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En.marge se permet d'intervenir un peu partout sur le net, quand le temps le permet. Souvent sur le forum bien mou du Jeu du Tao (un devoir pour En.marge/lui), ou sur la mailing list des Colibris unis (pour En.marge/Elle, une mission). Parfois, on publie même des articles, sur l'actualité américaine, la géothermie ou sur la mal-nommée décroissance, sans compter les papiers publiés dans la presse et repris on ne sait pas trop où sur le site de Nouvelles Clés ou de Psychologies. Vingt dieux, quand il regarde tout ça, En.marge/lui se demande comment on  fait pour gagner si peu de fric !

Le 4 avril 2006 sur le site de Guy Birenbaum

Vous avez bien de la chance de connaître Arnaud Montebourg, et sans doute raison d’en être l’ami, car il senble honnête homme, révolté comme il se doit en ces temps ridicules. Mais il faut compter avec le fait qu’il n’a pour l’instant guère goûté à l’ivresse corruptrice du pouvoir, n’ayant exercé aucune fonction gouvernementale. Or, qui ne serait sur ce sujet, aujourd’hui plus que jamais, d’accord avec Montesquieu pour apporter des limites à cette ivresse ? Arnaud Montebourg s’y affaire, on ne peut que l’en louer. Mais s’il veut rester dans la logique de ses prises de position jusqu’à présent, comment participer à une nième pantalonnade PS lorsque le balancier sera revenu vers celui-ci ? Condamné à l’opposition permanente ? Englouti dans la débâcle suivante prévisible ou, en cas de bonne surprise, dans une social-démocratie frileuse qui tente de prendre la cape alors qu’il faudrait foncer ?

Quels autres rôles s’offre-t-il à lui ?

Celui de l’homme providentiel pour lequel la France est prête, selon Villepin ? Beaucoup en rêvent. Ne sentez-vous pas qu’il leur manque quelque chose ?

L’étroitesse d’esprit rend prisonnier de l’engrenage des événements.

Il manque à Arnaud Montebourg, comme à vos posts et à presque tous les commentaires, ce que nous osons nommer une « vision », c’est-à-dire autre chose qu’un projet et une analyse, mais englobant ceux-ci dans la véritable réalité du moment : l’emballement du système économique mondial et la destruction écologique de notre vaisseau. Ceci n’est pas seulement une crise politique, c’est une crise de civilisation. Ses maîtres-mots seront responsabilité et conscience, transformation personnelle et sociale.

Nous appelons Arnaud Montebourg, vous, et toute l’élite encore pensante de ce pays, à assumer le destin historique français d’une insurrection des consciences, à sortir un peu du pré-carré politico-médiatique, à se rapprocher de la pensée écologiste, à s’ouvrir à des gens comme Gregory Bateson, Jacques Ellul, Hans Jonas, Pierre Rabhi… et tant d’autres, dont Peter Sloterdijk !

Appel pour une Insurrection des Consciences (novembre 2001) : <http://www.biosynergie.org/portail/article.php3?sid=112&mode=thread&order=0&thold=0>

L’étroitesse d’esprit rend prisonnier de l’engrenage des événements :

<http://en.marge.free.fr/blog1.htm>

 

Le 31 mars 2006 sur le Big Bang Blog, un article de Christine Clerc à propos des hommes politiques "à couilles" et de Balladur, présenté comme un sage alors qu'il fut un profiteur impénitent. En.marge réagit :

Ce qui est révoltant dans votre texte, pour nous et quelques amis chamoniards, c’est qu’en accordant à Balladur vos louanges, vous semblez le donner pour modèle de cette maman raisonnable que vous appelez de vos vœux.

C’est passer sous silence la conduite de cet homme pendant son passage au conseil d’administration de la société du tunnel du Mont-Blanc. Ah, le bienheureux pantouflage ! Bon exemple de maternage des petits du sérail par une République accaparée.

