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Si toutes les sciences procèdent de l'inextinguible curiosité humaine, la zoologie, ou étude des animaux, revêt avec la botanique le caractère d'une connaissance indispensable à la survie. Ses origines remontent donc à celle de l'humanité. Les peintures rupestres préhistoriques témoignent d'un sens aigu de l'observation et de premières distinctions entre proie et prédateur, animal comestible ou non, qui préfigurent l'esprit scientifique. Et si l'on situe traditionnellement la naissance de celui-ci avec Aristote (384-322 av. J.- C., Histoire des Animaux), c'est plus par sa tentative d’objectiver les distinctions que par la rigueur des observations, qui comportaient beaucoup d'erreurs, tout comme celles de Pline l'Ancien (23-79, Histoire Naturelle) ou des naturalistes du Moyen-Âge et de la Renaissance (Gessner 1515-1565, Histoire des Animaux; Aldrovandi 1522-1605, Encyclopédie des Animaux). Il faut attendre les observations de Ray (1627-1705) et de Willoughby (1635-1672) pour que soit abandonnée la classification aristotélicienne entre animaux à sang rouge (enaima) et animaux exangues (anaima), qui correspond à la distinction commune entre vertébrés et invertébrés. Ces observations conduisirent à distinguer les poissons, qui respirent par des branchies, des autres vertébrés dits pulmonés; puis à diviser ceux-ci entre d'une part les amphibiens et les reptiles, dont le coeur n'a qu'un ventricule, et d'autre part les mammifères et les oiseaux, où il en a deux. Les études de Malpighi (1628-1694), van Leeuwenhoeck (1632-1723) et Swammerdam (1637-1680), tirant profit du microscope mis au point par Galilée (1564-1642), précisèrent l'anatomie des invertébrés, et notamment l'organisation spécifique des insectes, des crustacés, des scorpions et des mollusques. Elles portèrent un coup fatal à la théorie de la génération spontanée.

Par la rigueur et la précision de leurs observations, Réaumur (1683-1757, Buffon (1707-1788) et surtout le Suédois Linné (1707-1778) sont les véritables fondateurs de la zoologie moderne. Ce dernier, en s'appuyant sur la morphologie mais aussi sur l'anatomie interne, établit des critères de classification et une nomenclature encore utilisés aujourd'hui, bien qu'il s'en servît pour des divisions qui ne le sont plus (entre quadrupèdes, oiseaux, poissons, insectes et vers, c'est-à-dire tous les invertébrés). Dans la nomenclature de Linné, le nom scientifique d'un animal se compose de deux mots latins. Le premier, un substantif portant une majuscule, désigne le genre, tandis que le second, adjectif ou substantif le plus souvent au génitif, indique l'espèce (Canis canis : le chien, Canis lupus : le loup). Le progrès des connaissances a conduit à élargir ce modèle tout en conservant sa structure en "tiroirs" s'emboîtant les uns dans les autres, et l'on découpe aujourd'hui le règne animal en différents embranchements, eux-mêmes divisés en classes, puis en ordres, familles, genres et espèces, entre lesquels se glissent de nombreux sous-ensembles (sous-embranchements, sur-classes, etc.).

Toute la science du XIXe siècle, et au premier chef la zoologie, fut marquée par le débat entre créationnistes (fixistes), transformistes et évolutionnistes, auquel conduisaient les avancées de la paléontologie, ou étude des fossiles. Cuvier (1769-1832), créationniste, expliqua leur existence et leur évolution par des "catastrophes successives" et en tira la notion de subordination des organes. Elle lui permettait de diviser le règne animal en quatre "plans généraux" : les vertébrés, les articulés, les mollusques et les zoophytes. Lamarck (1744-1829), pourtant plus moderne avec sa théorie transformiste, revint à la division entre vertébrés et invertébrés. Darwin (1809-1882) et Wallace (1823-1913) introduisirent le facteur d'évolution naturelle, basé sur la sélection du plus apte, et non du plus fort comme on le pense souvent (survival of the fitest). Il conduisit, au XXe siècle, à la classification des espèces selon des types structuraux prouvant la parenté des espèces et leur filiation par succession. Cette parenté, et surtout cette filiation, sont cependant l'objet de controverses, dues en général à l'absence d'espèces intermédiaires entre les différentes étapes de l'évolution (sans parler du célèbre "chaînon manquant", on ne trouve par exemple aucun fossile d'organisme témoignant d'un passage évolutif entre vertébrés et invertébrés). Tandis que Cuénot (1866-1951) établissait l'arbre généalogique accepté aujourd'hui, la zoologie se répartissait en plusieurs branches : anatomie animale, étude des différentes parties du corps; physiologie animale, étude de ses fonctions; biogéographie, étude des domaines vitaux et des biotopes. Avec l'ouverture au milieu s'ouvrit bientôt l'ère de l'écologie animale, étude des conditions de vie et des relations entre espèces d'un même milieu; de l'éthologie, qui étudie les moeurs des animaux; et de la zoopsychologie, qui s'intéresse à leur psychologie.

Tableau des grandes divisions du règne animal

Protozoaires

Métazoaires

      à deux dermes

                   spongiaires

                   cnidaires

      à trois dermes

                   acoelomates

                             vers plats

                             vers ronds

                   coelomates

                            annélidés

                            mollusques

                            échinodermes

                            arthropodes

                            cordés

                                           urocordés

                                           céphalocordés

                                           vertébrés

                                                      - poissons

                                                      - reptiles

                                                      - amphibiens

                                                      - oiseaux

                                                      - mammifères

 

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