait tort. Le peuple est maté, rentré dans le rang des démocraties occidentales au fonctionnement si "équilibré". Il ne crache plus dans la soupe, il ne joue plus à se faire peur, il a beaucoup entendu et compris qu'il ne pouvait demander que de médiocres satisfactions égoïstes. Comme sa classe politique avant lui, il est enfin prêt pour l'acceptation totale du système économique mondial dominant. Même l'extrême gauche ne propose que d'en corriger les excès. Ce système devient ainsi pleinement autonome : comme la Nature avant lui, il s'impose à tous les humains sans distinction aucune, ce qui autrefois n'était pas le cas. Fin de l'Histoire ? Après l'acmé vient la chute.
La véritable nouveauté est ailleurs, nous semble-t-il. Construite à l'aide des médias - assistés de leurs esclaves intellectuels habituels, tous penchant du même côté -, cette victoire de l'establishment a sonné la débâcle finale du journalisme à la française. Non pas seulement à cause de la main-mise des amis de Sarkozy sur le paysage médiatique, et de la pression sur les rares dissidents. Il y a en effet pire encore : de cireurs de pompes, les journalistes français sont devenus passe-plats, simples animateurs servant d'interfaces entre le "public" et le candidat du jour. Résultat : de jour en jour, ils se sont fait plus muets - jusqu'au caricatural débat final. Sans même parler de poser des questions précises, documentées et déstabilisantes - chose ignorée depuis longtemps, par "tradition" d'une courtoisie chargée de connivence -, les deux grands pros animateurs du débat ont été incapables de fournir des données quand les candidats cafouillèrent sur la part du nucléaire dans la production d'électricité.
Incapables ! Fainéants ! Amis, avez-vous entendu ou vu, au cours de cette campagne, la moindre enquête approfondie, le moindre commentaire pertinent, la moindre question non attendue, la moindre analyse originale ? Nous en sommes à la phase étrange de la déliquescence démocratique à laquelle conduit la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d'une petite classe autosuffisante : pas encore bouffons réduits aux faits divers, comme ils le sont aux Etats-Unis depuis longtemps malgré leur apparente pugnacité, les journalistes sont devenus inutiles aux médias. Il est curieux que Daniel Schneidermann parle aujourd'hui sur son blog de Jean-Michel Apathie, qui a aussi le sien (mais pas les honneurs de Wikipédia).. J-M A, "bon journaliste" ? C'est précisément celui qui, par sa fausse expertise, a représenté pour nous la quintessence de la médiocrité médiatique au cours de cette campagne. Oui, sur cette campagne, J-M A a été le meilleur, pas de doute ! Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Son mélange de cynisme et de fausse ingénuité n'a pas son pareil. Sa seule valeur, outre son accent, est sa capacité à se souvenir, un peu plus longtemps que les autres, des grandes "petites phrases", voire même des grandes options, des candidats. J-M A sert ainsi de "mémoire" à l'ordinateur journaleux central, qui ressasse toujours les mêmes programmes, nous offrant sur le réel une perspective tronquée et déformée - toujours dans le même sens. Notons que cette mémoire, il l'utilise moins pour mettre les hom/fem politiques devant leurs contradictions que pour justifier la normalité patelinement issue de ses cyniques analyses. Pour le reste, sa rhétorique ne diffère pas de celle de la classe dirigeante, qui consiste principalement ces derniers temps à poser des questions ingénues, voire provocatrices, tout en laissant filer dans le reste de la phrase une série d'affirmations passant pour des évidences, alors qu'elles n'en sont pas. Allons ! Il faudrait en donner des exemples ? C'est un exercice qui se répète tous les jours, auquel nous vous laisserons vous livrer, ayant autre chose à faire. Si nous avions le temps, nous jouerions plutôt aux historiens, et dresserions les parallèles qui s'imposent entre notre époque et celle du capitalisme triomphant de la fin du XIXè siècle. Les candidats se seraient-ils trompés d'époque ?
Marginal news n°-111 -4 mai 2007
On ne l'avait pas vu le 2 (voir plus bas) parce que l'article date du 3, mais bingo ! Jean-Charles Hourcade, l'un des experts du groupe (GIEC) sur le réchauffement climatique annonce au Monde : "Il me semble que ce réchauffement est plus rapide que prévu." Il affirme qu'il faudrait un "plan Marshall à l'échelle planétaire". Encore un pas, camarade ! C'est (l'aurions-nous déjà dit et redit ?) une mobilisation égale à celle d'une guerre, et pendant 10 ans, qu'il faudrait pour réorienter la civilisation. Un petit plan Marshall, même planétaire, n'y suffira pas !
Marginal news n°-110 -3 mai 2007
Le "grand débat" de la campagne présidentielle est tombé le jour du rituel mensuel du "mercredi des pâtes", nous l'avons donc regardé à plusieurs. Verdict général : c'était chiant ! Royal agressive et trop longue, incapable de "faire son point" comme on dit en anglais, c'est-à-dire de dire ce qu'elle a à dire sur un sujet et de s'en tenir là. Sarkozy, s'il a joué finement en ne s'énervant pas, paraissait creux, mais plus clair. Finalement, nous préférons un autre symbole : le jeune délinquant qui a récemment déclenché une émeute de la Gare du Nord a pris 6 mois de prison, peine sévère mais le lascar est un furieux. Pendant ce temps, les deux juges chargées de l'affaire Borrel se sont vu refuser une perquisition à l'Elysée, sans parler des autres bâtons qu'on leur a mis dans les roues, en invoquant des motifs scabreux (la gendarmerie refusant son concours, pourtant obligatoire, à une perquisition dans un ministère en raison de la période électorale !). Qui voudra croire que l'une ou l'autre des débatteurs d'hier nous nettoiera ces écuries d'Augias là ?
Marginal news n°-109 -2 mai 2007
Gageons que d'ici peu, nous découvrirons que le réchauffement climatique va bien plus vite que prévu. Les signes s'accumulent pourtant. En voici un exemple, absent des modèles pris en compte dans le célèbre rapport Extrait : "cette nouvelle étude conduit à une révision à la hausse, d'un facteur 2 par rapport aux précédentes estimations, de l'accélération de la fonte de surface ayant affecté la calotte groenlandaise au cours des 25 dernières années."
Les modèles des experts sont-ils fiables ? Prennent-ils en compte le fait que la Terre est un être vivant, la théorie du chaos qui montre que toute évolution de systèmes vivants se fait par sauts ?
Depuis des mois, nous disons que l'élection présidentielle se résume à la question de l'influence des médias. Le premier tour a montré que nous avions raison de penser qu'elle serait une fois encore le facteur dominant. Aujourd'hui, il n'est pas difficile de prévoir la victoire de Sarkozy. Curieusement, le grand show du débat peut encore changer le verdict, s'il y a coup d'éclat. Deux remarques cependant : 1/ Les professions de foi des deux candidats, que les électeurs ont reçu à domicile, montrent une faiblesse surprenante chez Ségolène Royal (une page de perdue avec un slogan ronflant, une autre avec une photo digne d'un magazine féminin). A côté, celle de Sarkozy fait nettement plus sérieuse. 2/ Traversant la France en voiture le dimanche du premier tour, nous avons été frappés par le nombre de vieillards, se rendant visiblement aux urnes, rencontrés dans notre petit périple. Impressionnant !
Marginal news n°-108 -29 avril 2007
La logique du système fait que le meilleur moyen de connaître le résultat d'une élection n'est pas le sondage d'opinion, mais l'analyse des paris ! En anglais, hélas.
Marginal news n°-107 -28 avril 2007
Le scandale Yamamah, impliquant l'Arabie Saoudite, le gouvernement anglais et la société d'armement BAE, est en passe de devenir un cas d'école des errances de la globalisation, comme ne cessent de le rappeler nos brillants amis de De Defensa . Extraits :
"Ainsi trouve-t-on, par un étrange et ironique raccourci impliquant les deux plus sûrs partisans de la globalisation, le premier cas fondamental mettant en scène un affrontement direct entre les intérêts nationaux les plus essentiels (ceux pour une société de défense et de haute technologie) et la logique corruptrice et déstructurante de la globalisation." [...]
"Ainsi trouve-t-on par excellence le cas insoluble auquel conduit la globalisation. Il est d’autant plus insoluble qu’il porte sur une matière sur laquelle on n’a pas coutume de transiger, qui est la question des industries de défense (hautes technologies, intérêts de la puissance militaire, etc).