Vous devriez mener enquête dans la vallée de Chamonix pour voir ce que donne une gestion maternante, par un de nos cinquantenaires en politique, de ces placards dorés qu’on leur confie quand ils ont un passage à vide, sous le parapluie maternant de statuts leur ôtant toute responsabilité en cas de pépin. On est peut-être loin de la « recherche du paroxysme » soit-disant commune aux hommes de pouvoir et de plaisir, mais son plaisir, Balladur ne l’a pas boudé !

Ya basta ! Vous écrivez ici sur le Big Bang Blog, « qui explore tout ce qui craque ». Alors, explorez ! Et c’est Balladur tout blanchi qui sort de la boîte ? S’il est l’homme qu’il faudrait écouter pour aller vers une « culture du compromis et une société de confiance où les femmes joueraient un rôle grandissant », le mouvement sera peut-être pépère mais conduira vers une autre république de margoulins profiteurs (pardon, d’édiles infantiles car protégés de tout). En ne mentionnant pas le scandale du tunnel, c’est ce que vous semblez prôner.

Nous ajoutons ici quelques précisions :

Maternage bien bétonné : Balladur ne fut pas inquiété par la Justice, bien qu’il ait signé année après année des rapports selon lesquels il n’y avait pas lieu de changer ou de rénover le système de sécurité, prévu pour 100 fois moins de véhicules par jour. En contrepartie de ce courageux effort de gestion (limité à 4 rendez-vous de quelques heures par an) : billets d’avion Paris Genève et hélicoptère Genève Chamonix gratuits tous les week-ends désirés, 2 appartements en ville pour recevoir les amis, notes de frais gigantesques, etc., etc., etc. Ce fut le maire de Chamonix qui dut répondre devant les juges, pour n’avoir pas pris les mesures que le CA de Balladur jugeait inutiles. Ne parlons même pas de ce chef pompier qui a brisé sa carrière et sa santé à tenter de convaincre le conseil d’administration puis d’alerter les autorités : celles-ci s’entendirent pour lui faire comprendre que dans ce pays, certains sont intouchables.

Le 10 mars 2006 sur Domaine d'Extension de la Lutte, blog de Guy Birenbaum, commentateur politique.

Monsieur

Peut-être commencez-vous à ressentir qu’en tenant ce blog vous vous livrez à un exercice périlleux, qui vous conduit à décliner aux yeux de tous votre version personnelle de la schizophrénie générale. Oscillant entre la candeur de bien pâles révoltes et le cynisme obligatoire pour un « insider », la démarche n’est pas sans panache. Il en faudrait plus, cependant, pour qu’elle puisse être qualifiée de courageuse.

Votre message contrit du 8 témoignait d’une belle honnêteté. Cependant, il y a belle lurette - coup de semonce en 1995, évidence depuis 2002 - que la médiacratie montre sa méconnaissance de l’ambiance règnant dans le pays, et même de ses réalités. Il n’est pas nouveau non plus qu’elle en témoigne elle-même, comme vous le fîtes.

Votre questionnement du lendemain, sur le paiement de l’interview d’un criminel par une télévision, poursuit dans la même ligne, car sa prudence tend à faire croire que vous ignorez les mœurs en vigueur à la télévision, un milieu que vous fréquentez de près. Ne savez-vous rien de ses méthodes, des critères qui président à ses choix ? Est-il vraiment justifié, dès lors, d’adopter la posture du questionneur candide en troquant le statut de producteur pour celui de consommateur d’infos, au lieu que de nous éclairer avec un avis de connaisseur ?

« Je suis perplexe, vous l'aurez compris et vos regards m'intéressent», disiez-vous pour conclure.

Il y a autre chose, dans cette affaire, qui rend perplexe et intéresse plein de petits malins dans les chaumières : à un moment, les médias ont parlé d’autres victimes du gang, connues sinon célèbres, menacées d’enlèvement - M. Brauman et quelques autres. Aucune, a-t-il été dit, n’a été enlevée, et aucune n’a cédé au chantage en payant. Et donc : pfuit ! N’est-il pas difficile de croire cette dernière assertion ? Les criminels ne semblaient pas totalement démunis. Et vous qui êtes membre de la même caste ou qui la fréquentez, ne vous serait-il pas facile de mener une petite enquête, bouchant là un trou dans l’info plus à votre portée que les magouilles abidjanaises ? Il pourrait alors vous apparaître que toute information n’a pas, finalement, à être divulguée, et qu’il ne tient qu’à votre éloignement des véritables cercles du pouvoir que, déjà, vous ne le sachiez et en appliquiez la règle d’or, appelée par certains « omerta ».

