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LE RELIEF
La géologie.
Le relief de la France est le fruit d'une longue histoire géologique qui explique ses paysages changeants où tous les types de roches se retrouvent. L'ère primaire voit le socle cristallin se briser sous la poussée du plissement hercynien. Des chaînes de montagnes élevées apparaissent, traversant la couverture sédimentaire. Remaniées par les mouvements tectoniques ultérieurs puis laminées par l'érosion, elles ne présentent plus aujourd'hui que des formes arrondies et basses : le Massif central, le Massif armoricain et les Vosges. L'ère secondaire est une période plus calme. Les zones de fracture creusées par le soulèvement hercynien se remplissent peu à peu de sédiments continentaux et marins, formant les bassins parisien et aquitain. A l'ère tertiaire, de grands mouvements tectoniques agitent les terres du sud et du sud-est, donnant naissance au Jura, aux Alpes et aux Pyrénées. L'ère quaternaire, enfin, est marquée par de longues périodes de glaciation, pendant lesquelles ces montagnes sont soumises à une intense érosion qui va modeler leurs formes, en aiguilles, cirques et vallées en auge. Montagnes vieilles et jeunes, ou hercyniennes et alpines, sont reliées entre elle par deux légères élévations faisant seuils, le seuil de Bourgogne et celui du Lauragais.
La France hercynienne.
La France modelée par le plissement hercynien est de loin la plus importante puisqu'elle couvre les deux tiers du territoire. Principalement située au nord et à l'ouest du pays, elle se partage entre les vestiges de massifs issus du plissement lui-même et leurs anciennes zones de fracture, devenues depuis des plaines et des bassins de sédimentation.
Plaines et bassins.
Tout au nord, la vaste plaine nord-européenne vient brièvement mourir sur les collines de l'Artois et les contreforts des Ardennes. Elle est constituée de couches sédimentaires récentes, tout comme le Bassin parisien qui lui succède au sud, large et riche cuvette descendant vers la Seine et parsemée de bas plateaux calcaires. Enchâssée dans son Val avec les plateaux de Beauce et du Maine au nord, les collines du Berry et le seuil Poitou-Vendée au sud, la Loire en sa deuxième partie sert de frontière naturelle, quoique aisément franchissable, entre le Bassin parisien et l'Aquitaine, entre France du nord et du sud. 
Le Bassin aquitain s'élève doucement des plaines littorales jusqu'au Massif central, mais rencontre au sud, après les Landes plates et sablonneuses ou les collines béarnaises, l'abrupt rempart des Pyrénées. Les sédiments marins et continentaux qui forment ce bassin, peu épais au nord, atteignent plus de 6 000 m d'épaisseur dans sa partie méridionale, témoignant de l'affaissement du socle hercynien au voisinage des Pyrénées.
Massifs.
Nés des plissements de ce socle, les massifs hercyniens bordent de leurs reliefs érodés les bassins sédimentaires. Ils constituent les fragments de la longue chaîne de montagnes qui émergea à la fin du Primaire, traversant l'Europe de la Bohème à l'Irlande. 
A l'ouest, le Massif armoricain présente une double succession de plis granitiques orientés d'est en ouest, séparés au centre par un bloc hercynien aux terres plus acides encore. Peu élevé, puisqu'il culmine aux Monts d'Arrée à 384 m, ce massif fragmenté s'ouvre vers l'est en tombant avant de remonter, au nord-est avec les Collines de Normandie (Forêt d'Écouves, 417 m), et au sud-est avec les collines vendéennes, plus basses. Le Massif armoricain fut, parmi les massifs anciens, le moins affecté par les conséquences tectoniques et volcaniques du soulèvement alpin. 
A la même latitude mais à l'autre extrémité (est) du pays, les Vosges témoignent plus directement des remodèlements subis à l'ère tertiaire : rehaussement culminant au Ballon de Guebwiller (1423 m), effondrement et sédimentation marine de la faille alsacienne, empruntée tardivement par le Rhin qui longtemps rejoignit le Rhône. Schisteux au centre, granitique au sud et le long de la ligne de crête, ce massif est recouvert au nord d'un grès de grande qualité, matériau de base des constructions de toute la région et vestige d'une époque (le Trias) où la France subissait le climat et l'érosion du Sahel actuel. 
