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Après la vague d’invasions du IIe millénaire av. J.-C., divers empires se succédèrent. Leur extension les conduisit pour la première fois de l’Histoire, à obtenir un rayonnement quasi universel. Ils englobèrent, sans toujours les assimiler, des peuples de cultures différentes.

Les Origines de Babylone et de l’Assyrie

Babylone émergea au début du XVIIIe siècle av. J.-C., avec le roi Hammourabi (v. 1728-1686 av. J.-C.). Cité-État, elle réussit à s’imposer dans l’espace mésopotamien et légua l’un des premiers documents juridiques à l’humanité, avec le code d’Hammourabi et ses 280 articles gravés dans la pierre. Ce document souligne l’intérêt porté à l’organisation de la société. Certains principes comme la loi du talion y sont consignés. Au début du XVIe siècle, les héritiers d’Hammourabi affrontèrent l’invasion des Kassites. Ceux-ci mirent fin au royaume babylonien. D’autres peuples se succédèrent comme les Hourrites, etc. En Mésopotamie, à l’Ancien Empire assyrien (v. 1800-v. 1375 av. J.-C.) succéda le Moyen Empire assyrien (v. 1375-v. 1047 av. J.-C.) alors qu’en Anatolie (centre de la Turquie) le Nouvel Empire hittite (v. 1380-v. 1200 av. J.-C.) prolongea l’Ancien Empire hittite (v. 1640-v. 1380 av. J.-C.). Mittaniens et empire de Mari témoignèrent tout autant que les états précédents de l’effervescence et de l’attraction qu’exerçaient les régions de productrion agricole sur les peuples nomades et sur les peuples de montagnes.

Les “ nouveaux empires ” autour de Babylone

Le Nouvel Empire assyrien (883-612 av. J.-C.)

Ainsi, entre le XVIe siècle et le XIIIe siècle, deux puissances partagèrent le milieu proche-oriental, les Empires assyrien et babylonien, connaissant alternativement des périodes d’essor et de décadence. La première grande étape de l’expansion assyrienne commença avec le roi Toukoulti-Ninourta (v. 1244-v. 1208 av. J.-C.). Les Assyriens utilisaient de manière systématique et préméditée la terreur comme tactique dissuasive. La guerre devint une nécessité et l’impérialisme s’orienta vers l’acquisition territoriale. L’organisation pesante composée d’une lourde bureaucratie souligna les obligations de structurer les possessions dans des économies de type oriental. Après une nouvelle vague de conquêtes sous Teglathphalasar (v. 745-v. 727 av. J.-C.), la puissance assyrienne reprit un nouveau dynamisme avec la dynastie des Sargonides (Sargon II, Assourbanipal). L’Assyrie bouscula tous les peuples du Proche-Orient, envahit l’Égypte, rasa Babylone et entra en contact avec le monde hellénistique. Assurbanipal (v. 668-v. 626 av. J.-C.) protégea la culture. On doit à sa bibliothèque la conservation de la culture mésopotamienne la plus ancienne. À sa mort, le royaume fut divisé entre Assour et Babylone. Dans ce dernier État, le peuple chaldéen, une branche des Araméens, qui se sentait pleinement intégré à sa patrie d’adoption, avait peu à peu acquis de la force. En 612 av. J.-C., le général chaldéen Nabopolassar, allié des Mèdes, s’empara de Babylone, se proclama roi, assaillit Ninive, la capitale des Assyriens, et mit fin au pouvoir de ceux-ci.

Le Nouvel Empire babylonien (604-538 av. J.-C.)

Après une série de vicissitudes, la Babylone déjà millénaire était parvenue à émerger aux dépens du pouvoir assyrien détruit. Nabuchodonosor II (603-562 av. J.-C) la reconstruisit en la dotant de magnifiques édifices. Le souverain vainquit les Égyptiens, en faisant échouer leur dessein de reconquérir la Syrie, et il occupa Jérusalem. Pourtant, en 538 av. J.-C., sous le règne de Nabonide, Babylone, fragilisée par des luttes intestines, fut prise par les Perses, ce qui mit fin à l’empire.

L’Empire perse (559-330 av. J.-C.))

On doit aux Perses la création du premier empire universel. Ils imposèrent au Proche-Orient une période de paix sans précédent, où des peuples distincts vécurent ensemble. Le commerce fleurit et l’usage de l’argent commença à se répandre dans les transactions (à partir du royaume de Lydie, en Asie Mineure, intégré aux autres par les Perses).

Un peuple indo-européen établi sur le plateau d’Iran, les Mèdes, forma au VIIIe siècle un État puissant. Parallèlement, un autre groupe, de même origine, les Perses, se déploya à leurs dépens, sous les rois de la dynastie achéménide (du nom de son fondateur Hahamanish ou Achéménès). Cette dynastie parvint à fusionner les deux branches. Cyrus II (?-530 av. J.-C.) fut le principal artisan de l’empire à partir de 556 av. J.-C. Il engagea une politique de conquêtes qui le conduisit à l’ouest, jusqu’au littoral de la mer Égée et, à l’est, jusqu’à l’Inde. Il établit sa capitale à Babylone, qu’il conquit. Son successeur, Cambyse II (530-522 av. J.-C.) occupa l’Égypte en s’appuyant sur la flotte phénicienne et avec l’aide grecque.

Darius Ier fut le véritable architecte de l’empire universel des Perses. Il plaça la figure de l’empereur au-dessus des différences culturelles et religieuses, et il laissa à ses sujets une pleine liberté pour prospérer et commercer. Cette autonomie n’était pas un obstacle au maintien d’un contrôle de l’État par une bureaucratie développée et efficace, selon un système semi-féodal fondé sur les vastes pouvoirs accordés aux gouverneurs régionaux (satrapes), et un réseau avancé de communications (courriers, chaussées). L’araméen devint la langue officielle de tout l’empire. Darius transféra la capitale à Suse, qu’il embellit de grands édifices inspirés de la tradition mésopotamienne (à laquelle on attribue aussi les arts figuratifs). Vers 522 av. J.-C. commencèrent ce que l’on a appelé les guerres médiques (c’est-à-dire “ des Mèdes ”) avec la Grèce.

Darius mourut en 485 av. J.-C., et Xerxès lui succéda. Il fut vaincu par les Grecs lors des batailles de Marathon et de Salamine, mais cela ne modifia pas fondamentalement l’équilibre en faveur du “ roi des Rois ”. Par la suite, les empereurs achéménides furent perçus par les auteurs grecs, dont nous sommes les héritiers, comme des despotes en regard d’une démocratie athénienne qui serait une perfection. En fait, ces points de vue hérités de la culture gréco-romaine sont à nuancer. L’Asie conserva jusqu’en 336 son rôle d’arbitre en Grèce. À partir de cette date, le génie politico-militaire d’Alexandre le Grand mit fin à l’une des plus grandes monarchies en battant Darius III.

Bien que les Perses eussent développé, avec le temps, un authentique syncrétisme culturel, avec des éléments propres, des éléments mésopotamiens, égyptiens, etc., ils se montrèrent originaux dans le domaine religieux, avec la diffusion du zoroastrisme (de son fondateur et prophète Zoroastre, qui vécut au VIe siècle av. J.-C.). Il s’agissait d’une doctrine fondée sur l’affrontement du bien et du mal, et qui prônait une morale fondée sur la révélation d’un Dieu, Ahoura Mazda. Ces réflexions, et les valeurs religieuses qu’elles comportaient, eurent des influences non négligeables sur les sociétés juive et romaine dans lesquelles le christianisme naquit.

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