EN.MARGE                                                                     QUI SOMMES-NOUS ?

Curriculum vitae de En.marge/elle
En.marge/elle est née pendant un orage, sous le nom de Martine Marie-Céleste Castello, le 6 décembre (jour de la saint Nicolas, patron des cadeaux !) 1950 à Oran (Algérie). Enfance tragique, donc, puisque Pied-noir prise dans la guerre, bientôt chassée de son pays. Et drôle de sentiment d'appartenance, puisque pas une goutte de sang gaulois ne coule dans ses veines, Espagnols et Italiens faisant toute son ascendance, venue se franciser dans le creuset colonial algérien. 
Rebelle et sauvage : tel sera le chapeau qu'on collera très tôt à cette enfant débordante de vitalité et de sagesse, car l'étiquette arrange aussi bien le père statue du commandeur que la mère égocentrique et coquette, qui ne veulent voir en elle ni nouvelle femme en germe ni enfant blessée par un monde devenu stupide. Une révolte précoce contre l'injustice d'une maîtresse, et la voici "mise chez les sœurs" pour une scolarité entière. Et c'est sous la conduite de l'Eglise aussi qu'elle passera quelques vacances en France, puis subira l'exode final du pitoyable été 62. Dire que son grand-père, franc-maçon, pestait contre la calotte et plaidait pour l'Algérie avec les Algériens dès les années 20 ! Elle l'apprendra plus tard. Au sentiment d'avoir été trahie par la France s'ajoutera, alors, le désarroi d'être le fruit d'un bel espoir déçu - et pour tout dire, d'un sacré gâchis.
Les Sœurs l'accompagnent jusqu'au bout - via Lourdes, Rome et autres bondieuseries - et c'est donc sans avoir vécu mai 68 qu'elle obtient, en 1969, son baccalauréat de philosophie avec la mention assez bien. Elle se serait volontiers vue sur les barricades, pourtant, car la révolte sied à son âme de chevalier.
Ce n'est pas le cas de l'Université, qu'elle abandonne après quelques mois, ni même de la vie d'épouse et de mère au foyer, où elle étouffe. La recherche d'une solution de sortie tient du miracle des rencontres, et c'est sous la houlette d'un pionnier du journalisme scientifique en France, Albert Ducrocq, qu'elle mène tambour-battant son apprentissage des sciences et, devenant sa collaboratrice, organise symposiums et expositions (dont la première rencontre entre cosmonautes russes et astronautes américains). Sollicitée sur ces sujets, elle se forme au métier de journaliste. Elle divorce, aussi. Elle a une fille, et aura plus tard un garçon.
Martine est jeune, brillante et belle. Mieux encore, elle pétille ! Son intelligence et sa simplicité lui donne un don irremplaçable pour faire partager au commun des mortels non seulement l'enthousiasme de la découverte, mais aussi la compréhension des théories scientifiques les plus compliquées. Elle fait rire les scientifiques, puis les étonne par ses papiers, d'une clarté synthétique simple mais sans trahison. Sa carrière s'emballe donc assez vite. 
En 1978, elle est pigiste régulière à Science et Vie, Usine Nouvelle, Industrie et Technique.
En 1981, elle crée la page Sciences de Libération. En 1985, ce sera celle du Figaro. Entre temps, elle aura écrit pour Science et Avenir, participé à la création de l'Association des Journalistes Scientifiques, réalisant au nom de cette association le rapport préliminaire sur la salle d'actualité demandé par la future Cité des Sciences, ainsi qu'une étude sur la presse scientifique et la jeunesse.
Responsable des sciences au Figaro Magazine et Madame Figaro de 1990 à 1992, elle est amenée à prendre du recul par rapport à l'actualité, et à conduire des enquêtes plus approfondies, notamment sur les bouleversements des paradigmes scientifiques. Hélas pour sa carrière, ce recul va se transformer en distance. On ne sait pas assez combien la pensée scientifique est muselée en France, et pas seulement sur le terrain médical ! La publication, en 1992, d'un ouvrage de philosophie scientifique et d'épistémologie au titre aussi provocateur que révolutionnaire ("nos pensées créent le monde" !), écrit en collaboration avec le polytechnicien Vahé Zartarian, lui vaut le traitement infligé aujourd'hui à ceux qui tirent les leçons philosophiques des découvertes du dernier siècle : disgrâce, silence, oubli, plus de boulot, rien. 
