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TECHNIQUES DE
DIAGNOSTIC - L'endoscopie L'endoscopie est une
technique qui permet d'examiner l'intérieur du corps humain en y
introduisant, par une voie naturelle, un endoscope. Cet appareil optique
est composé de fibres de verre fines et souples regroupées en faisceau
dans une gaine. 10.000 à 15.000 fibres optiques conduisent le rayon
lumineux jusqu'à l'intérieur du corps, et 80.000 autres renvoient la
lumière réfléchie par la paroi des cavités explorées, sous la forme
d'une image qui peut être filmée ou photographiée. L'endoscopie se
pratique couramment dans plusieurs disciplines différentes. Pour
l'extraction d'un ménisque brisé, on parle alors d'arthroscopie, pour
l'exploration du système respiratoire, de rhinoscopie, de laryngoscopie,
ou de bronchoscopie, selon l'organe visité. L'étude de la cavité
abdominale ou des organes génitaux féminins relève de la coelioscopie,
celle du tube digestif de l'oesophagoscopie, puis de la gastroscopie
(examen de l'estomac), de la duodénoscopie (duodénum), et de la côlonoscopie(
côlon). - La thermographie Le corps humain dégage
à travers la peau de la chaleur qui provoque une émission de
rayonnements infrarouges capables d'impressionner une plaque
photographique sensible à cette longueur d'onde. Selon leur température
les rayons infrarouges peuvent être visualisés dans une gamme de
couleurs différentes. La thermographie est donc une technique indolore et
sans danger qui permet de photographier les différentes températures du
corps avec une très grande précision. Ce procédé est très utile pour
le dépistage précoce des tumeurs cancéreuses, en particulier celles du
sein. Le métabolisme des cellules cancéreuses étant plus actif que
celui des cellules saines, elles dégagent plus de chaleur, ce qui se
traduit par un changement de couleur de la plaque photographique.
- La radiologie Cette technique
permet d'explorer le corps humain en utilisant des rayons X, rayons
invisibles à l'oeil mais qui traversent la matière. Les différents
tissus du corps ne les absorbent pas de la même manière. Sur un négatif
radiologique les contrastes dépendent de la quantité de rayons absorbés
par les différents organes du corps, ce qui permet de détecter les
taches suspectes. Des produits opaques aux rayons X, sels d'iode ou de
baryum, peuvent être également introduits pour augmenter les contrastes.
Les rayons X étant dangereux, on atténue l'intensité de rayonnement et
sa durée par l'utilisation d'écrans renforçateurs. - La tomodensitométrie
ou scanographie La tomodensitométrie
utilise à la fois les rayons X et l'informatique pour visualiser l'intérieur
du corps. D'abord limitées à l'exploration de la boite crânienne, ses
possibilités se sont étendues à tout le corps . Elle se pratique à
l'aide d'un scanner, appareil de radiographie où les images de coupes
horizontales du corps ne sont plus réalisées sur une plaque photo, comme
en radiographie classique, mais traitées par ordinateur. Plus de 250 000
mesures enregistrent l'atténuation des rayons X passant à travers le
corps sous des centaines d'angles différents. L'image reconstruite par
informatique se présente sous la forme de coupes continues, comme si l'on
avait découpé le corps en fines tranches. - La scintigraphie La scintigraphie
fournit des données précieuses pour étudier la morphologie, le métabolisme
ou la vascularisation de différents organes. Des molécules naturellement
utilisées et dégradées par le corps, comprenant des isotopes
radioactifs non toxiques pour l'organisme, sont injectées ou inhalées et
vont se fixer sur les tissus des organes concernés. En captant les
radiations émises par ces isotopes (photons gamma), on peut suivre leur
parcours, leur fixation dans les tissus et leur élimination, grâce à
une caméra spéciale (caméra à scintillation ), associée à un système
de comptage et de traduction en images des impulsions reçues. - L'échographie L'échographie est
une technique d'exploration du corps humain utilisant les ultrasons. Elle
est surtout employée en obstétrique dans le cadre du diagnostic prénatal,
à partir de la septième semaine de grossesse. Une sonde mise en contact
avec la peau contient un cristal qui, soumis à un champ électrique, émet
des ultrasons. Ce même cristal se comporte ensuite en récepteur de l'écho,
comme un sonar. Les tissus vivants offrent une résistance différente à
la pénétration des ultrasons, ce qui entraîne des vitesses de traversée
inégales (1450 m par seconde dans la graisse, 4080 dans l'os). Les
informations transformées en signaux électriques sont visualisées sur
un écran cathodique. Il existe deux types d'échographie, l'une statique
avec image fixe et l'autre en temps réel avec une image dynamique comme
un film. - L'imagerie par résonance
magnétique La résonance magnétique
nucléaire, ou RMN, consiste à placer le patient sous un champ magnétique
de 3OOO gauss, à modifier ce champ et à mesurer l'effet de ces
variations sur les atomes du corps. Indolore et riche d'informations,
notamment sur la chimie des organes, cette méthode d'avant-garde encore
très coûteuse est surtout utilisée pour étudier les mécanismes de
fonctionnement du cerveau humain. - Le télédiagnostic L'aide au diagnostic
peut se faire par simulation sur ordinateur. Cette technique est surtout
employée pour les interventions délicates dans le cerveau, la colonne
vertébrale ou sur des organes mous. Des images tridimensionnelles sont
obtenues à partir de coupes réalisées par imagerie par résonance magnétique
ou scanner, et sont visualisées sur l'écran. Le chirurgien peut alors
simuler sur ordinateur l'intervention médicale la mieux adaptée. TECHNIQUES DE
TRAITEMENT. - Des médicaments près
du corps. Les pharmacologues
ont constaté qu'une part infime des molécules des médicaments
parviennent à destination et que leur concentration sanguine varie énormément
dans le temps. Ils travaillent donc sur ce qu'ils appellent "la
modulation temporelle", qui vise au contrôle de la diffusion la plus
régulière possible du principe actif des médicaments dans l'organisme.