La démonstration est impeccable. La globalisation conduit nécessairement à des impasses parce qu’elle mélange des matières inconciliables. De même qu’elle prétend organiser la libre concurrence et le marché libre alors qu’elle crée en réalité des monopoles, de même elle finit par exacerber les intérêts nationaux faits de divers facteurs (dont le puissant facteur politique) alors qu’elle réalise une opération qui est le nec plus ultra de la globalisation (BAE nous a assez chanté qu’il devenait une “société transatlantique”, c’est-à-dire “ni britannique” (plus britannique), “ni américaine”. Le moyen que la globalisation prétend animer pour parvenir à ses fins (les intérêts particuliers, ceux des actionnaires ou de tous autres “acteurs économiques”, comme l’on dit) conduit en réalité à des situations inextricables de conflit d’intérêts (nationaux, politiques, etc)."
Marginal news n°-106 -26 avril 2007
Combien de fois faudra-t-il le dire ? L'essentiel à nos yeux n'est pas le cirque médiatique appelé "campagne présidentielle". Face aux enjeux et réalités actuelles, il importe peu que l'une ou l'autre soit élu(e). Aucun leader politique ne peut actuellement mettre en marche la dynamique nécessaire pour faire face à ces enjeux, qui demanderait une mobilisation d'ordre guerrier à l'humanité, pour une période de 10 ans consacrée à la reconversion de l'industrie et de l'économie tout entière. En attendant, comme il faut bien faire quelque chose, les Allemands vont construire une gigantesque centrale solaire, et les Japonais tentent plus fort encore : la récupération d'hydrate de méthane au fond de l'océan. Il n'est même pas certain qu'il faille s'en réjouir, au moins pour ce deuxième projet.
Marginal news n°-105 -22 avril 2007
Revenant de loin et ayant lu pendant ce temps l'éternel "Talon de Fer" de Jack London, nous pouvons dire ceci :
Ouf, l'oligarchie respire, les Français sont rentrés dans le rang. Tout s'est passé comme programmé et prévu, la participation a battu des records, le "débat" démocratique est rétabli dans ses règles, tout va pouvoir perdurer...
Car pendant ce temps, la réalité avance à son rythme : la crise est plus vaste qu'on ne le croit.
Marginal news n°-104 - 6 avril 2007
C'était dans Libération, en décembre 1996, et ça s'appelait : "Autoportrait
de l'indifférent", par Christophe Gallaz. Extrait :
«Les temps
sont modernes et je suis l'Européen moyen pétri d'images et de renseignements
électroniques, simulacres azurés d'une planète que je méconnais dans sa
substance et sa durée. J'aimerais porter secours aux damnés qui cheminent ces
jours-ci par centaines de millions dans la poussière du monde et périssent
parmi les miasmes et les mouches, mais je ne suis moi-même que leur frère
inversé, le sans-patrie de la modernité, le désespéré sous la prospérité,
l'écrasé par la toute-puissance de ses moyens, l'égaré par ses possibilités
de connaissance, le défait jusqu'à la fibre, le cloué dans une terreur secrète.»
(La
suite...)
Marginal news n°-103 - 30 mars 2007
Vous vous posez des questions à propos des bio-carburants ? Vous n'avez peut-être pas tort, et voici quelques réponses, données par Dominique Guillet, qui ont l'air assez bien documentées. Nous retiendrons notamment ceci :
Marginal news n°-102 - 20 mars 2007
Encore un article du site de dedefensa.org qui dit à merveille ce que nous ressentons au sujet de la campagne présidentielle française et qui rejoint ce que nous en avons dit : l'enjeu de cette élection est de savoir si le plan de sauvegarde élaboré par l'"élite" exaspérée, fondé sur le matraquage médiatique, va fonctionner, et finir par imposer une bonne fois pour toutes le bi-partisme de l'UMPS - prétendu signe de démocratie avancée, arrêt de mort de la politique. Pour l'instant, le peuple français semble jouer avec les sondages, ayant très bien compris qu'ils constituent l'arme principale de la médiasphère pour alimenter ce matraquage. Nihilisme collectif et inconscient, en réponse au nihilisme de cette "élite" elle-même - c'est la thèse de l'article, qui le qualifie de nietzschéen. Et ici, un rapprochement avec la situation américaine, où un clip amateur vient de descendre en flèche Hillary Clinton avec grand succès.
Marginal news n°-101 - 19 mars 2007
Le scénario se précise. Non, pas celui de l'élection présidentielle française, mais bien l'autre, le scénario catastrophe du réchauffement climatique. Suite du rapport du groupe d'experts, vue par Gaëlle Dupont pour Le Monde.
Marginal news n°-100 - 11 mars 2007
Surprise : le Moyen-Age n'aurait jamais existé. C'est la thèse "récentiste". Amusant !
Marginal news n°-99 - 5 mars 2007
L'expérience de géothermie de Bâle face aux riverains, par Yann
Ollivier source : Terre Sacrée, 27/2/07
Plus de 1.500 plaintes et un casse-tête transfrontalier pour l'indemnisation
des dégâts : après avoir provoqué des séismes en série autour de Bâle,
les promoteurs d'un forage géothermique s'efforcent avec difficulté de
regagner la confiance du public.
L'injection d'eau à forte pression à 5.000 mètres de profondeur en pleine
zone industrielle de cette ville du nord de la Suisse, à 500 mètres à vol
d'oiseau des frontières avec l'Allemagne et la France, a provoqué depuis le 8
décembre quatre séismes d'une magnitude supérieure à 3,1 degrés sur l'échelle
de Richter.
Le dernier (3,3) remonte à début février, mais la terre continue de trembler
faiblement, alors que le chantier a été suspendu dès le 8 décembre.
La société Geopower, promotrice du projet qui visait à fournir à terme
10.000 ménages en électricité d'origine géothermique et près de 3.000 en
eau chaude puisée à 200°C dans les entrailles de la terre, a d'emblée joué
franc jeu.
"Nous nous sentons pleinement responsables. Et s'il y a des dégâts
clairement imputables à Geopower, ils seront dédommagés", promet
Heinrich Schwendener, membre du conseil d'administration.
La société a déjà reçu quelque 1.500 déclarations de dégâts, mais de
nombreux particuliers, notamment en France et en Allemagne, ont
préféré jusqu'ici se tourner vers leurs assureurs... pas toujours d'accord
pour indemniser un séisme d'origine non naturelle.
Vendredi soir, lors d'une réunion publique organisée côté alsacien à Saint-Louis
avec quelque 200 participants, Geopower a indiqué avoir mobilisé une dizaine
d'experts indépendants pour venir constater les dégâts chez les particuliers.
"Ils reconnaissent les faits, c'est déjà bien", admet Francis
Dormois dont la maison ancienne a subi des fissures en façade et aux plafonds.
Mais le public s'interroge. Comment distinguer les anciennes fissures des
nouvelles ? Les experts seront-ils vraiment indépendants ? Et comment une
entreprise sérieuse a-t-elle pu prendre la responsabilité de forer dans une région
qui a déjà été ravagée une fois, en 1356, par un très fort séisme ?
"C'est pas normal de faire une chose pareille, à une telle
profondeur", s'émeut Marie-Louise, une retraitée dont le poêle en faïence
s'est disjoint à la faveur d'une des secousses. "Quand on est sur une
faille et qu'on la titille, c'est dangereux", renchérit Bernard, qui déplore
une poutre affaissée sur deux centimètres et quelques plâtres endommagés.
"La force avec laquelle les secousses ont
été ressenties nous a surpris", explique Heinrich Schwendener. Mais les séismes
sont restés de faible amplitude et sont tout à fait normaux dans ce type de
processus, maintient-il.
La première condition pour reprendre le projet sera de "regagner la
confiance du public", admet M. Schwendener.
Gelé pour deux ans, le chantier dépend désormais d'une étude
"quantitative" et transfrontalière des risques, indique Marc Keller,
porte-parole du ministère bâlois des travaux publics. "Les experts nous
assurent qu'il y a une très faible probabilité de susciter un séisme dévastateur,
mais nous aimerions la chiffrer", précise M. Keller. L'opinion pourrait
par exemple évoluer si elle apprenait que cette probabilité était inférieure
à celle de voir "un avion s'écraser sur la ville".
Un espoir pourrait aussi venir du nord de l'Alsace, à Soultz-sous-Forêts, où
un autre forage-pionnier devrait permettre dès la fin janvier 2008 de produire
de l'électricité.
