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L’Empire égyptien vécut près de 25 siècles, entre 3000 et 525 av. J.-C., alternant les moments de prospérité et de crise, de grandeur et de décadence. Son rayonnement culturel survécut par les apports et les influences qu’il légua aux cultures gréco-romaines et aux cultures judéo-chrétiennes. En dépit de sa longue durée, les traits essentiels de la civilisation égyptienne se perpétuèrent tout au long de cette période.

L’Égypte pré-dynastique

L’Égypte est une vaste oasis dont le cœur se compose de la partie septentrionale du plus long fleuve de la Terre, le Nil. On a très tôt distingué deux régions : la Basse-Égypte, qui coïncide avec le delta du fleuve, et la Haute-Égypte, plus en amont.

À une époque immédiatement antérieure à l’époque historique, qualifiée de période archaïque, une tendance à l’unification partit du sud, sous l’égide d’un pharaon que la tradition appelle Ménès. Autour de l’an 3000 av. J.-C. une première capitale s’établit à Tinis et la succession des dynasties commença.

L’Ancien empire

Au IIIe siècle av. J.-C., Manéthon, un prêtre égyptien hellénisé, écrivit en grec une histoire de son pays qu’il partagea en trois périodes, l’Ancien Empire, le Moyen Empire et le Nouvel Empire, au cours desquelles régnèrent 26 dynasties. Depuis, ce schéma s’est maintenu dans toutes les études historiques.

Après l’unification du royaume et l’établissement de la capitale à Thinis, l’Égypte resta isolée, demeurant à l’abri des invasions, à la différence de la Mésopotamie. Elle ne tarda pas à prospérer grâce à l’agriculture d’irrigation et à un développement commercial. Par ailleurs, le pharaon (roi) disposait d’une armée régulière et d’une bureaucratie centralisée efficace.

Avec la IIIe dynastie (v.2780 av. J.-C.), la capitale fut transférée à Memphis et le centralisme fut renforcé. Il annonçait la forme la plus absolue des pouvoirs pharaoniques. Les fameuses pyramides furent construites à cette époque. Sous l’Ancien Empire, le pays vécut un grand moment de prospérité tout en conservant son isolement relatif. Grâce aux crues périodiques du Nil et à l’apport de son limon, véritable “ don du ciel ”, les paysans pouvaient obtenir deux récoltes chaque année. Au moment des inondations annuelles, ils étaient recrutés pour travailler à la construction d’œuvres publiques et de monuments. Ils demeuraient soumis aux autorités politiques et religieuses, chargées de la régulation de l’eau. De la même manière, le calendrier fut calqué sur celui du fleuve. La monarchie coïncidait aussi avec une vision céleste des éléments naturels. Jusqu’à la moitié du IIIe millénaire, le pouvoir s’affermit, les structures sociales se cristallisèrent, les principales charges devinrent héréditaires et le pouvoir des prêtres augmenta. Progressivement le clergé acquit une grande puissance matérielle et spirituelle (le culte du dieu Soleil devint religion d’État) ce qui favorisa d’abord une certaine autonomie locale, puis se transforma en une concurrence avec le pouvoir central, aboutissant à une véritable désagrégation de l’autorité pharaonique. On était ainsi dans une situation où des gouverneurs des provinces (nomos) finissaient par agir comme s’ils étaient indépendants. La première période intermédiaire, entre 2190 et 2052 (VIIe à Xe dynastie), consacra cette décomposition de l’autorité du pharaon et marqua le terme de l’Ancien Empire.

Le Moyen empire

La XIe dynastie restaura l’unité autour de l’année 2000 av. J.-C., s’installant dans sa capitale de Thèbes. L’Égypte vécut une véritable période d’apogée pendant environ trois siècles. Le nom de Sésostris III (1878-1841) illustre la splendeur de cette civilisation, tant par la richesse des constructions, temples dédiés au dieu Amon que par la sculpture. Cependant, à partir de 1778, des troubles internes apparurent, accentués vers 1650 par l’irruption d’un peuple asiatique dans l’empire, les Hyksos. Leur supériorité militaire, acquise par la possession de chars de combat, leur permit d’occuper la Basse-Égypte. Leur implantation favorisa leur intégration au sein de l’Égypte traditionnelle, dont ils adoptèrent graduellement les principales valeurs, fondant leur propre dynastie (la XIVe) et leur propre capitale à Avaris.