Le Massif central, plus vaste massif montagneux de France (90 000 km2) est aussi la plus caractéristique de ses montagnes anciennes, profondément remodelées par les ères ultérieures. Totalement érodés, les fiers sommets qui s'élevèrent au Primaire constituent aujourd'hui le socle d'une pénéplaine remontant doucement de l'ouest (400 m dans le Limousin) vers l'est (1 400 m dans les Monts du Lyonnais) avant de s'effondrer brusquement dans le sillon rhodanien. Ce plateau granitique est fracturé de bassins sédimentaires (Limagne, Roannais, Forez) dont l'effondrement, tout comme l'inclinaison du massif, son escarpement oriental et son rehaussement cévenol, datent de l'ère Tertiaire. Une chaîne volcanique occupe son centre, tantôt ancienne (Cantal, Mont Dore, Velay) et tantôt très récente. La chaîne des Puy, active il y a 7 000 ans à peine, fait culminer le massif à 1 888 m, au Puy de Sancy. Bordé au sud par les Causses, vaste dépression calcaire soulevée avec le reste du massif et tailladée en plateaux par l'érosion, le Massif central a la forme d'un bastion compact et peu accessible, surtout par le sud ou l'est. Son relief tourmenté et irrégulier, en rendant sa traversée plus difficile encore, a longtemps favorisé le développement de particularismes culturels locaux.
La France alpine.
Plus que la région des Alpes proprement dite, ce terme désigne les configurations géographiques liées aux grands soulèvements de l'ère tertiaire et aux érosions glaciaires du Quaternaire. Il inclut donc le Jura, les Pyrénées et la Corse, de même origine. Outre son impact sur le relief tout entier, le plissement alpin a provoqué, au sud et au sud-est du pays, l'émergence de montagnes aux sommets élevés et aux vallées profondes.
Ce bouleversement n'est cependant pas directement responsable du creusement du sillon rhodanien, voie de communication majeure de l'Europe occidentale séparant les Alpes et le Massif central, et prolongée au nord par la vallée de la Saône, abutée au seuil de Bourgogne. Cette faille date en effet du Secondaire et fait suite au soulèvement primaire du Massif central, dont le rebord oriental fut très vite bien marqué. Comme dans les bassins d'effondrement qui parsèment ce massif, des couches de sédiments marins divers (oligocènes et miocènes) ont recouvert le socle du sillon rhodanien, dont le plissement à l'époque alpine a provoqué le basculement du Massif central.
Séparé des Alpes, en Suisse par des lacs et en France par le Rhône, le Jura forme une sorte de croissant dont le soulèvement alpin aurait fait lever la pâte, faite de sédiment calcaires, en une suite de gros plis tabulaires à l'ouest et montagneux à l'est, plus élevés au sud où ils culminent au Crêt de la Neige (1 723 m).
On divise traditionnellement le massif alpin français en Alpes du Nord et Alpes du Sud, tant la claire disposition des premières s'oppose au morcellement compliqué des secondes. Au nord en effet, quatre zones bien distinctes se succèdent d'ouest en est : les Préalpes, principalement calcaires, montent puis retombent précipitamment vers les vallées du sillon subalpin. S'élèvent alors, séparés par de profondes mais assez larges vallées, les contreforts des massifs centraux cristallins, qui dominent de leurs glaciers et aiguilles granitiques la zone intra-alpine de la frontière italienne. Point culminant de la chaîne avec 4 807m, le Mont Blanc offre à la France le privilège d'abriter le plus haut sommet d'Europe (hors Caucase !). Au sud par contre, les Alpes présentent un relief plus confus, aux vallées moins convergentes puisque certaines rejoignent le Rhône tandis que d'autres vont directement à la mer, ouvrant de timides échancrures dans l'étroit versant littoral de la Côte d'Azur. Le centre de ce dispositif, imbroglio de massifs schisteux et de plateaux calcaires, constitue un autre de ces bastions géographiques dont les caprices du relief aiment pourvoir certains pays chanceux.
Des conditions générales similaires ont donné à la Corse son relief, ajoutant à son particularisme insulaire leurs morcellements escarpés. A la retombée brutale des Alpes continentales dans la mer répond le surélèvement corse (altitude moyenne 500m). Et son basculement, ici du nord-est vers le sud-ouest, correspond bien au schéma général de la formation alpine, plissée par la pénétration de la plaque adriatique. Divisés en massifs distincts par des vallées parallèles descendant vers le sud-ouest, le socle principalement schisteux culmine au Monte Cinto (2 710 m) et domine vers l'est une plaine littorale basse, sableuse et rectiligne, tandis qu'à l'ouest il s'effondre dans la mer, fendu de golfes profonds.