Yann Ollivier (Source vérifiée) (27/02/2007)
Marginal news n°-98 - 3 mars 2007
Tout savoir sur l'antimodernisme et ses différentes formes ! Nous avons déjà parlé des "antimodernes", à propos d'un article encore lisible ici Aujourd'hui, l'hebdomadaire Le Point en parle ici autrement, à propos d'Antoine Compagnon, polytechnicien professeur de... littérature au Collège de France.
Marginal news n°-97 - 24 février 2007
Changement de rythme ! L'hiver trop doux, comme un printemps qui sans cesse
se prépare à éclore. Retour dans une semaine. En attendant, ceci :
Le blog d'un écrivain chauffeur de limousine.
Ou encore :
Frédéric Lasserre, prof de géo à l'université Laval (Québec), analyse très pertinemment les enjeux d'une
politique écologique
mondiale.
Marginal news n°-96 - 16 février 2007
Gaz à effet de serre, les chiffres et analyse de l'institut de l'environnement
La France s'est engagée à stabiliser les émissions nationales de gaz à effet de serre (GES) en 2010 dans le cadre du plan Climat 2004 et a inscrit dans la loi de programmation énergétique leur réduction par 4 en 2050 par rapport à 1990.
Les émissions du secteur résidentiel représentent 13 % des émissions nationales de GES en 2004, en augmentation de 16 % depuis 1990. Le chauffage dune résidence principale consomme en moyenne 200 kWh/m2/an. Avec les techniques actuelles, consommer seulement 50 kWh/m2/an dans une habitation neuve ou rénovée est théoriquement possible. Mais l'élévation de la température moyenne hivernale des logements de 2° C observée en 25 ans, reflétant un plus haut niveau de confort thermique, contribue fortement à l'accroissement des émissions de l'habitat.
Les véhicules particuliers pèsent 14 % dans le total des émissions nationales de GES en 2004, en hausse de 17 % depuis 1990. La distance annuelle parcourue par l'ensemble du parc automobile a augmenté de plus de 30 %. Pour les usages courants, la réduction des parcours quotidiens, le recours à des transports collectifs ou au vélo lorsque c'est possible et l'adoption dune conduite économe en carburant permettent des gains significatifs sur les émissions globales, tout comme le choix d'acheter un véhicule dégageant moins de CO2 à kilométrage parcouru constant.
Par ailleurs, les émissions du secteur agroalimentaire ont augmenté de 20 % entre 1990 et 2004. Outre les cultures et l'élevage des animaux, la transformation des produits alimentaires et le transport des marchandises périssables contribuent aux émissions. L'achat de produits de saison et proches de leur lieu de production, de produits issus de l'agriculture biologique ou sans emballage plastique permet de réduire les émissions liées au cycle de l'alimentation.
Les ménages acteurs
des émissions de gaz à effet de serre
Marginal news n°-95 - 15 février 2007
Pour suivre de près le procès de l'Erika, le blog de Pascale
Robert-Diard, journaliste au Monde assignée à cette tâche.
L'énergie du futur sera électrique. Mais viendra-t-elle de l'une des solutions
miracles que promet la formidable promotion du projet "Free Electricity"
proposé par le réseau Better
World Alternatives (en anglais, ici en français sur PlaceUnique)
ou d'une solution plus high-tech et militaire, l'étrange Z
machine ? Symbolique, comme compétition !
A tous les néo-cons français qui comparent depuis des années l'armée US
en Irak à celle de la Libération de 1944-45, rappelons que la seconde était
formée de conscrits. Cet article
en anglais remet les pendules à l'heure à propos de l'actuelle U.S. Army :
en 3 ans, 100 000 jeunes ayant un casier judiciaire (dont 10% pour des actes
qualifiés crimes) ont obtenu une dispense ("waiver") afin de pouvoir
s'engager.
Marginal news n°-94 - 14 février 2007
Un résumé en français,
signé yvesduc, des principales questions posées par les trous dans
l'info à propos du 11 septembre (nous nous souvenons des articles du Monde
parlant d'agents israéliens expulsés en novembre ou décembre suivant, qui avaient logé à
proximité des groupes islamistes, articles sans suites).
Le site commentonfait.fr.
lancé par l'écrivain Alexandre Jardin, soumet les propositions électorales à l'évaluation concrète des internautes.
Chaque semaine, Le Yéti se livre au commentaire explicatif d'un volet des 125 propositions de la gauche antilibérale
Marginal news n°-93 - 13 février 2007
Après la fiche de lecture
du 6 février sur les bouquins d'Hervé Kempf et de Daniel Cohen, voici un article
sur AgoraVox, signé Joël de Rosnay, qui parle d'un livre qui a l'air de
pousser lui aussi le bouchon dans la bonne direction : L'Urgence
de la Métamorphose, de Laurence Baransky et Jacques Robin Ces noms
nous disent quelque chose : Laurence Baransky, parce qu'elle anime l'association
Interactions Transformation
Personnelle Transformation Sociale que nous suivons et citons depuis
longtemps; et Jacques Robin, parce qu'il avait lancé un bulletin génial
appelé Transversales Sciences
& Culture, que nous
recevions pendant un moment gratuitement, par on ne sait plus quel miracle.
L'article cite ce passage :
« Transformer l’organisation des sociétés et des rapports humains au service d’un projet politique radicalement différent, planétaire, ne se fera pas simplement et facilement. Il s’agit tout d’abord de définir une phase de transition, bien sûr réaliste, mais ne permettant aucun retour en arrière. Nous pouvons dès à présent nous appuyer sur les multiples réflexions et expériences alternatives (comme le microcrédit, le commerce équitable...) tentées partout sur la planète. Il s’agit de les dégager du piège de l’actuel fondamentalisme marchand qui les bloque, puis de leur donner les moyens de prendre leur "envol".
Cette étape de transition est majeure. Sa réussite marquera notre entrée responsable dans cette nouvelle ère de l’information, au seuil de laquelle nous avons déjà trop longtemps piétiné. Elle ne se traduira bien évidemment pas par un grand soir résultant d’un rapport de forces entre les différents courants en présence. Elle émergera de la confrontation lucide, entre tous les acteurs, mobilisés par l’urgence et leur désir profond d’être en accord avec les valeurs démocratiques au niveau planétaire. »
Marginal news n°-92 - 12 février 2007
On peut en rajouter une couche à propos de Sarkozy : son positionnement
très atlantiste et favorable à l'administration Bush, partagé par les
néoconservateurs que sont devenus nos soi-disant intellectuels (ainsi nommables
"néo-cons"). C'est ce
qu'analyse sur son site Jean-Philippe Immarigeon ("Sarko
et le dieu cargo"), auteur de l'excellent "American Parano"
déjà plusieurs fois mentionné, qui propose également une série d'autres documents
remarquables. Comme les déclarations de Royal à propos du nucléaire civil
iranien sont elles aussi chargées de danger, l'élection 2007 risque fort de
montrer que la France (enfin, son "élite" politico-médiatique) a
décidé que la guerre des USA contre le reste du monde sera bientôt la sienne
(ne l'est-elle pas déjà en Afghanistan ?) et donc, celle de tout l'Occident.
La
guerre sera un moyen comme un autre, pour les affamés de pouvoir et de profit,
de résoudre une crise économique (ou autre conséquence de la révolution
conservatrice actuelle) sans remettre en cause les fondements de notre civilisation.
Inutile de dire que ce ne sera pas suffisant. En effet, même si l'excitation semble être
retombée comme d'habitude quand il s'agit d'"environnement", il est
probable que la crise écologique sera, au final, le facteur décisif
du changement. Et peut-être plus vite que ne le disent les experts,
tant l'accélération de cette crise pourrait surprendre ! A ce
propos, la version française du récent rapport sur le
réchauffement climatique émis par le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur
l'Evolution du Climat (GIEC) est disponible ICI.
Quant aux détails d'une lutte éventuelle par le biais technique, signalons les
progrès (bien lents) vers l'oxycombustion,
un procédé de séparation du CO2, ou le projet de captage-stockage
du.CO2 lancé par Total à Lacq.
A méditer : "La confrontation
euro-américaine en est donc à ses prodromes, parce qu’elle est inscrite dans
l’Histoire depuis quatre siècles. S’interdire d’envisager qu’elle
dégénère, s’obstiner à attendre, contre toute logique, la résurrection d’une
autre Amérique, se complaire dans des schémas convenus dont l’actualité
récente a montré la totale vacuité, c’est s’interdire d’anticiper, à l’horizon
des dix prochaines années, ce qui est redevenu pour l’Europe un combat
philosophique, et a toujours été pour les États-Unis d’Amérique une
authentique guerre de religion." Jean-Philippe Immarigeon, "Paradoxe
de Tocqueville" (fichier pdf) Un fait (en anglais) : dans de nombreux
supermarchés de New York, les jeunes qui remplissent les sacs à la caisse ne
sont payés qu'en pourboire !