Enfin, vient le post d’aujourd’hui. Et si nous changions les règles du « jeu » ? demandez-vous pour finir. Mais de quel jeu s’agit-il ? De la vie politique dominée par la compétition acharnée et le clientélisme, ou du rôle que vous remplissez en exerçant votre métier de commentateur ? Sur le second, vous pouvez agir dès demain, en ouvrant votre réflexion publique aux questions de fond plutôt qu’au combat des chefs, en cherchant dans les informations et discours les failles, les mensonges et les manques, en posant à vos interlocuteurs de véritables questions politiques, sans tenir compte de l’infantilisation à laquelle on vous invite à participer.

Encore un effort, Monsieur Birenbaum ! Pardonnez-nous si notre ton vous a choqué. Bonne continuation, et bienvenue dans l’Insurrection des Consciences, ce mouvement de l’esprit qui ne regarde que vous.

Les réponses qui ont suivi sur le blog de Guy Birenbaum

Guy, à la réflexion, tu devrais peut-être finalement rebaptiser ton blog "Encore un effort, Monsieur Birenbaum!", ça aurait une sacrée gueule! ;-)

Ecrit par : Perséphone | vendredi, 10 mars 2006

 

Perséphone, nous apprécions l’humour de votre critique indirecte de notre post. Sans vouloir l’offenser, nous pensons en effet que Guy Birenbaum pourrait aller plus loin dans sa démarche, compte tenu de sa connaissance et fréquentation des élites.
Nous partageons l’avis de Martin quant à votre bien facile «nous payons Mai 68 d'un prix exorbitant», et ajouterons comme cause du malaise actuel la démission des baby-boomers lorsque la crise du pétrole de 1973 leur ouvrit les yeux sur la pérennité de leur mode de vie.
Et puisque chacun y va ici de ses propositions réformatrices, dont il faut espérer qu’elles pourront s’appliquer à l’Ere des Catastrophes, en voici une petite : donnons de la chair à l’idée de « démocratie participative » ! Par exemple, proposons que les grandes orientations encore permises aux gouvernements soient votées par des électeurs ou des députés ayant prouvé - par leur participation au débat et leur réponse à un questionnaire pour les premiers, et des prises de position préalables à leur élection pour les seconds - qu’ils détenaient un minimum d’informations sur le sujet. D’une pierre trois coups : cela obligerait les électeurs à sortir du statut de plébéiens appelés aux urnes comme au cirque, le personnel politique à remplacer l’inapplicable principe de précaution par celui de responsabilité, et enfin les « experts », qui ne cessent de remettre l’éthique aux mains de la société et de ses choix démocratiques, à donner à cette société les éléments nécessaires à ces choix.

Ecrit par : en.marge <http://en.marge.free.fr> | samedi, 11 mars 2006

 

en.marge bonjour. Je vais essayer de répondre.

Je suis parfois candide et parfois cynique. Selon les jours, les heures et les humeurs. Et vous ?

"il y a belle lurette - coup de semonce en 1995, évidence depuis 2002 - que la médiacratie montre sa méconnaissance de l’ambiance règnant dans le pays, et même de ses réalités. Il n’est pas nouveau non plus qu’elle en témoigne elle-même, comme vous le fîtes".

D'accord avec vous, cela enlève-t-il l'intérêt de l'aveu ?

"Votre questionnement du lendemain, sur le paiement de l’interview d’un criminel par une télévision, poursuit dans la même ligne, car sa prudence tend à faire croire que vous ignorez les mœurs en vigueur à la télévision, un milieu que vous fréquentez de près. Ne savez-vous rien de ses méthodes, des critères qui président à ses choix ? Est-il vraiment justifié, dès lors, d’adopter la posture du questionneur candide en troquant le statut de producteur pour celui de consommateur d’infos, au lieu que de nous éclairer avec un avis de connaisseur ?"