La pompe osmotique OROS, par exemple, est un médicament qui ressemble à
un comprimé enrobé mais renferme un système permettant, par osmose, de
verser régulièrement le produit à travers un micropore pendant une durée
prolongée (coupe-faim anti hypertenseur). Des chercheurs japonais ont développé
des supports en polymères qui résistent à la dégradation de la paroi
intestinale et augmentent leur durée d'utilisation. Mise au point pour la
scopolamine (anti-mal de mer), les patches se composent d'un réservoir à
membrane semi-perméable ou d'une matrice poreuse contenant un produit
actif. Ils diffusent à travers la peau, vers le système sanguin. Mais
au-delà d'une certaine taille, les molécules passent difficilement.
L'osmose électrique stimulée par une pile électrique ("power
patch") accroît la pénétration cutanée. La vectorisation, c'est
à dire l'envoi du principe actif sur le site visé, constitue aussi une
voie de recherche. Elle est aujourd'hui partiellement obtenue grâce à
l'emploi de nanocapsules faites de liposomes. Ces minuscules vésicules de
phospholipides renferment une solution aqueuse qui possèdent la
particularité de s'accumuler dans certains types de vaisseaux sanguins.
Des recherches sont également effectuées pour le pilotage des médicaments
anticancéreux. L'association d'un liposome avec un anticorps monoclonal
capable de reconnaître une cellule cancéreuse et de s'y fixer est une
voie prometteuse pour la lutte contre le cancer. - Le génie génétique
Né de la découverte
de la double hélice d'ADN en 1953, et du décryptage du génome, le génie
génétique est la technique qui consiste à manipuler les gènes dans un
but précis. Cette méthode pourrait être utilisée pour supprimer à
leur sources certaines maladies génétiques, mais elle fait de l'homme un
apprenti sorcier et les problèmes éthiques qu'elle pose ne sont pas résolus.
La biotechnologie, utilisation industrielle des manipulations génétiques,
permet de fabriquer de nouveaux médicaments, souvent à un moindre coût.
Il suffit d'introduire un gène dans une bactérie pour lui faire produire
la substance désirée (on utilise essentiellement la bactérie
Escherichia coli). Insuline, hormones de croissance et interféron sont
produits aujourd'hui grâce aux biotechnologies. - Chirurgie assistée
par ordinateur Certaines opérations
chirurgicales peuvent aujourd'hui être réalisées par un robot. On parle
alors de chirurgie assistée par ordinateur. Une petite ouverture est
faite sur la peau du malade pour introduire une aiguille associée à une
mini-caméra qui transfère l'information à l’ordinateur. La
trajectoire idéale de l'aiguille est communiquée au robot, et le neuro
chirurgien se contente de superviser son intervention ou de la télémanipuler
à distance. Divers
: Les ultrasons Les ultrasons utilisés
en médecine ont une fréquence comprise entre 1 et 10 Mégahertz. Ces
ondes possèdent la propriété de se réfléchir sur l'interface de deux
organes ayant une impédance acoustique différente, créant un écho. Ce
phénomène est appelé l'effet Doppler. Des Beatles au
scanner En 1968, l'éditeur
des Beatles (EMI) se retrouve sans travail, le groupe mythique de
chanteurs ayant choisi de se séparer. Il décide d'investir son argent
dans la construction d'un appareil dont lui parlent avec passion deux
chercheurs, le mathématicien américain Cormack et le physicien
Hounsfield. Il lui donne le nom d'EMI-scanner (to scan = balayer). Les
deux chercheurs obtiendront le prix Nobel en 1979. Le laser médical Le rayon laser a été
utilisé dès 1962 pour des opérations oculaires, essentiellement dans
les cas de décollement de la rétine. L'intervention est pratiquement
indolore et consiste à envoyer, pendant quelques centièmes ou dixièmes
de seconde, des flashs de rayon laser sur la rétine, à travers la cornée.
Les rayons ne sont pas absorbés par les tissus qu'ils traversent et se
heurtent aux grains pigmentaires de la rétine. La brûlure provoquée par
les rayons forme une cicatrice qui soude les deux feuillets du décollement
et les rend inséparables. |
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