Barrière naturelle quoique peu efficace, puisque des populations homogènes (Basques, Catalans) occupent depuis longtemps ses deux versants, le massif pyrénéen se dresse entre l'Espagne et la France sur plus de 400 km. Bien qu'il soit de formation alpine, son soulèvement, commencé dès la fin du Secondaire, précède celui des Alpes. On y retrouve les composantes majeures du relief alpin. Un noyau cristallin granitique, bordé au nord par une étroite bande de sédiments calcaires, domine des contreforts schisteux et gréseux séparés par des vallées. Il constitue ici l'axe central de la chaîne et culmine en Espagne, au Pic d'Aneto (3 404 m). Peu affectée par la glaciation quaternaire en raison de sa latitude, la chaîne présente des formes plus massives et arrondies que les Alpes. Le versant français, court et pentu, descend rapidement en plis calcaires ou marneux vers le Bassin aquitain et le seuil du Lauragais. 
*encadré dans Relief*
Le littoral français.
Long de 3 100 km environ, le littoral français présente des aspects variés directement imposés par le relief continental. Des Flandres jusqu'au Cotentin, les côtes de la mer du Nord et de la Manche sont rectilignes et constituées de grandes plages et de falaises parfois élevées (pays de Caux). Le littoral breton, plus escarpé sur la Manche que sur l'Atlantique, est rocheux, découpé de golfes et d'estuaires étroits (les abers), et parsemé de nombreuses îles. Entre l'estuaire de la Loire et la Gironde, les côtes atlantiques dessinent une succession de caps et de golfes peu marqués, bas et principalement sablonneux. Elles sont ensuite, jusqu'aux Pyrénées, entièrement sableuses, parsemées de dunes et d'étangs lagunaires. Le littoral méditerranéen, quant à lui, se divise en deux parties. A l'ouest du delta du Rhône, il est sableux, bas et bordé d'étangs lagunaires. Entre le Rhône et l'Italie, mais aussi au pied des Pyrénées, les irrégularités du relief montagneux le découpe en nombreux golfes, criques et calanques que séparent des escarpements rocheux.

L'HYDROLOGIE
La France possède peu de lacs, tous de taille moyenne, sa part du lac Léman étant très limitée. Aidé par des précipitations régulières, son relief tourmenté a dessiné un réseau dense de rivières et de fleuves qui lui apportent cependant des ressources en eau relativement abondantes. Son climat changeant, aux données pluviométriques et thermiques liées aux différentes saisons, module le régime de ses eaux. D'une manière générale la France du nord-ouest, avec ses cours d'eau calmes, s'oppose à la France du sud-est, aux cours d'eau rapides et irréguliers. La France compte quatre grands bassins fluviaux, qui s'étendent autour du Massif central : la Seine au nord (78 000 km2), la Loire au nord-ouest (121 000 km2), le Rhône à l'est (99 000 km2) et la Garonne au sud-ouest (56 000 km2). 
Il conviendrait d'ajouter le Rhin (1 325 km de long) à ces fleuves et à leurs affluents, bien qu'il ne fasse qu'une courte incursion en France (104 km). Le rôle économique de cette voie navigable, la plus importante d'Europe occidentale, supplée à la faible longueur de la frontière qu'elle dessine, bordée par la plaine d'Alsace, entre la France et l'Allemagne.
La Seine (776 km) prend sa source sur le plateau de Langres à 471 mètres d'altitude. Elle traverse la Champagne, arrosant au passage la ville de Troyes. Elle longe un repli de l'Ille de France et reçoit les eaux de l'Aube et de l'Yonne. Peu en amont de Paris, elle rencontre la Marne, son affluent le plus long. Elle décrit alors de nombreux méandres, recevant l'Oise, l'Eure et traversant Rouen. Enfin, elle se jette dans la Manche par un large estuaire où s'est installé le port du Havre. Le fleuve a un régime régulier, ce qui fait de lui l'artère principale du système navigable à l'intérieur du pays. Son débit (moyen à l'embouchure : 520 m3/s) étant lié aux précipitations, il connaît son plus fort régime en hiver, mais des pluies exceptionnelles peuvent donner parfois des crues redoutables.