Je connais ces moeurs, en l'occurence je m'interroge sur ce fait précis là et je me demande ce qu'en pensent mes lecteurs pour la plupart extérieur à cet univers. Sont-ils choqués, s'en foutent-ils, etc. Si je peux me permettre, on peut être à la fois producteur d'infos et consommateur en d'autres occurences. Donc mon avis vous l'avez eu : je veux voir cette interview en entier. Le prix payé ? J'ai écrit clairement que même les parangons de vertu payent mais là je n'ai pas la preuve de cela.


"Il y a autre chose, dans cette affaire, qui rend perplexe et intéresse plein de petits malins dans les chaumières : à un moment, les médias ont parlé d’autres victimes du gang, connues sinon célèbres, menacées d’enlèvement - M. Brauman et quelques autres. Aucune, a-t-il été dit, n’a été enlevée, et aucune n’a cédé au chantage en payant. Et donc : pfuit ! N’est-il pas difficile de croire cette dernière assertion ? Les criminels ne semblaient pas totalement démunis. Et vous qui êtes membre de la même caste ou qui la fréquentez, ne vous serait-il pas facile de mener une petite enquête, bouchant là un trou dans l’info plus à votre portée que les magouilles abidjanaises ? Il pourrait alors vous apparaître que toute information n’a pas, finalement, à être divulguée, et qu’il ne tient qu’à votre éloignement des véritables cercles du pouvoir que, déjà, vous ne le sachiez et en appliquiez la règle d’or, appelée par certains « omerta »".

Vous avez raison c'est un vrai angle mais il me semble avoir lu des choses très précises dans Le Parisien notamment une interview de Jérôme Clément racontant les choses. Deux précisions, je ne dirige pas de rédaction à mon grand regret sinon j'enverrais immédiatement des gens sur cette piste. Quant à la "caste", je n'en suis pas membre du tout et je pense que vous le savez très bien, sinon nous ne serions pas là ensemble. Alors pas d'attaques en piqué inutiles entre nous.

Enfin, vient le post d’aujourd’hui. Et si nous changions les règles du « jeu » ? demandez-vous pour finir. Mais de quel jeu s’agit-il ? De la vie politique dominée par la compétition acharnée et le clientélisme, ou du rôle que vous remplissez en exerçant votre métier de commentateur ? Sur le second, vous pouvez agir dès demain, en ouvrant votre réflexion publique aux questions de fond plutôt qu’au combat des chefs, en cherchant dans les informations et discours les failles, les mensonges et les manques, en posant à vos interlocuteurs de véritables questions politiques, sans tenir compte de l’infantilisation à laquelle on vous invite à participer".

Ne suis je pas en train de faire ici exactement ce que vous me demandez ? N'ouvrons-nous pas ici des questions de fond ? Ma maison d'édition me sert aussi à cela et je vous invite à lire quelques textes comme celui à venir d'Eric Halphen en mai sur la nécessaire réforme de la justice par exemple. Sur RTL j'essaie dans la mesure du possible d'être le plus concret possible. Il est vrai que dans VSD je me contente parfois de l'écume des choses mais il m'arrive d'être plus profond que vous ne l'affirmez. SI je fais mon émission de radio/TV, je vous promets de me souvenir de ce que vous demandez.