Marginal news n°-91 - 11 février 2007
Après notre coup de périscope sur Ségolène Royal du 5 février (voir plus bas), signalons l'excellent récapitulatif des amitiés de Nicolas Sarkozy, qui font bien plus peur encore ! L'establishment au grand complet, complexe militaro-industriel et médias en tête !
Marginal news n°-90 - 10 février 2007
Comme l'idée d'une révolution humaine ne va pas sans inciter à rêver l'avenir, voici un article en français qui résume différentes utopies plus ou moins technophiles : un résumé qu'on peut élargir (en anglais) avec les projets New Utopia, Venus Project ou Oceania, ou l'ancienne Sea City (1971 - redira-t-on encore que malgré la révolution informatique qui est allée plus vite que prévu, nous patinons depuis 35 ans devant la connaissance de l'impossibilité à long terme de notre mode de vie ?). Sans oublier Future by Design ou Cities in the Sea et même quelques projets déjà en cours : Cresent Hydropolis Resorts (Dubaï) ou Poseidon Undersea Resorts aux îles Fidji. En français, on peut se consoler avec le célèbre architecte visionnaire Jacques Rougerie.
Marginal news n°-89 - 9 février 2007
Intéressant Gérard Ayache, pionnier de l'audimat et acteur-observateur de la médiatisation : selon lui, nous sommes entrés dans l'ère de la "Grande Confusion", qui prépare une "révolution humaine". Notons par exemple cette analyse de la perversité du codage binaire qui prévaut en politique dans les démocraties occidentales.
Marginal news n°-88 - 8 février 2007
L’Iran:
le Moyen-Orient au bord du chaos par Mohamed Abdel Azim
L'armée U.S. rencontre de sérieux problèmes en Irak : cinq
hélicoptères détruits en 2 semaines, ce qui est à comparer avec le budget
pantagruélique établi par le Pentagone. Ou avec le fait (en anglais) que
les USA ne savent pas trop où sont allés les 12
milliards de dollars versés, parfois en cash, au gouvernement
irakien.
Mais le plus beau, c'est ceci : un crétin de plus pour nier la responsabilité
humaine dans le réchauffement climatique se lâche dans un article
du Monde. Citons ce passage : "La grande messe scientifique du
Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), mandatée
par l'ONU, qui s'est tenue au siège de l'Unesco à Paris vient de canoniser la
thèse de notre responsabilité. Mais si ce diagnostic sur la cause du réchauffement
était erroné et qu'il est indépendant de nous, alors c'est irréversible, et
le choix actuel nous fourvoie dans une impasse dramatique, qui aboutira à la
disparition totale de l'espèce humaine. Car, alors qu'il faudrait démultiplier
la recherche fondamentale et appliquée des moyens qui nous permettraient de
vivre indépendamment des conditions climatiques (même au prix de risques écologiques
et éthiques accrus), toutes nos énergies et ressources se trouveraient réduites
et contrôlées." C'est nous qui mettons en gras ce passage, le
plus important même si l'argument selon lequel le "choix actuel' de
réduire les émissions "aboutira à la disparition de l'espèce" nous
semble pour le moins spécieux. Mais plus grave encore est le souhait, la
volonté, l'acceptation du hors-sol à venir que l'on entend dans ce "vivre
indépendamment des conditions climatiques (même au prix de risques écologiques
et éthiques accrus)". Avec quelle lourdeur on nous promet 1984 !
Marginal news n°-87 - 6 février 2007
Nous affichons ici une note de lecture portant sur deux livres
dont nous avons déjà parlé : "Trois leçons sur la société
post-industrielle", de Daniel Cohen, et "Comment les riches détruisent la planète",
d'Hervé Kempf.
Signalons également, sur Agoravox,
une analyse très pertinente de la situation mondiale vue des USA, "C’est
bien l’énergie et l’économie qui sont en jeu", Lettre
ouverte aux décideurs politiques américains, par William Clark (en anglais :
article original et C.V. de W.C. ici,
site de W. C. ici)
Enfin, si comme nous vous les avez ratés à la télé, allez voir les
drolatiques "Avez-vous
déjà vu ?" que nous avons trouvés ici
(descendre dans le blog, adsl needed sans doute).
Marginal news n°-86 - 5 février 2007
Le témoin n'est pas neutre, puisqu'il s'agit d'une ancienne employée en procès contre son ex-patronne Ségolène Royal, et de surcroît, travaillant aujourd'hui pour des parlementaires UMP. Mais ces deux faits suffisent-ils à compenser l'impression de vérité qui se dégage de ce témoignage ? Jugez-en plutôt : Ségolène Royal vue par une ex-"ségoliste" (Le Figaro Magazine). Le portrait de la dame n'est pas à son honneur... et les situations correspondent à ce que beaucoup de précaires ont vécu, ces dernières années. Et l'on ne peut qu'observer les deux grandes défaillances du présent : l'élite qui se croit tout permis, et l'absence de vision de tous : l'auteur obsédée par son conflit sur le fric, Royal typique new-noble, et nous, qui ne voyons pas que nous sommes entrés dans une phase d'accélération.
Marginal news n°-85 - 4 février 2007
Marquons la journée du vendredi 2 février 2007 d'une pierre blanche : Monsieur Chirac,
dans sa folie, appelle à une "révolution des consciences", à une
"révolution écologique", et semble faire écho, à 30 ans de
distance, aux marginaux que nous nous targuons d'être. Que dire, après une
telle pantalonnade ? Plus que jamais, laissons parler les faits (tels ceux-ci,
qui démontent les propos lénifiants tenus depuis 35 ans au sujet des déchets
atomiques). Maintenant que
la chose est dite - et quelle salve, après le coup de la bombe iranienne pas
trop grave - elle a le mérite de faire avancer la schizophrénie d'un pas. Les
altermondialistes ont désormais des concurrents de poids, et ce sont ceux-ci
qui imposeront la dictature écolo. D'abord parce qu'ils en ont les moyens,
ensuite parce qu'ils y trouveront intérêt, et enfin parce que la démarche est
plus dans leur logique - on sait en effet que la démocratie n'est pas
nécessaire au capitalisme financier actuel.
Ce ne fut pas toujours le cas,
comme le montre cet article qui défend que la dette publique est, en quelque
sorte, née avec la démocratie. Il parle bien sûr de la démocratie "normale",
celle où le pouvoir politique
s'exerce sur les entités économiques (ce qui n'est + le cas) : plus un régime
garantit la liberté des gens, plus ils lui font confiance et plus il peut leur
emprunter. Pour les paresseux, conclusion du papier : "Si
chaque français détenait dans son patrimoine, aujourd'hui, sous forme de bons
du Trésor, plutôt que des Sicav, des actions Eurotunnel et des sinistres
pavillons de banlieue, les quelques 20 000 euros de dette publique qui lui
reviennent; si chaque français détenteur de titres de la dette voyait son nom,
comme autrefois, inscrit au Grand Livre de la Dette Publique, comme créditeur;
chacun d'entre nous pourrait se dire que la dette n'est pas en soi un problème,
car c'est de l'argent que nous nous devons à nous-mêmes. Mais chacun aurait le
devoir impérieux de se préoccuper de ce que son argent est bien employé. Plutôt
que de déplorer l'apathie démocratique, nous devrions peut-être prendre les
choses en main, et racheter avec nos deniers les titres de la dette publique,
afin de ressusciter le citoyen authentiquement libre d'une Nation libre : le
citoyen-créditeur." Quant aux amateurs de citations,
ils trouveront ceci :
Règle générale : on peut
lever des impôts plus forts, à proportion de la liberté des sujets; et l'on
est forcé de les modérer, à mesure que la servitude augmente. Cela a
toujours été, et cela sera toujours. C'est une règle tirée de la nature,
et qui ne varie point. (...) il y a, dans les Etats modérés, un dédommagement
pour la pesanteur des taxes : c'est la liberté. Il y a dans les Etats
despotiques un équivalent pour la liberté : c'est la modicité des taxes.
Montesquieu, de l'Esprit des Lois, Livre XIII, Chapitre XII.
Marginal news n°-84 - 2 février 2007
Mauvais esprit comme d'habitude : nous craignons qu'en l'absence d'unité des "anti-libéraux", la campagne de José Bové ne mène pas bien loin - à moins qu'il n'en profite pour se dégager de ses oripeaux gauchistes et parvienne à se positionner en homme sage. Difficile cependant de passer d'Astérix le Gaulois à Panoramix le druide, surtout avec un tel programme !
