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Située à mi-chemin entre le pôle nord et l'équateur, la France jouit dans son ensemble d'un climat tempéré, avec quatre rythmes saisonniers bien marqués. Cependant, et sans présager des transformations climatiques que commence à provoquer le réchauffement de la planète dû à l'effet de serre, le ciel français est loin de refléter, dans ses composantes locales, l'homogénéité que l'expression "climat tempéré" semble induire. Sa diversité provient autant de la situation géographique du pays que de son relief. Largement ouvert à l'ouest, au nord et au nord-est, le ciel de France sert de point de rencontre aux principales masses atmosphériques européennes. Il subit l'influence permanente du conflit qui se joue au dessus de l'Atlantique entre l'anticyclone des Acores et le basses pressions d'Islande, mais aussi celle, hivernale, de l'anticyclone de Sibérie, ou encore celle de masses d'air venues d'Afrique, bloquées sur le littoral méditerranéen par les montagnes du sud. Des courants atmosphériques aussi nombreux sont à l'origine de diversités régionales très marquées, que l'on peut rassembler sous trois types de climat : océanique, continental et méditerranéen.
LE CLIMAT OCÉANIQUE.
Caractéristique de la Bretagne et de la Normandie, il s'étend en fait sur tout l'ouest du pays. La pénétration des dépressions atlantiques à l'intérieur des terres est favorisée par le relief qui incline vers le littoral les plaines accrochées aux montagnes. Les énormes masses d'eau que constituent la mer du Nord, la Manche et l'océan Atlantique, se réchauffant et se refroidissant moins vite que les terres, atténuent les contrastes thermiques. Ainsi, les étés sont plutôt frais et les hivers plutôt doux. La présence de courants marins chauds, ultimes branches du Gulf Stream, accentue le phénomène, et l'on peut voir s'épanouir des palmiers et du mimosa sur les côtes bretonnes. Des vents dominants de secteur ouest renforcent cette influence maritime. Sur le littoral, ils dépassent un jour sur cinq la vitesse de 60 km/h. Les précipitations sont fréquentes et tombent souvent sous forme de crachin ou de petites pluies fines. Ce climat océanique doux et humide se refroidit au fur et à mesure que l'on remonte vers le nord, tandis que vers l'Aquitaine, l'influence modératrice de l'océan se fait moins sentir, les étés sont plus chauds et les hivers plus froids. Zone de transition, la région parisienne connaît des hivers doux, humides et venteux, entrecoupés de jours clairs, ensoleillés et froids provoqués par les avancées de l'anticyclone Eurasiatique. Paris a une température moyenne de 3,2° C en janvier et de 19,5° C en juillet.
En rencontrant les montagnes (Pyrénées, Massif Central, Préalpes et Vosges), les masses d'air océanique donnent un climat montagnard, froid en hiver et frais en été. Les précipitations augmentent avec l'altitude, et peuvent atteindre 1397 mm par an dans les Pyrénées Occidentales. 
LE CLIMAT CONTINENTAL.
L'est de la France, vallées alpines et plaines d'Alsace, de la Saône et du Rhône (jusqu'à Montélimar), est soumis aux influences des masses d'air eurasiatiques. Les différences de température entre les saisons se font plus nettement sentir. Les hivers sont froids, ensoleillés et secs, avec des gelées tardives. Les étés sont chauds et ponctués de fréquents orages. (Strasbourg : moyenne de 0,8° C en janvier, 19,5° C en juillet). Les précipitations diminuent : pas plus de 500 mm/an dans la région de Colmar, 700 mm/an à Strasbourg. Elles atteignent leur maximum en juin et juillet. Dans les plaines de la Saône et du Rhône, l'hiver est moins rigoureux et les pluies tombent en été et automne, mais le vent qui s'engouffre dans ces couloirs souffle du nord et donne une bise glaciale en hiver (le mistral dans le couloir rhodanien). 
LE CLIMAT MÉDITERRANÉEN.
Lorsqu'il n'est pas affecté par l'un des deux autres climats dominants, car dans ce pays chacun d'eux peut aisément déborder de ses frontières régionales habituelles, le ciel du littoral méditerranéen jouit des bienfaits dispensés par le bassin du même nom. La Méditerranée, mer fermée, apporte sur les rivages français et sur la Corse la chaleur des terres d'Afrique, tantôt sèche et brûlante, tantôt humide et douce, et parfois même chargée de sable. Avec ses températures élevées (Nice : moyenne de 9,3° C en janvier, 22,4° C en juillet), son ensoleillement important (300 jours/an à Perpignan) et ses faibles précipitations (570 mm/an à Nice), cette région offre un contraste saisissant avec le reste du pays, particulièrement aux intersaisons (mars-avril, septembre-octobre). La brusque irruption de vents froids empruntant les vallées (mistral) ou descendant des montagnes (tramontane) illustrent cependant l'aspect versatile du temps qui règne en France. Tout comme de nombreux microclimats, parfois cléments (baie de Somme, golfe du Morbihan, bassin d'Arcachon) et parfois plus sévères (Montagne Noire, plateau de Langres ou Aurillac), viennent rappeler son irréductible diversité.

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