"Par exemple, proposons que les grandes orientations encore permises aux gouvernements soient votées par des électeurs ou des députés ayant prouvé - par leur participation au débat et leur réponse à un questionnaire pour les premiers, et des prises de position préalables à leur élection pour les seconds - qu’ils détenaient un minimum d’informations sur le sujet".
tout à fait d'accord avec vous.
J'espère vous avoir répondu. Ecrit par : guy birenbaum <http://birenbaum.blog.20minutes.fr> | samedi, 11 mars 2006

 

Monsieur Birenbaum
Nous tenons à vous remercier d’avoir pris la peine de nous répondre si longuement.
Nous n’allons pas nous lancer dans une réponse à la réponse, on n’en finirait pas.
Disons cependant que nous avions pour intention non de vous critiquer mais de vous pousser à aller plus avant. Il nous semble d’autre part que les réponses à vos questions se trouvaient en partie dans nos propos. Ainsi nous y parlions de schizophrénie « générale » et d’infantilisation à laquelle vous étiez « invité ». et quant à la caste, nous parlions d’appartenance « ou » de fréquentation. Alors, de grâce, ne vous justifiez pas ! On voit bien que vous faites votre possible. Mais parce que vous êtes si rares, là où vous êtes placé, vous vous devez d’en faire encore plus. « L’écume des choses », en effet, est l’aliment à éviter - et nous n’affirmions pas que vous y cédez.
Bon courage donc, et bonne continuation, dans votre combat pour ce livre comme ailleurs. BHL n’est-il pas un expert ès écumes des choses s’il en est ? Mais là, une sainte colère pointe ! Mieux vaut revenir au silence qui accompagnait jusqu’à présent nos visites à votre blog. Merci de nous l’offrir ! Ecrit par : en.marge <http://en.marge.free.fr> | samedi, 11 mars 2006

 

En marge, permttez-moi de vous saluer, Martine, je ne pense pas que vous m'ayez oublié depuis le temps, nous avons même eu un ou deux échanges téléphonique, cliquez en bas sur Fulcanelli, glissez vers mon CV et vous allez sans doute me reconnaître. Entre parenthèse, je cherche à éditer quelques textes mais si Guy me le propose, je serais fort intéressé puisque c'est son métier que de proposer des livres. A très bientôt.
Pour le livre sur BHL, pas pu savoir, la Fnac de Bordeaux est en plein déménagement, je n'ai même pas vu American Vertigo sur les rayons Ecrit par : Fulcanelli <http://www.u-blog.net/Fulcanelli> | samedi, 11 mars 2006

 

Oui Albert on va aller voir RFO. En marge, votre silence serait préjudiciable à ce blog. Fulcanelli, faites moi donc lire vos textes ! Paul, je vous jure que Nos délits d'initiés n'est le résultat d'aucune frustration rassurez-vous... Corrine, j'attends de tes nouvelles alors... Ecrit par : guy birenbaum <http://birenbaum.blog.20minutes.fr> | samedi, 11 mars 2006

 

 

Le 5 janvier 2006-01-06 sur le Big Bang Blog

En réponse à « Duhamel, Ségolène Royal et moi (suite) » par Daniel Schneidermann

J’ai beaucoup de chance : je vis avec une femme qui a traîné ses escarpins dans le grand monde journalistico-politique pendant 30 ans. Vous ne pouvez imaginer ce qu’elle raconte comme anecdotes bidonnantes, éclairantes et navrantes, sur tous ces beaux messieurs (oui, dans ce milieu, même les femmes sont des messieurs). Verdict temporaire de votre duo d’informateurs de service : Alain Duhamel est un goujat depuis longtemps, et Ségolène Royal déjà présidente aux yeux de tous en Poitou, comme l’illustrent les deux récits que voici.

 Années 1970 (Duhamel chronique sur Europe 1, croit-Elle), une brasserie de ce quartier où tout ce petit monde patauge (n’en sortant que pour regagner leur HLM de luxe de la Ville de Paris, ou leur maison de campagne). Duhamel est assis à une table, seul. Il a posé sa gabardine sur la chaise en face de lui. Ma Belle s’approche et lui demande si elle peut prendre la chaise.

« Mais enfin, vous voyez bien qu’elle est occupée ! » lui répond notre bonhomme d’un ton sec et suffisant (un peu celui qu’il emploie contre vous, Daniel).

 Un quart d’heure plus tard, il n’y a toujours personne sur la sacro-sainte chaise de notre Intouchable, qui s’en va.

