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La sieste représente pour la plupart des habitants de la planète (Amérique latine, Japon, Afrique, Europe du sud) une activité quotidienne normale. Mais, pour une faible minorité de la population mondiale (les pays nordiques et tempérés), dormir dans la journée n'est pas habituel. En France, par exemple, on sait que la sieste est indispensable chez les enfants de moins de cinq ans, on la tolère aussi chez les personnes âgées, mais la plupart des adultes la rejettent, lui attribuant une image de paresse. Alors qu'elle répond à un signal de notre horloge biologique et à un besoin physiologique tout à fait naturel. Après une phase matinale d'activité, une baisse globale de nos capacités physiques et intellectuelles intervient vers 13 heures et s'achève aux alentours de 17 heures, moment où l'organisme connaît un regain de forme. En cédant à l'appel de Morphée en début d'après-midi, on aide donc le corps à se régénérer. Des études réalisées dans le cadre professionnel par des spécialistes du sommeil dans divers pays ont montré que la sieste réduisait le taux des hormones du stress et aidait à la récupération musculaire. Le sommeil permet également aux réseaux de neurones de se restructurer pour la fin de la journée. Le potentiel de travail et la concentration des employés des entreprises augmentent après un petit somme. A tel point que certaines entreprises ont aménagé des lieux de repos à leur employés pour leur permettre de faire une pause. La sieste favorise aussi la mémoire. A l'Université de Harvard, les expériences réalisées avec des étudiants ont mis en évidence les effets bénéfiques de la sieste sur les capacités d'apprentissage. Invités le matin à mémoriser un texte et questionnés 12 heures plus tard, les étudiants qui avaient dormi une heure en milieu de journée alignaient de meilleurs résultats que ceux qui avaient dormi une demi-heure, les plus faibles résultats allant à ceux qui n'avaient pas fait de sieste du tout. 
Pour être bénéfique sans nuire à l'endormissement du soir, la sieste doit avoir lieu tôt dans l'après-midi, entre 13 h 30 et 15 heures. Elle doit durer au moins 30 minutes pour profiter d'une phase de sommeil lent réparateur, sans dépasser une heure trente, la durée d'un cycle de sommeil. Les siestes courtes sont préférables car, sans entrer dans le sommeil profond, on reste dans le sommeil léger, bien relaxant et reposant, et on évite ainsi de se réveiller groggy.

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