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(en construction) 


La notion de civilisation introduit des constructions humaines élaborées dans tous les domaines de la vie quotidienne des sociétés. Seules les révolutions agricole et urbaine du néolithique ont pu permettre une forte différenciation sociale. Dans les secteurs artistiques et religieux, on assiste à une complexité croissante des systèmes de reproduction et de croyances. Dans la sphère économique, le recours à l’usage du métal et à l’agriculture irriguée favorisèrent un vif essor qui stimula les échanges commerciaux et encouragea de profondes modifications culturelles dont l’illustration la plus importante fut l’invention de l’écriture. L’ensemble de ces caractères permit la naissance de véritables civilisations constituées autour d’une organisation politique.

Le Proche-Orient

Jusqu’alors, les groupes humains intervenaient dans des espaces restreints et demeuraient relativement isolés. Leur genre de vie était déterminé par le milieu dans lequel ils se développaient et par l’emploi de certains modes de survivance. En se faisant plus complexes, ces sociétés se transformèrent en civilisations, c’est-à-dire des formes dites “ supérieures ”, ou du moins plus élaborées, de culture. Avec l’emploi de l’écriture et l’apparition de l’agriculture, les sociétés cessèrent d’appartenir à la préhistoire pour entrer dans l’histoire. Les premiers hommes, les premières sociétés à effectuer ce passage se localisèrent  dans une vaste région appelée le Proche-Orient, comprenant l’Égypte et l’Asie occidentale. Celle-ci inclut la Mésopotamie (plaine qui s’étend entre les fleuves du Tigre et de l’Euphrate), la frange syro-palestinienne et une partie des plateaux d’Anatolie (en Turquie actuelle) et de l’Iran. Le cœur géographique de ces civilisations nouvelles est qualifié de Croissant fertile, en raison de la forme en demi-lune qui s’articule depuis les montagnes occidentales d’Iran jusqu’au sud de la vallée du Nil et comprenant la vallée du Jourdain et la Mésopotamie.

Dans cette région du monde, de nombreux peuples intervinrent durant les 2500 ans d’histoire qui succédèrent à la révolution néolithique, des Sumériens aux Hittites, des Hébreux aux Égyptiens. On ignore l’origine de certains peuples et les causes de la chute de certains royaumes. Pourtant, tous participèrent au développement de la première grande civilisation de Basse-Mésopotamie à partir du premier quart du IIIe millénaire av. J.-C.

Sumer et Akkad

Entre 3200 et 2800 av. J.-C., les Sumériens créèrent les premières formes d’États en Basse-Mésopotamie. Ils construisirent des cités-États (Ourouk ou Uruk, Lagash, Kish, Umma, Our ou Ur) dont l’économie se fondait sur la maîtrise de l’eau par l’irrigation. Ces cités-États étaient dirigées par un souverain pourvu de qualités sacerdotales (le lougal) qui tenait son autorité du dieu protecteur de la ville, et dont il était le représentant sur terre. Les premières formes d’écriture furent conçues dans ces cités (écriture cunéiforme). Les Sumériens érigèrent des temples, avec des tours caractéristiques, les ziggourats. Ils pratiquèrent l’élevage et l’artisanat, et entretinrent un commerce actif. Parfois, les cités-État entraient en conflit pour des questions territoriales (affrontements entre Lagash et Oumma, par exemple, en 2500-2300 av. J.-C) et elles exerçaient alternativement une hégémonie régionale. La culture sumérienne fut à la base de toutes les civilisations de la région, jusqu’à l’arrivée des Perses (VIe s. av. J.-C.). Certains de leurs éléments survécurent même jusqu’à la pénétration de l’hellénisme.

Akkad

Les Akkadiens inaugurèrent une dynamique qui devint une constante de la région mésopotamienne : l’invasion périodique des peuples des montagnes par les sociétés urbaines de la vallée. La “ révolution ” introduite par les Akkadiens consista en un dépassement de la structure de la cité-État par le royaume, avec à sa tête un monarque qui s’attribuait un caractère divin, comme à Sumer. Le premier empire de l’histoire, résultant de l’unification politique de la Mésopotamie, fut l’œuvre du roi akkadien Sargon (2340-2284). Eclipsée à cause de l’invasion d’un peuple des montagnes, les Guti, la civilisation akkadienne vit renaître l’Empire sumérien avec la IIIe dynastie d’Our. Jusque vers 1700 av. J.-C., Sumer demeura le principal centre régional.

La culture et la société en Mésopotamie

Les sociétés urbaines se protégeaient par des fortifications composées d’argile (le matériau de construction le plus commun dans cette zone). Chaque ville devenait le territoire d’un dieu, propriétaire de la majorité des terres cultivées ainsi que de nombreuses richesses. Le temple et son clergé étaient chargés d’administrer ces biens. Il constituait le centre de gravité de la vie économique en redistribuant les bénéfices et en remplissant les fonctions de banque et de magasin. Les activités comptables qui en découlaient et les nécessités de la bureaucratie royale stimulèrent le développement de l’écriture. Le texte le plus ancien, retrouvé dans les fouilles du grand temple d’Ourouk, date de 3100 av. J.-C. Des tablettes d’argile en constituaient le support, sur lesquelles on gravait, alors qu’elles étaient encore molles, à l’aide de coins (d’où la dénomination d’écriture cunéiforme).

Les dieux correspondaient à des forces de la nature et chacun d’eux patronnait une ville particulière. Les principales figures du panthéon mésopotamien furent Samash (le Soleil), Sin (la Lune), Ishtar (Vénus), Enlil (le Vent), Ea (la Mer). Comme dans toutes les sociétés fondées sur la maîtrise de l’eau, l’observation des astres avait une importance capitale afin d’établir la succession des saisons et, avec elles, celle des cycles agraires. De cette manière, l’astronomie connut un développement notable.

Les Mésopotamiens construisirent des édifices monumentaux (des palais et des temples), toujours à base d’argile. Ils développèrent l’usage de la voûte et de la coupole. La ziggourat, une tour à étages annexée au temple, avait un lien avec l’observation du firmament et avec le culte des divinités célestes. En matière d’arts figuratifs, ces peuples pratiquèrent la sculpture, appliquant des critères réalistes, et figurant souvent le monde animal.

La cité et l’État étaient en général conçus comme un reflet ou comme la reproduction du cosmos tel qu’on l’entendait alors. Leur structure était hiérarchique, avec au sommet le roi (premier délégué des dieux, puis un être lui-même divin), doté d’un pouvoir absolu. Une masse d’hommes libres, ayant des droits civiques, composait la plus grande partie de la population et côtoyait une quantité indéterminée d’esclaves. Cependant, l’administration et le gouvernement revenaient à une élite qui exerçait le pouvoir, en vertu d’un pouvoir divin.

N.B. 2004 : Découverte récente d'une "cité brûlée" antérieure ou égale à Sumer, dans le désert à l'est de l'Iran, près de la frontière pakistanaise.

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