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Au début du IIe millénaire, une série de peuples s’établit dans ces régions. Ils ne constituèrent pas de grands empires, mais ils furent les premiers à projeter en Occident certaines découvertes orientales essentielles. Ainsi, les colonisateurs phéniciens adoptèrent un alphabet pour écrire et de nombreux autres éléments empruntés aux cultures orientales. Plus tard, les Hébreux assimilèrent quantité d’aspects de la civilisation et de la religion égyptienne.

les migrations du IIe millénaire

À cette époque, la Mésopotamie et la frange syrio-palestinienne se virent secouer par les grandes migrations de semi-nomades. Dans la première de ces régions arrivèrent des Amorrites et des Kassites, des Hurrites et des Mitanniens. En Syrie-Palestine, zone que se disputaient les empires de l'époque (Hittites, Assyrie, Égypte), firent irruption les Araméens (XIIIe siècle av.J.-C.), après la disparition de l'État de Mitanni. Ils provenaient d'une région située entre le désert syrio-arabique et la Mésopotamie. Ils fragilisèrent le pouvoir assyrien et causèrent la ruine de Babylone.

Les Hébreux

La chronologie proposée par la Bible est contredite par l’histoire mais correspond à une tradition. Les Hébreux étaient des pasteurs semi-nomades venus de Mésopotamie. Le déplacement d’Abraham, décrit par la Bible comme la recherche de Canaan, correspond aux grandes migrations du début du IIe millénaire. Il semble que l’établissement des Hébreux en Égypte daterait du XVIIe siècle. Quant à leur sortie d’Égypte, l’Exode de la Bible, elle se situerait vers 1250 av. J.-C. Ce serait à ce moment que sous l’autorité de Moïse, le monothéisme se serait imposé par la transmission de l’arche de l’Alliance et des Tables de la Loi dans le désert du Sinaï. Les deux siècles et demi qui séparent cette date du règne de Salomon, l’apogée d’Israël, coïncident avec l’arrivée et l’établissement des Hébreux en Palestine, réalisés aux dépens d’un peuple sémite déjà installé, les Cananéens. L’unification et la cohésion des tribus s’effectuèrent autour de certains personnages de grand charisme, connus sous le nom biblique des Juges. Le facteur religieux joua un rôle important dans ce mouvement bien que le monothéisme fût encore loin de s’être totalement imposé. Enfin, les Hébreux livrèrent différentes guerres, guerres de conquête et guerres défensives, dont la plus importante fut l’affrontement avec les Philistins, un peuple de la mer (leur nom dérive précisément de Palestine, ils s’étaient établis sur la frange côtière entre Gaza et Jaffa ). Apparemment, la lutte contre les Philistins favorisa l’établissement de la monarchie (milieu du XIe siècle).

Le royaume d’Israël

Avec les rois Saül (v. 1010) et David (v. 1010-v. 970), ce dernier faisant la conquête de Jérusalem, une monarchie inspirée par le modèle mésopotamien, centralisée et bureaucratique, se consolida. Avec Salomon (v. 970-v. 930), le royaume atteignit son apogée. Le commerce prospéra et les signes de cette prospérité se manifestèrent dans le domaine religieux et monumental. Le Temple de Jérusalem fut bâti à cette époque selon des modèles phéniciens. Pourtant, à la mort de Salomon, le royaume éclata en deux États distincts et rivaux : au nord, le royaume d’Israël, au sud, le royaume de Judas. À partir de ce moment, la puissance hébraïque déclina face à la poussée de grands empires qui se succédèrent dans la région. En 761, Israël disparut sous le coup des armées de Sargon II. Judas se maintint plus longtemps. Sous le règne de Josias, (v. 639-609), d’importantes réformes religieuses furent opérées (élimination des sanctuaires concurrents du Temple, Lois, etc.). Pourtant, en 586, le roi Nabuchodonosor détruisit Jérusalem et déporta une grande partie de la population hébraïque vers sa capitale, Babylone. C’est alors que commença la diaspora des Juifs. Cet exil est constitutif de l’histoire religieuse juive et chrétienne, bien qu’il prit fin un demi-siècle plus tard. Quelques milliers d’Hébreux prirent le chemin du retour en 538 lorsque le roi perse Cyrus détruisit l’Empire babylonien. Un petit État en Judée, d’où le nom de Judéens ou de Juifs, fut recréé, mais sa faiblesse s’expliquait par son étroite dépendance à l’égard d’autres puissances. Cependant, les Juifs profitèrent aussi des défaillances de leur voisin pour affermir leur identité. En 168 av. J.-C., la révolte des Maccabées contre les lointains successeurs grecs d’Alexandre le Grand aboutit à une restauration pour un siècle d’Israël. Sous les Romains, ces terres devinrent partie intégrante de l’empire (63. av. J.-C.), ce qui explique en partie l’agitation constante des Juifs. Révoltes et désordres (dont les nombreuses divisions religieuses furent la cause, celle entre autres de Jésus, de ses disciples et des chrétiens) irritaient les Romains. En 135 ap. J.-C., la répression fut violente, Jérusalem fut rasée, les survivants durent partir vivre en exil, renouant avec la pratique de la diaspora.

Les Phéniciens

Établie au début du IIIe millénaire sur la côte libanaise, entre la mer et les montagnes, la civilisation phénicienne se développa pleinement entre 1200 av. J.­C., une fois l’invasion des “ peuples de la mer ” dépassée, et la conquête d’Alexandre le Grand (IVe siècle av. J.-C.). Les principales villes se transformèrent en grands centres marchands mais elles ne formèrent pas un État unitaire. À Byblos, les nécessités commerciales favorisèrent certainement la création d’une sorte d’alphabet rustique qui résultait de la simplification d’écritures utilisées dans la région. Les autres villes importantes furent Tyr et Sidon. Les Phéniciens entretinrent un commerce actif avec le monde mésopotamien et avec celui de la Méditerranée orientale, surtout en vue d’échanger les produits asiatiques contre des matières premières. Apparemment, la perte d’influence dans l’aire égéenne encouragea les Phéniciens à établir des colonies en Méditerranée centrale (Sicile, Sardaigne) et occidentale (Ibiza, Cadix, ou le nord de l’Afrique) ; même en ne possédant que des moyens de navigation rudimentaires, ils accostèrent en Afrique occidentale et atteignirent les régions celtiques du bord de l’Atlantique. L’une de ces colonies, Carthage, fondée vers 815 av. J.-C., parvint à un tel développement qu’elle se convertit en puissance maritime hégémonique de la Méditerranée occidentale, jusqu’à ce que Rome lui conteste la prépondérance.

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