Le Nouvel Empire

La tradition attribue au prince thébain Ahmôsis l’expulsion des Hyksos et la fondation de la XVIIIe dynastie, par laquelle commença le Nouvel Empire. Cette dynastie atteignit un grand rayonnement avec la reine Hatshepsout (1501-1480), avec les pharaons Thoutmôsis III (1480-1448 : extension maximale de l’empire) et Aménophis III (1408-1372). Ce fut un des moments incomparables de l’histoire égyptienne qui ne prit fin qu’avec l’avènement d’Aménophis IV (1372-1354). L’époux de Néfertiti, plus connu sous le nom d’Akhenaton que sous celui d’Aménophis IV, déclencha une grave crise politique en modifiant le culte traditionnel. Il imposa un monothéisme incarné par Aton et le disque solaire. Il transféra sa capitale à Akhetaton (l’actuel Tell al-Amarnah) en moyenne Égypte où une intéressante école artistique se développa. En dépossédant la caste des prêtres, et en particulier le clergé d’Amon, Akhénaton devint l’ennemi de toute une frange de la société. À sa mort, une violente réaction religieuse dirigée par le clergé annula les réformes. Sous la direction de ses gendres (dont Toutankhamon, célèbre à cause de la découverte de son tombeau dans la Vallée des Rois, en 1922), la capitale revint à Thèbes. Les Hittites profitèrent de la fragilité du pays pour arracher de vastes territoires que l’Égypte avait occupés en Asie pour se protéger de possibles invasions par le Sinaï.

L’expérience monothéiste d’Aménophis IV n’eut pas de postérité, et l’Égypte vécut une dernière période de splendeur avec la XIXe dynastie. La défaite de Ramsès II (vers 1290-1224) à la bataille de Kadesh contre les Hittites marqua le début d’un irrémédiable déclin. Ramsès III (1184-1153), de la XXe dynastie, tenta encore de repousser l’invasion de ceux que l’on appelait “ les peuples de la mer ”, mais en 661 av. J.-C., le roi assyrien Assourbanipal s’empara de Thèbes et, en 525 av. J.-C., les Perses mirent fin à l’indépendance de l’Égypte. Psammétik III, de la XXVIe dynastie, régnait alors, ayant établi sa capitale à Saïs, dans le Delta.

La culture et la société

La connaissance de la civilisation égyptienne a été rendue possible par le déchiffrement de son écriture, composée de hiéroglyphes qui évoluèrent de l’écriture pictographique à l’écriture syllabique. En raison de sa difficulté, cette écriture était réservée à des fonctionnaires appelés scribes. On employait comme support le papyrus, que l’on produisait à partir de la plante du même nom.

Les Égyptiens possédaient des connaissances solides, bien qu’élémentaires, en calcul, en géométrie et en astronomie, dont ils se servaient pour prévoir les crues du Nil, desquelles dépendait leur prospérité. Ces connaissances furent aussi utiles pour la construction des monuments puisque l’architecture égyptienne adopta les toitures plates et ignorait l’arc et la voûte. La sculpture atteignit un réalisme remarquable. Quant à la peinture (peintures murales dans les temples et les tombes), elle nous offre de précieux détails sur la vie du pays.

La religion se fondait sur un polythéisme où les dieux représentaient les forces de la nature et s’offraient comme protecteurs de ville (ainsi ou Rê, était le dieu du Soleil ; Ptah, le patron de Memphis ; Amon, celui de Thèbes, etc.). Au cours de l’histoire, certains de ces dieux eurent une place prédominante sur les autres dans le panthéon égyptien en fonction de l’influence des clergés respectifs. L’un des cultes centraux et permanents fut celui de la triade Osiris, Isis, l’épouse et sœur du précédent, et Horus, leur fils. Les pratiques funéraires étaient liées à ces mythes (momifications, tombes contenant des décorations et des offrandes).

L’organisation sociale

En dépit des nombreuses modifications et évolutions que connut la société égyptienne pendant ces siècles, il est possible de dresser un portrait général de la société, de décrire les grands caractères qui structurèrent l’empire. L’organisation sociale épousait une forme pyramidale, avec le pharaon et sa famille au sommet, les hauts fonctionnaires et le clergé en dessous (qui tendirent à rendre héréditaires leurs charges et à réunir entre leurs mains de vastes propriétés immobilières), et enfin, à la base, les masses de paysans et d’artisans. Il n’y avait pas d’esclaves à proprement parler, bien que nous puissions imaginer que, dans les époques d’expansion impérialiste, le pouvoir disposait de prisonniers de guerre. Dans les champs, on cultivait le blé, le lin, l’orge, le millet et les légumes. On buvait de la bière. La nourriture était complétée par le fruit de la chasse et de la pêche. L’absence de forêt obligeait à importer du bois, ce qui stimulait les échanges avec l’extérieur, dont l’État se réservait le monopole. Malgré un commerce actif, l’Égypte ne connaissait pas l’emploi de pièces de monnaie.

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