Vous souvenez-vous, avez-vous entendu parler de Zbigniew Brzezinski ? Conseiller pour la sécurité nationale des présidents étatsuniens Kennedy, Johnson et surtout Carter, il fut le maître d'oeuvre de la contre-révolution qui entraîna l'URSS à intervenir en Afghanistan en 1980. Il reconnut avec fierté, dans un entretien au Nouvel Observateur en 1998, avoir alors "lancé" les talibans et autres fondamentalistes musulmans, , et voici ce qu'il dit aujourd'hui.
Interview de Zbigniew Brzezinski parue dans Le Nouvel Observateur du 15
janvier 1998
“Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes...”
Le Nouvel Observateur. — L'ancien directeur de la CIA Robert Gates
l'affirme dans ses Mémoires (1) : les services secrets américains ont
commencé à aider les moudjahidine afghans six mois avant l'intervention
soviétique. A l'époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour
les affaires de sécurité ; vous avez donc joué un rôle clé dans cette
affaire. Vous confirmez ?
Zbigniew Brzezinski (2). — Oui. Selon la version officielle de l'histoire,
l'aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c'est-à-dire après
que l'armée soviétique eut envahi l'Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la
réalité, gardée secrète jusqu'à présent, est tout autre : c'est en effet
le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur
l'assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et
ce jour-là, j'ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais
qu'à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des
Soviétiques.
N. O. — Malgré ce risque, vous étiez partisan de cette “covert action”
[opération clandestine]. Mais peut-être même souhaitiez-vous cette entrée en
guerre des Soviétiques et cherchiez-vous à la provoquer?
Z. Brzezinski. — Ce n'est pas tout à fait cela. Nous n'avons pas poussé
les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité
qu'ils le fassent.
N. O. — Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en
affirmant qu'ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des
Etats-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Pourtant, il y avait un fond
de vérité... Vous ne regrettez rien aujourd'hui?
Z. Brzezinski. — Regretter quoi? Cette opération secrète était une
excellente idée. Elle a eu pour effet d'attirer les Russes dans le piège
afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont
officiellement franchi la frontière, j'ai écrit au président Carter, en
substance : “Nous avons maintenant l'occasion de donner à l'URSS sa guerre du
Vietnam.” De fait, Moscou a dû mener pendant presque dix ans une guerre
insupportable pour le régime, un conflit qui a entraîné la démoralisation et
finalement l'éclatement de l'empire soviétique.
N. O. — Vous ne regrettez pas non plus d'avoir favorisé l'intégrisme
islamiste, d'avoir donné des armes, des conseils à de futurs terroristes?
Z. Brzezinski. — Qu'est-ce qui est le plus important au regard de
l'histoire du monde? Les talibans ou la chute de l'empire soviétique? Quelques
excités islamistes ou la libération de l'Europe centrale et la fin de la
guerre froide?
N. O. — “Quelques excités”? Mais on le dit et on le répète: le
fondamentalisme islamique représente aujourd'hui une menace mondiale.
Z. Brzezinski. — Sottises! Il faudrait, dit-on, que l'Occident ait une
politique globale à l'égard de l'islamisme. C'est stupide: il n'y a pas
d'islamisme global. Regardons l'islam de manière rationnelle et non
démagogique ou émotionnelle. C'est la première religion du monde avec 1,5
milliard de fidèles. Mais qu'y a-t-il de commun entre l'Arabie Saoudite
fondamentaliste, le Maroc modéré, le Pakistan militariste, l'Egypte
pro-occidentale ou l'Asie centrale sécularisée? Rien de plus que ce qui unit
les pays de la chrétienté...
Propos recueillis par Vincent Jauvert
(1) From the Shadows, par Robert Gates, Simon and Schuster. (2) Zbigniew
Brzezinski vient de publier Le Grand Echiquier, Bayard Editions.
Et maintenant, voici une traduction d'un bout du discours tenu par "Zbig"
(zbigger than ever !) le 1er février 2007 devant le Sénat
des USA :
(...) "Un discours historique mythique destiné à justifier une telle
guerre et son expansion est déjà fabriqué. Fondé d'abord sur de fausses
affirmations à propos d'armes de destruction massive en Irak, la guerre est
maintenant redéfinie comme la "bataille idéologique décisive" de
notre époque, rappelant les collisions précédentes avec le Nazisme et le
Stalinisme. Dans ce contexte, l'extrémisme musulman et Al Kaida sont
présentés comme les équivalents de la menace posée par l'Allemagne nazie
puis par l'Union soviétique, et le 11 septembre comme l'équivalent de Pearl
Harbor qui précipita l'Amérique dans la Seconde Guerre Mondiale.
Ce discours simpliste et démagogue outrepasse le fait que le nazisme était
fondé sur le pouvoir militaire du pays le plus industrialisé d'Europe, et que
le stalinisme n'était pas seulement capable de mobiliser les ressources d'une
Union soviétique victorieuse et militairement puissante, mais aussi exerçait
une attraction mondiale à travers sa doctrine marxiste.
A l'opposé, la plupart des musulmans ne se rallient pas au fondamentalisme
islamiste, al Kaida est une aberration fondamentaliste isolée, la plupart des
Irakiens se révoltent avant tout contre une occupation américaine qui a détruit leur
état, tandis que l'Iran - bien que gagnant de l'influence régionale - est
lui-même divisé politiquement, et faible économiquement et militairement.
Défendre que l'Amérique est déjà en guerre dans la région contre une vaste
menace islamiste, dont l'Iran serait l'épicentre, c'est promouvoir une
prophétie auto-réalisatrice."
Le texte complet est en anglais ICI.
Rien ne permet mieux de comprendre que l'engrenage ne veut pas dire théorie du
complot - même si les intérêts étatsuniens prévalent, dans les deux cas,
sur toute autre considération. Tout comme Carter, les démocrates et Zbig
servaient, pendant la guerre "froide", les intérêts du complexe
militaro-industriel, en aidant les fondamentalistes afghans dans ce cas précis,
l'invasion de l'Irak et la guerre USA contre le reste du monde, si besoin est,
continuent de servir ces mêmes intérêts. Pas le temps de traduire mais
pourtant très important : Zbig décrit le scénario : une provocation en Irak,
un acte terroriste imputé à l'Iran, et hop, l'affaire est faite ! "A
plausible scenario for a military collision with Iran involves Iraqi failure to
meet the benchmarks; followed by accusations of Iranian responsibility for the
failure; then by some provocation in Iraq or a terrorist act in the U.S. blamed
on Iran; culminating in a "defensive" U.S. military action against
Iran that plunges a lonely America into a spreading and deepening quagmire
eventually ranging across Iraq, Iran, Afghanistan, and Pakistan."
Marginal news n°-83 - 1er février 2007
A l'initiative de l'Alliance pour la Planète, nous vous proposons de participer ce soir, en coupant vos appareils et lumières électriques entre 19h55 et 20h00, à une mobilisation contre le réchauffement climatique. Certes, on peut faire de nombreuses critiques, mais il n'est plus temps de se chamailler sur des détails, toute initiative est bonne (même les simagrées médiatiques de Nicolas Hulot) si elle peut faire bouger les lignes et réveiller le monde.
Entre guerre en Irak et réchauffement climatique, comment s'intéresser vraiment à la campagne électorale française ? La conclusion de cet article nous paraît tout à fait en accord avec le discours que nous tenons ici, et s'applique à nos yeux aussi bien à la situation internationale qu'à l'éventuelle réaction de l'humanité (ou plutôt son absence tant que la catastrophe n'aura pas atteint chaque homme dans sa chair) face aux conséquences de son développement (dont réchauffement climatique n'est que la partie immergée de l'iceberg, la disparition des espèces étant bien plus grave encore). Mais c'est à propos de la guerre que les auteurs écrivent :
"Toutes ces agitations tendent à mettre en place les conditions pour qu’on puisse parler d’un casus belli entre les USA et l’Iran. Il n’est pas sûr que l’opération soit nécessairement une machination (notamment américaniste) à l’intérieur d’un plan général. Il y a un certain caractère d’automatisme dans cette évolution, qui fait plus penser à une situation hors de contrôle, avec un enchaînement fait de réactions éparses mais non coordonnées des différents acteurs. Objectivement, bien entendu, cette évolution tend à favoriser les tentatives de reprendre le contrôle de la situation, — à condition que ce soit les pires possibles. On sait bien qu’aujourd’hui, l’imagination politique ne semble envisager aucune autre possibilité de reprise de contrôle d’une situation guerrière que par une attaque à un niveau supérieur."