La Loire, avec 1 012 km de long, est le plus long fleuve de France. Il prend sa source dans le Massif central, au Mont Gerbier de Jonc (1 375 m). Il se dirige d'abord vers le nord et reçoit l'Allier en aval de Nevers. En sortant du Massif central le fleuve décrit une large boucle dont Orléans constitue le sommet, et se dirige vers le sud- ouest. Encombré de bancs de sable, il coule lentement dans une vallée élargie et reçoit après Tours le Cher, l'Indre, la Vienne et la Maine. Après avoir franchi Nantes, il s'ouvre sur un long estuaire menant à 'Atlantique. Son régime irrégulier aux crues hivernales et aux basses eaux estivales interdit toute navigation sur son cours supérieur et moyen (débit moyen à l'embouchure : 950 m3/s). 
Le Rhône (812 km, 522 en France) prend sa source sur le glacier de la Furka, dans le massif suisse du Saint Gothard, à 1 875 mètres d'altitude. Alimenté par les glaciers du Valais, il traverse le lac Léman pour entrer en France où, recevant l'Arve venu du Mont Blanc, il sépare Alpes et Jura par une succession de défilés. Remontant brièvement vers le nord-ouest, il se grossit de l'Ain, puis vient se heurter au confluent de la Saône à Lyon. Il descend alors, après de rapides gorges, presque en ligne droite du nord au sud entre les Alpes et le Massif central. Il reçoit encore les eaux de l'Isère puis de la Drôme, traverse en s'élargissant Avignon près d'où la Durance, aujourd'hui détournée, le rejoignait autrefois, puis commence à partir d'Arles à s'ouvrir en un double delta avant de se jeter dans la Méditerranée. Ce fleuve montagnard connaît des crues au printemps, lors de la fonte des neiges. Avec son fort dénivelé et son débit de 1 800 m3 à la seconde (à Beaucaire), il est de loin le plus tumultueux et le plus puissant de France, mais aussi le plus difficile à utiliser pour la navigation.
La Garonne (647 km, 575 en France) prend sa source dans le massif espagnol de la Maladetta, où elle décrit un long crochet avant d'entrer en France. Bientôt rejointe par d'autres torrents (la Pique, la Neste, le Salat), elle parcourt vers le nord-est une large vallée alluviale qui l'enrichit des eaux de l'Arize, de la Lèze et de l'Ariège. Après s'être incurvée vers le nord-ouest à Toulouse, elle reçoit à gauche le Gers et d'autres affluents pyrénéens, tous nés sur le plateau du Lannemezan, tandis que le Massif central lui apporte à droite les eaux plus abondantes du Tarn et du Lot. Son lit s'élargit en aval d'Agen, et au Bec d'Ambès, peu après Bordeaux, elle rencontre la Dordogne dans leur estuaire commun de la Gironde, long de 80 km. Le régime de ce fleuve rapide et peu navigable est irrégulier et dépend à la fois des précipitations et de la fonte des neiges, ce qui, avec sa forte pente originelle, explique ses crues subites et dangereuses (débit moyen 700 m3/s au Bec d'Ambès). 

LA VÉGÉTATION
La France offre un florilège de la végétation caractéristique de l'Europe occidentale. La diversité de son climat et de son relief lui permet d'en abriter toute la variété des espèces, allant des lichens de type arctique (sur les hauteurs des Alpes) aux arbres semi-tropicaux comme les oliviers en Provence. A cette diversité vient se joindre l'opulence, car le pays possède la plus grande surface forestière d'Europe.
Pendant des siècles, il fut d'ailleurs recouvert presque entièrement de forêts, où dominaient le chêne, le hêtre, l'orme, le pin et le bouleau. Les véritables défrichements ne commencèrent qu'à la fin du premier millénaire pour se poursuivre jusqu'au début du XIXème siècle. Avec l'ère industrielle, l'exploitation forestière diminua et les forêts reprirent du terrain. Elles recouvrent aujourd'hui 15 millions d'hectares soit 27% de la superficie du pays. La récente diminution des cultures ne profite cependant guère à la reforestation. Pour des raisons économiques, les espèces à croissance rapide ont été préférées aux espèces plus nobles, mais elles appauvrissent les sols et s'avèrent peu rentables à long terme. Les chênes, arbres les plus nombreux à l'époque gauloise, ont souffert en plaine du défrichage destiné aux cultures intensives. Quant à ceux des moyennes montagnes, victimes de coupes massives aux XVIIème et XVIIIème siècles, ils ont fait place à de maigres pâturages. 
