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On désigne par le terme de Lumières un vaste mouvement intellectuel, principalement philosophique, qui, critiquant l'autoritarisme monarchiste et le dogmatisme religieux des siècles antérieurs, s'épanouit au XVIIIe siècle en Occident, particulièrement en France, en Angleterre, en Allemagne et dans les colonies britanniques d'Amérique.
Cette critique s'appuie sur deux notions fondamentales qui constituent un retour à l'esprit de la philosophie grecque antique, notamment socratique : le libre examen et le pouvoir de la raison. L'assemblage conduira les philosophes des Lumières à constater l'inadaptation du système monarchique à la société de leur temps, et présidera ensuite au bouleversement de celle-ci (révolution américaine puis française). Mais il entraîne aussi comme conséquences, largement développées par le XIXe siècle et toujours opérantes dans la société actuelle, le goût pour l'érudition et la foi dans la capacité de l'esprit scientifique rationnel à assurer, par le progrès, la survie et le bonheur de l'espèce humaine. Les prémisses de ce mouvement s'annoncent dès le XVIIe siècle. En Angleterre, les imposants travaux de Newton (1642-1727) donnent le dernier coup de grâce à la cosmogonie moyen-âgeuse; Locke (1632-1704) réfute la doctrine des idées constantes, universelles et innées défendue par Descartes (1596-1650); et l'éditeur Chambers publie la première Encyclopédie. En France, Bayle (1647-1706) se fait le chantre du libre examen et de la tolérance tandis que Fontenelle (1657-1757) plaide pour la science. 
Le Siècle des Lumières lui-même est traversé par trois générations représentatives des orientations complémentaires de leur philosophie. La première est celle des philosophes des Lumières à proprement parler, représentés par Locke, Montesquieu (1689-1755) ou Voltaire (1689-1778). Elle prône les principes de liberté individuelle et de tolérance idéologique et religieuse; la valeur de la connaissance, de l'instruction et de la Loi. En Allemagne, Reimarus (1694-1768) leur ajoute une critique radicale du christianisme, donnant naissance à l'Aufklärung ("montée des lumières"). La seconde génération est celle des Encyclopédistes nés deux décennies plus tard, et comprend aussi de grands penseurs comme l'Écossais Hume (1711-1776), créateur du phénoménisme; l'Allemand Lessing, défenseur d'une foi intérieure et personnelle; ou encore les Français Holbach, matérialiste athée, et plus encore Diderot (1713-1784), considéré par son siècle comme "le Philosophe". Cette période est marquée en France par le débat qui entoure la rédaction de l'Encyclopédie, achevée en 1772 grâce à Diderot et d'Alembert (1717-1783). La querelle oppose notamment Rousseau (1712-1778), idéaliste et sceptique quant au progrès, à d'Alembert et à Voltaire. La troisième génération est représentée en France par des auteurs moins connus comme Chamfort (1740-1794), moraliste désenchanté par la Révolution, ou Rivarol (1753-1801), polémiste qui la condamne tout à fait. Elle fut surtout marquée par la publication en Allemagne, à partir de 1781, des écrits de Kant (1724-1804), sans doute le plus important philosophe des Lumières, qui en résuma ainsi, et mieux que tout autre, la doctrine : "Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières."

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