IN MEMORIAM ANNE-MARIE PARODI, avocate, agricultrice et grande femme. Un autre hommage ICI.
Marginal news n°-82 - 30 janvier 2007
On va pouvoir clore le sujet abordé depuis quelques jours (cf. 25 janvier) : Jean-Philippe Immarigeon enfonce le clou : le problème des Etats-Unis, c'est qu'ils ne sont pas vraiment une démocratie : la Constitution, ce texte sacré qu'il est impossible de remettre en cause devant tout Etasunien moyen ou non, diplômé ou non, et plus révéré là-bas que la Bible (ce qui n'est pas peu dire), codifie en fait la suprématie de l'exécutif sur le législatif et le judiciaire. Contrairement à ce que nous croyons tous, le Président peut faire ce qu'il veut. J-P I cite Kant : « Qu’est-ce qu’un monarque absolu ? (...) C’est celui sur l’ordre duquel, quand il dit : “La guerre doit être”, il y a aussitôt la guerre. Qu’est-ce en revanche qu’un monarque à pouvoir limité ? Celui qui doit auparavant demander au peuple si la guerre doit être ou non, et si le peuple dit : “La guerre ne doit pas être”, il n’y a pas de guerre. » (Emmanuel Kant, Le conflit des facultés, 1798) La réponse de Bush, depuis 2001, a tout simplement été de dire : "Je suis en charge donc c'est moi qui décide".
Malgré les apparences, et quoi qu'en disent nos journalistes et intellectuels formatés, mauvais lecteurs de Tocqueville, les Etats-Unis ne sont pas le paradis de la démocratie : George W. Bush peut continuer sa guerre sans craindre trop le Congrès, sans prendre en compte la volonté populaire exprimée en novembre, et ssans suivre les conseils de la Cour Suprême quant aux libertés qu'il prend avec les droits civiques.
Marginal news n°-81 - 28 janvier 2007
Ne boudons pas notre plaisir : Jean Paul Basquiat poursuit son analyse de la
crise climatique et son article
daté du 27 janvier a le mérite de donner des bases à la
réflexion, en rappelant notamment : "On
peut trouver une explication de type scientifique à un comportement aussi
suicidaire. Dans la compétition darwinienne entre les espèces vivantes, chaque
espèce tend à s’étendre dans la niche environnementale qui est la sienne,
sans se préoccuper de ménager les ressources de celle-ci. Lorsque les
ressources sont épuisées, la croissance de l’espèce se ralentit et souvent
l’espèce disparaît – jusqu’à ce qu’une autre, mieux adaptée, lui
succède. Par ailleurs, lorsque les espèces se disputent un même biotope,
aucune ne fait preuve de comportement altruiste à l’égard des autres (sauf
dans les cas rares ou des alliances de type symbiotique apparaissent). La lutte
pour la vie de chaque espèce ou même de chaque groupe à l’intérieur
d’une espèce est la règle, même s’il en résulte une destruction des
ressources alimentaires du milieu, au détriment de tous."
lI nous semble
que l'auteur partage avec nous, plus qu'il ne peut
l'admettre dans sa rhétorique technophile, l'idée qu'une extraordinaire mutation de
conscience sera(it) nécessaire aux humains pour sortir en vie de ce scénario
darwinien. On peut évidemment imaginer quelques issues de science-fiction :
cités "hors-sol", essaimage planétaire, révolution énergétique
née de la fusion nucléaire, bio ou techno transformation de l'humain. Après
tout, nous venons de passer le cap de 50% de l'humanité vivant en ville.
Moyennant quelques catastrophes, nous pouvons imaginer qu'elle se sépare de la
nature encore plus, et définitivement, en détruisant celle-ci. Outre qu'il est
difficile de savoir si cette solution sera viable, elle ne ferait que confirmer
le paradigme darwinien. C'est ainsi que nous découvrons que le véritable
projet humain (sortir de la condition animale déterminée ) demande
aujourd'hui, pour être poursuivi, que nous échappions au paradigme darwinien :
nous devons être la première espèce capable de réguler son expansion et son
empreinte en l'absence de prédateurs naturels. C'est, comme nous le disions
hier, une révolution de la conscience sans commune mesure avec toutes celles
qui ont précédé, qui ne visaient que le bouleversement des réalités
sociales.
Marginal news n°-80 - 27 janvier 2007
"La crise climatique, nouveau conformisme ou
vrai sujet ?" se demandent Jean Paul Baquiast et Christophe Jacquemin sur
leur site Automates
Intelligents (où il fait bon aller voir de temps en temps ce qu'annoncent
les dernières innovations techniques). Ils ne croient pas si bien dire ! Leur
article, en effet, fait l'impasse sur la véritable dimension - philosophique -
de cette crise. En annonçant une réponse pour bientôt, les auteurs terminent
par deux questions. L'une concerne le rôle que doivent jouer les scientifiques.
Elle n'est pas sans intérêt, attendons de voir comment ils traitent le
problème (avis d'En.marge/Elle, notre spécialiste ès sciences : 1/ il faudra
un changement de paradigme épistémologique et 2/ l'expertise sera plus que
jamais nécessaire, certes, mais il faudra surtout de la transversalité et de
la multidisciplinarité, car la spécialisation à outrance des chercheurs leur
interdit de prétendre pouvoir éclairer seuls une telle crise systémique).
La deuxième question est encore plus significative : "quelles seraient les
mesures réglementaires gouvernementales susceptibles de mieux lutter contre la
crise tout en sauvegardant le développement mondial là où il peut se faire
sans compromettre l’environnement ?" Il y a de quoi réfléchir, en effet
! Mais nous craignons qu'il soit un peu court et vain de chercher des
solutions venant du même système et selon la même logique que la pensée qui
a créé les problèmes. "Mesures réglementaires" et
"développement là où il peut se faire", pour tout dire, nous
paraissent indiquer que les auteurs ne voient pas que nous avons affaire à une
crise de civilisation : c'est la place respective de l'homme et de la nature
dans le contrat terrien qui est en jeu, ce sont les limites du "soumettez
la nature" qui a prévalu depuis le néolithique et les premières cités.
Or ce n'est pas faute d'avoir été prévenus des effets délétères d'une
emprise écologique trop forte et d'un développement faisant fi de son
environnement, comme le prouvent les cités disparues ou brûlées d'Iran et
d'Afghanistan (plus anciennes que Sumer semble-t-il), l'effondrement d'Angkor ou
la destruction de la forêt de pau brasil du.Nordeste brésilien,
désertifié aux 17è-18è siècles exactement comme l'Amazonie aujourd'hui.
Il
nous semble que des "mesures réglementaires gouvernementales" ne
suffiront pas à empêcher la classe dirigeante d'exploiter les autres sans
souci des conséquences écologiques, morales et psychologiques de leur
"dynamisme" et de leur train de vie, à la source de l'exploitation
capitalistique de la nature ("à moi le profit, à la collectivité les
coûts sociaux ou environnementaux") et du désir humain effréné de
consommer ("j'ai peur, je veux le confort, je veux vivre comme les
riches"). Elles ne suffiront pas non plus à persuader chaque individu de
la planète qu'il est temps de passer à autre chose, de cesser de reporter sur
autrui sa responsabilité d'humain. Cette piste "réglementaire" n'a
pour issue, vu l'étendue du problème, qu'une terrible dictature, d'autant plus
à craindre qu'elle servirait parfaitement les intérêts de la classe au
pouvoir, qu'on nous pardonnera de désigner "l'establishment". Après
tout, "s’il
devient “trendy” de dénoncer la course dans le mur du monde
moderne, qui s’en plaindrait ?" demandent les auteurs, parlant du
brouhaha à La MecqueDavos autour du rapport Stern (qui a chiffré l'impact de
la crise climatique sur l'économie). Personne, répondrons-nous, mais cela
n'empêche pas de se demander pourquoi les petits rois de Davos s'y intéressent
: prise soudaine de conscience et inquiétude (envers une crise qui nous pend au
nez depuis 30 ans !)... ou, déjà, intérêt anticipé ? A
suivre : les réponses des auteurs à leurs propres questions. Nous saurons
alors si, à leur corps défendant sans doute, mais mus eux aussi par la même
logique technique, ils ne font pas eux-mêmes partie de ce plan-là.
