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L'écriture est la représentation graphique du langage. Elle a pour objectif de fixer les paroles sur un support plus ou moins permanent à l'aide d'une série de signes. Dès la Préhistoire, le besoin de communiquer à distance et d'enregistrer des données s'est fait sentir. Durant le Paléolithique fleurit la peinture rupestre. Certaines de ses représentations évoquent des signes abstraits et peuvent être considérés comme des rudiments d'idéogrammes. On retrouve également, sur tous les continents, des marques ayant une fonction mnémotechnique. Les préhistoriens interprètent d'autres dessins colorés comme une forme de protoécriture, notamment ceux retrouvés sur des galets dans le sud de la France (culture azilienne, 10 000 ans). 
Mais la première véritable écriture pictographique connue est celle de Sumer et des civilisations qui lui succédèrent en Mésopotamie (Akkadiens, Assyriens, Babyloniens). Les plus vieux documents découverts datent du quatrième millénaire avant notre ère et se présentent sous la forme de tablettes d'argile gravées au stylet de signes graphiques en forme de coins. Cette écriture cunéiforme (cuneus : coin en latin) possédait plus de 500 signes, correspondant à des mots ou à des syllabes. Elle fut largement utilisée dans tout le Proche Orient à partir du XXVè siècle av. J.-C., devenant alphabétique à partir du XVIè av. J.-C.. Une grande quantité de tablettes ont été conservées, qui contiennent toutes sortes de documents publics ou privés. Les textes importants (articles de lois, contrats) étaient gravés dans la pierre. L'allemand Georg Friedrich Grotefend et le britannique Henry Creswicke Rawlinson déchiffrèrent l'écriture cunéiforme au début du XXè siècle.
L'écriture égyptienne, décryptée par le français Champollion à la même époque, dérive d'une logique idéographique dans laquelle chaque signe correspond à un mot. Les Egyptiens inventèrent, à partir de 3 000 ans av. J.-C., trois formes pictographiques : les hiéroglyphes, qui comptent plus de 3 000 signes réservés aux textes officiels; la hiératique et la démotique, plus simples et destinées à des usages plus communs. Il existe de nombreuses autres écritures non alphabétiques (phonétiques, syllabiques ou idéographiques) : le sanscrit, l'hittite, l'hébreu, l'arabe, le chinois (dont les signes furent adoptés par les Coréens et les Japonais), et en Amérique l'écriture aztèque et maya. Les hiéroglyphes maya contiennent plus de 350 symboles principaux qui se combinent avec d'autres de moindre importance. La plupart des textes ont été détruits par les conquérants espagnols et il reste aujourd'hui peu de documents, la plupart consacrés à des prévisions astrologiques ou météorologiques. Les Incas possédaient quant à eux un système de codification à base de cordelettes à noeuds (quipu), qui servait surtout à la gestion administrative. C'est en 1400 av. J.-C. que fut inventé, dans le port d'Ugarit en Méditerranée orientale, un alphabet pour simplifier les écritures commerciales. L'alphabet phénicien possédait 22 consonnes et aucune voyelle. Les commerçants répandirent cette écriture sur tout le pourtour méditerranéen entre le VIIè et le Xè siècle av. J.-C. Les Grecs la perfectionnèrent en ajoutant les sons vocaux et arrivèrent ainsi à un répertoire de 24 signes, qui fut complété par la suite par d'autres signes de ponctuations. Le langage alphabétique grec commence par les deux premières lettres alfa et beta. De cette écriture grecque dérive presque la totalité des alphabets antiques et modernes, et notamment notre abécédaire latin.

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