 Et moi qui avais toujours pensé que ce type était une (au choix - censuré), tant je le trouvais cauteleux avec les puissants et méchant avec les petits ! Il suffit d’ailleurs de voir le mélange de hargne et de lourdeur avec lequel il évite votre flèche principale : il a senti qu’oublier SR dans son livre était une grosse bévue !

 

L’autre histoire est puisée à ma propre source (vous avez de la chance, Daniel, beaucoup vous aiment dans le métier) : Ségolène Royal inaugure en mai 2004 le Centre Mondial du Conte à Pougne-Hérisson (Deux-Sèvres). Elle se prête volontiers au jeu, qui consiste à se faire hisser sur la terrasse d’une maison donnant sur la place du village, assise sur un fauteuil coincé dans les fourches d’un tracteur. A peine arrivée au micro, vlam !, les volets fermés de la maison mitoyenne s’ouvrent, et un clown apparaît, qu’elle ne voit pas mais nous, le peuple, si :

 « Applaudissez Madame Ségolène Royal, Présidente de la République ! » Et slam !, les volets se referment.

 La foule en bas se bidonne. En haut, Ségolène aussi. Enfin, on n’entend pas vraiment son rire, en tout cas pas aussi bien que le « Pas encore, on n’est pas là pour ça ! » qui le suit. Humour ? Elle n’en montrera guère pendant son laïus, heureusement assez bref  (la Région, les sous, blablabla, bravo, merci). On n’attendait pas Malraux, mais on est un peu déçu. Le maire aura fait mieux : au moins, il était ému.

 La visite du Nombril du Monde (Pougne Hérisson est le lieu magique d’où sortent de terre les contes et les rêves) se fait au pas de charge, encadrée par la garde rapprochée. Pourquoi ne voit-on jamais comment se passent réellement les visites de ministres dont on nous parle si souvent ? Elles sont pour les conseillers de Nicolas Sarkozy la seule raison pour qu’il reste ministre, je l’ai lu dans le Figaro Magazine ! Le plus triste ? Mme Royal traîne derrière elle deux petites filles visiblement excédées d’être là, un dimanche matin, dans le petit froid printanier, à suivre leur maman dans l’accomplissement de ses obligations politiques. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, pfuit, une grosse voiture les emporte. Et dire qu’on avait tant d’histoires à leur raconter, ici, aux petites filles !

 P.S. : Pour les « HLM de luxe », voir le livre de Joignot et confrère sur TF1.

Pour le Nombril du Monde : www.nombril.com

http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=272

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le 25/12/05 'a propos des photos de july et sarko et de l'interview "punchy" de sarko dans libé
Sarko is not a home-made product
Se concentrer sur les photos, n’est pas faire beaucoup de bruit pour rien ? Serge July n’est-il pas comme cul et chemise avec le pouvoir quel qu’il soit, et depuis bien longtemps ? Certains pensent même qu’il en fait partie !
Nous attendons avec impatience les résultats de votre enquête sur l’interview du ministre de l’Intérieur parue dans Libération, et gageons que sa différence avec le ton habituel de la presse – plus les vacances et le manque de neige - ne vous feront pas perdre votre esprit critique. 
Il est maintes façons de « servir la soupe ». Ces questions agressives, voire presque déplacées et finalement très incomplètes, n’offrent-elles pas contrairement aux apparences un magnifique tremplin permettant à ce Ministre de faire valoir à bon compte son bon sens, son accord avec « l’opinion générale », son attachement aux « valeurs » ? 
Lancer des chiens fous contre un pro (qui ne manque pas de rappeler qu’il en est un), n’est-ce pas un joli cadeau pour accompagner la bise ? Genre « merci pour Florence, j’vais te faire faire un papier comme on n’en a jamais vu » ? Bien loin de le mettre en position inconfortable, les trois franc-tireurs journalistes ont-ils été happés par le marketing politique de M Sarkozy - tout comme Denis Jeanbar de l’Express, avec ses appels verbeux à la Haute Politique ?
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Le 15 décembre 2005, voir marginoblog à la même date.

 LIENS

BBB

Domaine d'Extension de la Lutte, 

Justice à l'écoute

 

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