Marginal news n°-79 - 26 janvier 2007
Kafkaienne amérique ! "Une institutrice américaine a été jugée coupable d'avoir présenté des images pornographique à ses jeunes élèves. Seulement voilà : le PC de la classe était infecté par plusieurs adwares et les images provenaient de popup sauvages sur lesquelles elle n'avait aucun contrôle. Rien n'y fait : pour la justice américaine Julie Amero est coupable. Elle risque aujourd'hui jusqu'à quarante ans de prison malgré le tollé général et un déluge d'avis d'experts reconnus. Tous tentent de faire entendre raison à un juge manifestement peu au fait des réalités techniques. En vain pour l'instant." La suite ici.
Marginal news n°-78 - 25 janvier 2007
Comme nous citions hier un article de Jean-Philippe
Immarigeon, à propos de
l'absence de prise de position des candidats sur la politique américaine, voici
un autre
article de lui, qui montre l'étendue du problème que les USA rencontrent
actuellement. A notre avis, cependant, et comme hier, l'auteur semble se refuser
à voir que sortir de la folie des grandeurs se fait généralement, quand on
est au pouvoir, par la fuite en avant vers encore plus de folie. Les USA n'ont
pas d'autre voie de sortie qu'une guerre de plus en plus étendue (à nous, si
possible). Le seul espoir réside dans l'apparition d'un phénomène échappant
au déterminisme absolu (et paradoxalement si l'on en croit le discours
américain volontiers religieux, au matérialisme) qui prévaut dans la logique
américaine. Quelque chose comme le grain de sable introduit dans les rouages par la
France lors de la discussion sur la guerre en Irak à l'ONU. Hélas, aucun des
candidats français ne semble avoir, en la matière, les moyens de se la jouer
gaulliste, et notre engagement en Afghanistan a montré les limites de la
rhétorique chiraquienne.
Cités par cet article, quelques propos à méditer :
"En brisant le déterminisme universel, même en un seul
point, on bouleverserait toute la conception scientifique du monde." Freud
: Introduction à la
psychanalyse
"Et des choses ultimes il sera
toujours impossible de parler. » Coran,
Sourate XXXI, verset 27.
"Le temps du monde fini commence. Or toute politique jusqu’ici
spéculait sur l’isolement des événements. Ce temps touche à sa fin. Toute
action désormais fait retentir une quantité d’intérêts imprévus de toutes
parts, engendre un train d’événements immédiats, un désordre de résonance
dans une enceinte fermée. Les effets des effets, qui étaient autrefois
insensibles ou négligeables, se font
sentir instantanément, reviennent vers leurs causes, ne s’amortissent que
dans l’imprévu. L’attente du calculateur est toujours trompée. En quelques
semaines, des circonstances très éloignées changent l’ami en ennemi, l’ennemi
en allié, la victoire en défaite. Aucun raisonnement économique n’est
possible. Les plus experts se trompent ; le paradoxe règne." Paul
Valéry : Regards sur le monde
actuel, 1931, réédition Gallimard
1945
La prétention américaine (et occidentale) de résoudre par la force les
paradoxes de la situation mondiale actuelle est vouée à l'échec.
Marginal news n°-77 - 24 janvier 2007
Promis, on ne vous bassinera pas trop ici avec la sacro-sainte campagne
présidentielle. Voici un portait
belge sans complaisance de tous les principaux candidats, et quelques sites pour
ceux qui veulent absolument suivre l'affaire de près.
http://presidentielles.comparer.com/F/3/Presidentiables.html
http://www.lapresidentielle.info/
http://www.sondages-web.com/
http://www.votez2007.com/tour1vote.asp
Mais la vraie question de cette élection est posée ici et reste à ce jour sans réponse : quelle sera la position française vis à vis des Etats-Unis ? A notre avis, l'auteur oublie cependant de rappeler la position prise par la candidate du PS récemment à Jérusalem, refusant à l'Iran l'accès au nucléaire civil.
Marginal news n°-76 - 23 janvier 2007
N'importe quoi, la note d'hier ? Pour comprendre un peu de quoi on parle, il y a l'excellent exemple de l'imbroglio autour des mirifiques contrats de ventes d'avions de chasse à l'Arabie Saoudite par le Royaume-Uni (uni de Thatcher à Blair !). Vous ne pensez tout de même pas qu'on allait parler de l'abbé Pierre (qu'il repose en paix) !!!
Marginal news n°-75 - 22 janvier 2007
Pour une fois, ce n'est pas quelque anarchiste de derrière les fagots qui le dit, mais un respectable historien ultra-libéral du nom de Robert Higgs, publié sur un site qui l'est encore plus, puisqu'il se consacre à la propagation des théories de la libérale école autrichienne d'économie : notre système "démocratique" est profondément perverti par l'influence, le pouvoir et la corruption exercés par le complexe militaro-industriel. L'analyse est en anglais, hélas, mais elle ne s'applique pas qu'aux Etats-Unis où dès 1960, le Président Eisenhower avertissait de ce danger. Pour Higgs, l'affaire remonte plus loin et se résume en quelques mots : nous vivons dans un régime qui devrait s'appeler le fascisme militaro-économique, un "exemple sophistiqué d’économie dirigée, contrôlée, planifiée et bien plus perverse que le système socialiste" dit De Defensa qui en parle ici en français. Quelques données en français sur le CMI, ici.
Marginal news n°-74 - 20 janvier 2007
Signalons l'excellent livre du journaliste scientifique d'environnement Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète (éd. du Seuil) , bourré d'infos et offrant une vision claire, hélas réelle et sans exagération, de la situation de la planète et de l'impossibilité de concilier écologie et système capitaliste actuel, dérégulé et mafieux. Ici, un site recommandé par lui. Et ici une prédiction vieille de 2 siècles et qui bouge encore :
" L'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'a précédé. (...) Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vous une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme un étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie. Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. "
Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, Gallimard, collection La Pléiade, 1992, p.836
Marginal news n°-73 - 18 janvier 2007
Il n'est pas trop tard pour prendre de bonnes résolutions pour 2007. Voici
un générateur aléatoire qui
va vous y aider (sans doute faut-il l'adsl).
Marginal news n°-72 - 17 janvier 2007
Peut-être la surprise viendra-t-elle de l'Iran, où l'inquiétude envers le président commence à se faire sentir. Mais ce n'est pas pour autant que ce pays renoncera à l'énergie atomique, nous prévient cet article de Courrier International.
Marginal news n°-71 - 16 janvier 2007
Le journal du net interviewe le webmaster du blog nommé meilleur blog francophone (!!!) : la buvette des alpages.
Marginal news n°-70 - 15 janvier 2007
Un article sur Ivan Illitch. Pour le reste, le site de defensa continue de nous informer sur la crise politique sévissant à Washington, qui s'aggrave.
Marginal news n°-69 - 14 janvier 2007
Gaz à effet de serre, les chiffres et analyse de l'institut de l'environnement
"La France s'est engagée à stabiliser les émissions nationales de gaz à effet de serre (GES) en 2010 dans le cadre du plan Climat 2004 et a inscrit dans la loi de programmation énergétique
leur réduction par 4 en 2050 par rapport à 1990.
Les émissions du secteur résidentiel représentent 13 % des émissions nationales de GES en 2004, en augmentation de 16 % depuis 1990. Le
chauffage dune résidence principale consomme en moyenne 200 kWh/m2/an. Avec les techniques actuelles, consommer seulement
50 kWh/m2/an dans une habitation neuve ou rénovée est théoriquement possible. Mais l'élévation de la température moyenne hivernale des logements de 2° C observée en 25 ans, reflétant un plus haut niveau de confort thermique, contribue fortement à l'accroissement des émissions de l'habitat.
Les véhicules particuliers pèsent 14 % dans le total des émissions nationales de GES en 2004, en hausse de 17 % depuis 1990. La distance annuelle parcourue par l'ensemble du parc automobile a augmenté de plus de 30 %. Pour les usages courants, la réduction des parcours quotidiens, le recours à des transports collectifs ou au vélo lorsque c'est possible et l'adoption dune conduite économe en carburant permettent des gains significatifs sur les émissions globales, tout comme le choix d'acheter un véhicule dégageant moins de CO2 à kilométrage parcouru constant.
Par ailleurs, les émissions du secteur agroalimentaire ont augmenté de 20 % entre 1990 et 2004. Outre les cultures et l'élevage des animaux, la transformation des produits alimentaires et le transport des marchandises périssables contribuent aux émissions. L'achat de produits de saison et proches de leur lieu de production, de produits issus de l'agriculture biologique ou sans emballage plastique permet de réduire les émissions liées au cycle de l'alimentation."