Et voilà notre chevalier en croisade, don Quichotte d'une cause aux nombreuses victimes, pourtant souvent géniales. Mais la création de Carnet de Recherche, journal bénévole destiné à l'étude des "mutations de l'homme et du cosmos", tiendra de la bataille contre les moulins à vent, et c'est par la petite porte qu'il faut tout recommencer : pigiste à Version Femme, La Tribune, Le Figaro Madame et Magazine, Nouvelles Clés ; puis rédactrice en chef adjointe du site Seniorplanet.com, puis rédactrice au BRGM, à l'ADEME sur les questions du développement durable.
Ce travail de fourmi a redoré son blason, son charme joue toujours, malgré sa disgrâce idéologique, en tant que personne elle n'a jamais eu que des ami(e)s, tant sa bonté, sa joie de vivre, son humour et sa beauté intérieure ont accompli leur travail - et malgré la piètre image qu'elle cultive d'elle-même : le travail vient à elle, à petit pas, un rythme qui convient à la simplicité de vie à laquelle elle aspire. En 2004, elle publie chez Albin Michel un ouvrage sur les bactéries et l'homme, Le grand roman des bactéries (avec Vahé Zartarian), qui lui vaut de nouveau les faveurs de la presse écrite et de la radio, sinon de la télévision. C'est en douceur, maintenant, qu'elle tente de faire passer ses thèses (les bactéries, par exemple, ne sont pas que nos ennemies). Prudence ! D'autant que du côté des institutions, son sérieux a plu et sa réputation a grandi : elle rédige des articles sur les déchets pour un site juridique, pour l'ADEME de nombreux textes (sur les certificats d'énergie, les contractualisations, les régions, les énergies renouvelables, les entreprises exemplaires, la HQE, l'utilisation rationnelle de l'énergie... Elle contribue aujourd'hui à l'écriture d'ouvrages scientifiques pour diverses institutions. 
Etant aussi bien informée, elle rêverait de servir la cause écologico-humaniste, soutient le Mouvement pour un Appel à l'Insurrection des Consciences, milite chez les Verts, sans cesser d'ouvrir sa maison à tous, une fois par mois, pour une "soirée-pâtes" où se côtoient, depuis 30 ans, vieux amis et nouvelles connaissances. 
Publications
Deux numéros de la revue Autrement sur l'intelligence et la biologie.
Un ouvrage d'astronomie : Le Ciel (Editions Plon).
L'aventure d'Ariane, préface d'Albert Curien (Editions Larousse).
La conspiration des étoiles, enquête sur l'affaire Ummo (Editions Robert Laffont).
Les éphémères, roman sur les manipulations génétiques avec Jean-Pierre Salzman (Editions Robert Laffont).
Nos pensées créent le monde. Comment les sciences de pointe conduisent à une nouvelle métaphysique. Essai avec Vahé Zartarian (Editions Robert Laffont). Réédité 2003 (JMG éditions)
Le grand roman des bactéries, avec Vahé Zartarian (Editions Albin Michel 2004)

Curriculum vitae de En.marge/lui
Publications
1990 : Actuel, puis Almanach d'Actuel
1994 : Lorsque la maison crie, enquête sur les phénomènes paranormaux et la thérapie familiale, éditions Robert Laffont, réédition J'ai Lu, 1996, 
1995 : Livre de l'Essentiel, tome 1, éditions Albin Michel (ouvrage collectif)
1998 : Livre de l'Essentiel, tome 2, éditions Albin Michel (ouvrage collectif)
2000 : Articles dans Le Siècle Rebelle, éditions Larousse
2000 : Le Livre des Rêves, éditions Albin Michel (avec N. Maillard et R. Ripert) 
2004 : Le Jeu du Tao, éditions Albin Michel - Taovillage (avec D. Boublil, P. Levallois et P. van Eersel)
2005 : Le Grand Livre de l'Essentiel, Albin Michel, (ouvrage collectif)
2008 : Le Jeu du Tao de la Santé et du Mieux-être, Albin Michel (ouv. coll.)
1990-2009 : pigiste régulier à Nouvelles Clés, occasionnel à Psychologies, traductions et rewritings.