Dans les nombreuses forêts françaises, possédées pour un tiers par l'Etat et disséminées sur tout le territoire, les chênes se retrouvent en compagnie d'autres arbres à feuilles caduques, tels que les charmes ou les hêtres. Ces derniers prédominent dans l'est de la France. Les hêtres qui ont besoin d'humidité occupent en abondance les massifs montagneux, et se mêlent aux épicéas, mélèzes et sapins jusqu'à 1 700 mètres d'altitude. Pour les mêmes raisons, ils se plaisent aussi en Normandie où ils sont devenus l'arbre des haies par excellence. Les ormes, qui jouaient ce rôle dans tout l'Ouest jusque dans les années soixante-dix, tentent de se remettre d'une maladie qui les a décimés.
La forêt méditerranéenne connaît des été secs qui ne lui permettent d'abriter que des conifères et des arbres à feuilles coriaces (chênes verts, chênes kermès). Attaquée chaque année par les incendies, elle fait progressivement place au maquis, à la garrigue et aux équipement urbains. 
La forêt des Landes, constituée uniquement de pins maritimes, fut créée par Napoléon III au XIXème siècle sur les sols acides de la côte aquitaine au sud de la Gironde. Elle représente le plus grand massif forestier de France.
*Encadré dans Végétation* 
Des richesses à protéger
La France abrite des milliers d'animaux dont la diversité est menacée. Certaines espèces (le loup, le lynx, les rapaces) sont difficilement réintroduites après avoir disparu, d'autres (chauve-souris, reptiles) sont en voie d'extinction, tout comme le sont certains végétaux (ormes, coquelicots, chardons). Pour protéger faune et flore, 7 parcs nationaux, 27 parcs régionaux et 104 réserves naturelles ont été créés depuis les années 60. Enfin, malgré la pression des amateurs très nombreux en France, la chasse et la pêche restent sévèrement réglementées.

LES RESSOURCES NATURELLES
La principale richesse naturelle de la France est sa terre, dont 70% de la superficie est constituée de sols arables (avec 31 millions d'hectares agricoles utilisés). Elle possède aussi la plus grande surface forestière d'Europe mais, à la différence des ressources agricoles, cette manne est dispersée et mal gérée. La production de bois de coupe ne représente que 43 millions de mètres cubes par an, et les produits de la filière bois constitue le deuxième poste déficitaire de la balance commerciale. Le bois d'œuvre provient principalement des forêts des Landes et de celles qui recouvrent les massifs montagneux.
Les ressources minérales françaises sont relativement abondantes et variées, quoique présentant des lacunes (absence en cuivre, nickel, hydrocarbures). Dans le contexte économique de la fin du siècle, leur exploitation n'est plus rentable et dépend essentiellement de choix politiques et sociaux. Ceux-ci ont conduit à la mise en place de programmes d'accompagnement de la baisse d'activité, prenant en charge le surcoût de la production intérieure. Seule l'extraction du minerai de fer, surtout présent en Lorraine où les réserves sont parmi les plus riches du monde, résiste tout en diminuant (2 millions de tonnes / an). On extrait également de l'uranium en quantité non négligeable (la France est le 5ème producteur mondial). Mais la bauxite de Provence (500 000 t/an en 1989 ***) pourrait cesser d'être exploitée, tout comme les gisements de lignite, de pyrite, de potasse, de zinc et de sel.
Il en sera bientôt de même pour le charbon, principale ressource énergétique du pays. L'exploitation des riches gisements du Nord, de Lorraine et du Massif central a fortement diminué au cours des dernières décennies, passant de 38 millions de tonnes par an en 1970 à*** t/an en 19**. Situé au sud du Bassin aquitain, dans le bassin de l'Adour, le principal gisement de gaz naturel français sera épuisé à la fin du siècle. Sa production n'était plus que de 3,36 milliards de mètres cubes en 1994, contre 7 dix ans auparavant. Les maigres réserves pétrolières se concentrent dans le sud-est du Bassin parisien. Tout comme en mer d'Iroise, à la pointe ouest de la Bretagne, ou en Alsace, où d'autres gisements ont été détectés, des coûts supérieurs à ceux de l'importation freinent l'exploitation. La production nationale était de 3 368 000 tonnes en 1990. Pauvre en ressources géothermiques, la France dispose avec ses nombreux massifs montagneux de bons réservoirs hydrauliques. Son littoral étendu et souvent surélevé lui offrirait aussi d'excellentes ressources éoliennes, aujourd'hui totalement inexploitées.

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