Marginal news n°-68 - 13 janvier 2007
Un dossier plus technique : la récente Loi sur l'Eau, ou comment, quand
Chirac veut remercier ses amis les grands propriétaires terriens de la FNSEA
mais que la PAC lui file entre les pattes, sa République bananière trouve les
moyens qu'il demande (financiers, mais surtout politiques, puisque le délai
entre dépôt de la Loi et promulgation aura été un des plus courts du quinquennat). Loi
sur l'Eau 2006, texte intégral.
Et puisqu'on aborde l'agriculture, voici les réponses de 38 candidats à
l'élection présidentielle aux questions de l'association Farre (forum de
l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement). Les questions :
1- Dans le cadre de
votre programme à l’élection présidentielle, souhaitez-vous impulser une
agriculture économiquement viable et respectueuse de l’environnement ?
2- Quelles mesures et
quel accompagnement souhaitez- vous mettre en place pour entraîner un maximum
d’agriculteurs dans la voie du développement durable ?
3 - Face aux exigences
de plus en plus forte du citoyen/consommateur en matière de sécurité
sanitaire, de mise en valeur des paysages, de prise en compte de la biodiversité,
du bien-être animal..., la qualification Agriculture Raisonnée des
exploitations est-elle une priorité selon vous ?
Allez voir, vous
trouverez en prime un véritable agenda : les liens vers les sites de chaque
candidat.
Marginal news n°-67 - 12 janvier 2007
Et voilà, l'affaire est faite : contre la volonté de tous ou presque (l'opinion, l'establishment traditionnel représenté par l'Irak Study Group et James Baker, et même ses propres chefs d'état-major qui ont bien du mal à réunir les 20 000 soldats annoncés), G.W. Bush avance ses pions dans la guerre en Irak et franchit un pas de plus vers la catastrophe. En anglais, cet article du Washington Post montre à quel point la machine washingtonienne tourne à vide, sans se préoccuper de la réalité - préoccupation inutile puisque cette réalité, la machine est persuadée que c'est elle-même qui la crée. En français, il y a toujours, et encore, le site dedefensa qui suit tout ça de près. On aimerait bien en citer d'autres, mais même sur internet (voir agoravox ou bismi), personne ne semble très intéressé par l'international. Si vous en connaissez, merci de nous les signaler ici. Focalisation sur l'élection présidentielle ? Mais même elle n'offre aucune ouverture vers ailleurs. Bien peu a été dit, par exemple, quant à l'importance que pourrait avoir dans quelques mois, si elle est élue, le propos de Mme Royal sur le nucléaire iranien. ("Si on laisse l'Iran maîtriser l'uranium enrichi, alors on n'arrêtera pas le passage du nucléaire civil au nucléaire militaire. Aujourd'hui, compte tenu des déclarations de ce pays, l'Iran ne peut pas accéder à l'enrichissement de l'uranium.(...) Si demain l'Iran accepte les contrôles sur le nucléaire civil, il faut réexaminer les choses". source ici) Pour sensée qu'elle puisse paraître, cette déclaration conduit, dans la situation internationale actuelle, à engager la France, d'ores et déjà, dans une voie favorable à une intervention. En espérant comme tant d'autres qu'un bombardement des installations iraniennes résoudra le problème (et tant mieux si ce sont Israël ou les USA qui le mènent), on se met sacrément le doigt dans l'oeil, à notre avis. Loin de tout ça, mais pas tout à fait tant l'énergie est le pivot, les microalgues donnent de l'espoir. 30 ans plus tard qu'il eût été possible et souhaitable, si les baby-boomers n'avaient raté leur second rendez-vous avec l'histoire (1974). 30 ans trop tard ? Sommes-nous seuls à penser qu'un effort immense, mondial, comparable à un effort de guerre mais plus long et plus radical encore, est désormais nécessaire pour enrayer et inverser le processus mortifère de notre prétendue civilisation ?
Marginal news n°-66 - 11 janvier 2007
Les impératifs de la paix, par John Richardson
Universitaire, spécialiste du développement, John Richardson a étudié
pendant 20 ans le processus de guerre et paix au Sri Lanka. Voici la liste des
impératifs à remplir pour qu'une paix soit possible.
1. Maintenir l'ordre public;
2.Abandonner toute rhétorique politique polarisante;
3. Satisfaire aux besoins et aspirations des jeunes gens (en âge de combattre);
4. Disposer de forces de sécurité intérieure aussi professionnelles qu'a-politiques;
5. Promouvoir des politiques de développement permettant aux citoyens de vivre
une bonne vie et de se sentir optimistes quant à leur futur et à celui de
leurs enfants;
6. Mener des politiques de développement qui soient à mi-chemin - et prennent
le meilleur - du capitalisme et du socialisme;
7. Promouvoir une gouvernance démocratique ouverte à l'auto-correction;
8. Encourager les entreprises multinationales à jouer un rôle actif dans des
programmes de développement;
9. Institutionnaliser les perspectives à long terme à l'aide de programmes ne
disparaissant pas à chaque changement de gouvernement;
10Mesurer avec rigueur les coûts de toute action militaire visant à résoudre
un problème complexe.
Marginal news n°-65 - 9 janvier 2007
Sur AgoraVox, le "média citoyen, on trouve parfois des articles intéressants. Par exemple celui-ci, où il est question de la montée en puissance, malgré sa relative inefficacité, de la télésurveillance des villes. Si vous préférez les MSM ("main stream media", cad la presse qui suit le courant), Le Monde propose un coup d'oeil sur les conseillers de Nicolas Hulot. Et puisqu'on y est, du même canard, un article sur des OGM anti-sécheresse et un autre sur les cellules souches humaines, aujourd'hui obtenues sans destruction de l'embryon, deux découvertes qui poussent les adversaires de ces recherches dans leurs retranchements. Notre crainte : la domestication absolue de la nature viendra comme une obligation, pour éviter que sa destruction n'entraîne celle de l'humanité. Nous n'avons, en effet, aucune idée des véritables conséquences du réchauffement climatique.
Marginal news n°-64 - 8 janvier 2007
On sait combien la direction de TF1 cherche à imposer le bipartisme en France. Sa grille d'émissions politiques en témoigne : une émission de deux heures pour chaque candidat de l'UMPS, une demie émission pour Bayrou et Le Pen, et les autres, au placard.
On hésite à jouer les Cassandre, mais tout laisse penser que 2007 verra une très nette aggravation de la situation mondiale. Il ne reste plus que des blocages et des tensions.
Marginal news n°-63 - 7 janvier 2007
Un groupe de scientifiques américains "concernés" publie un rapport accablant contre la société Exxon, accusée d'avoir mené et de mener encore une vaste campagne de désinformation à propos du réchauffement climatique (en anglais).
Marginal news n°-62 - 5 janvier 2007
Nous ne sommes pas seuls à penser que la crise climatique aura des effets encore largement sous-estimés aujourd'hui. Qui l'emportera, la nature ou la technologie ? Un désert où nos descendants vivront dans des villes-tours, villes-bulles ou villes sous-marines, ou l'effondrement de la civilisation ? Les premiers effets se font sentir au Canada, où des morceaux énormes de banquise permanente (ice-shelf) larguent les amarres (ici en anglais), et où un expert prévient (ici en français) : le réchauffement est irréversible, et le problème est de savoir où se situe le seuil à partir duquel ce réchauffement s'emballe (par libération du méthane du pergésol et des grands fonds marins). Les prévisions actuelles risquent d'être vite dépassées, passant de 4°C pour le 21è siècle à 5°C d'ici 2050 !
Marginal news n°-61 - 3 janvier 2007
Le vrai visage de la guerre contre le terrorisme, c'est la course au contrôle de tout. Aux USA, chacun se bat désormais pour faire reconnaître que son domaine mérite protection, et donc dépenses publiques, contre ce fléau. Résultat : 650 milliards de dollars dépensés, une paranoïa gagnant tous les esprits. La iste des "cibles potentielles" est passée de 160 en 2005 à 300 000 en 2006 ! C'est en anglais, hélas, qu'on peut voir Big Brother se mettre en place à nos frais !
Marginal news n°-60 - 1er janvier 2007
Gueule de bois ? La suite de l'histoire d'hier.
Un magasin qui vend des femmes sur 6 étages vient d'ouvrir juste en face du magasin qui vend des maris, dans la même rue.
Le premier étage propose des femmes qui aiment le sexe.
Le second étage propose des femmes qui aiment le sexe et font la cuisine.
Les étages 3 à 6 n'ont jamais été visités...