En.marge Philippe Desbrosses parle de la conscience collective | |||||||
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En.marge
: Qu'est-ce
que cette "intelligence verte" qui donne son nom à
l'association que vous animez ? Philippe
Desbrosses : C'est l'intelligence de la nature, du vivant. Un exemple : si
l'on compare les performances technologiques des meilleurs capteurs
solaires, recyclables, durables, non polluants, etc..., c'est la feuille
verte avec l'extraordinaire fonction de la photosynthèse qui détient la
palme. Le " bio-mimétisme ", qui consiste à s'inspirer de la
nature pour trouver des solutions techniques, est une discipline en plein
essor. En.marge
: L'ONU ou les grandes ONG représentent-elles la conscience collective
aujourd'hui ? Philippe
Desbrosses : Ce sont des émanations de l'intelligence collective. Le
problème est que tout ce qui s'organise ici-bas, finit un jour ou l'autre
par ligoter, comme disait Pierre Viansson - Ponté. Les jeux d'influence
et les intrigues de pouvoir à l'intérieur de ces structures finissent
par estomper et parfois même détourner le sens des actions au détriment
de l'intérêt général. En.marge
: Quels actes concrets permettraient d'oeuvrer dans le sens d'une
concience collective ? Philippe
Desbrosses : Les actes qui permettraient à une communauté d'être dans
la conscience collective sont ceux que préconise Albert Jacquard :
modifier l'esprit de compétition pour faire place à la coopération.
Ainsi la force brutale et aveugle ne devra plus triompher de
l'intelligence, de la sensibilité, de la créativité et de l'élévation
spirituelle de l'homme. Les rituels d'introspection avant chaque échange
ou réunion, qui peuvent prendre plusieurs formes, sont des voies intéressantes. Propos recueillis à Millancay le 21 septembre 2006 Un article pour Nouvelles Clés |
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