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Dans la partie occidentale de l’ancien Empire romain, l’idée de restauration de l’unité impériale perdura pendant de nombreux siècles. Pourtant, les divisions politiques, les nouvelles vagues d’invasions aux IXe et Xe siècles en interdirent la réalisation. Si ce dessein constituait un des mobiles d’actions, il n’en restait pas moins que la très grande majorité de la population vivait éloignée de telles préoccupations alors que les circuits économiques qui subsistaient se trouvaient dans un état précaire.

Les Germains

Ce fut l’avance terrible des Huns au milieu du Ve siècle qui provoqua la pénétration massive des peuples germains, dans l’Empire romain. Établis de manière permanente en diverses parties de l’ancien empire, ils formèrent des royaumes indépendants : les Wisigoths en Espagne, les Ostrogoths en Italie (et au VIe s. les Lombards), les Francs et les Burgondes en France, les Vandales dans le nord de l’Afrique, et les Angles en Angleterre, avec les Saxons et les Jutes.

L’élément latin prédomina dans les régions les plus romanisées, comme l’Espagne, le sud de la France et l’Italie car les envahisseurs étaient peu nombreux par rapport à la population. L’administration romaine se perpétua plus ou moins alors que les traits de l’économie du Bas-Empire romain s’accentuèrent (attachement des paysans à la terre). Dans la plupart de ces royaumes, le latin continua d’être la langue commune, mais avec sans cesse des modifications liées aux influences réciproques qu’apportèrent des siècles de cohabitation et de fusion. Les Germains suivirent plus ou moins leur droit individualiste et coutumier, alors que pour les natifs (c’est-à-dire les Romains et leurs descendants), les lois romaines demeurèrent en vigueur. En France, ces fusions entre l’élément germanique et l’élément latin s’opérèrent au cours des deux premières dynasties : celle des Mérovingiens, fondée par Clovis, et celle des Carolingiens, fondée par Pépin le Bref.

Les Mérovingiens et les Carolingiens

La dynastie mérovingienne prolongea l’œuvre de Clovis et confirma l’étroite alliance des élites dirigeantes avec le clergé catholique (saint Rémi, Dagobert...) et l’ancienne aristocratie romaine. Dans toute l’Europe occidentale barbare, l’activité de conversion fut intense. Germains, Saxons, Bretons, Irlandais, Bataves... se convertirent sous les auspices de saints dont l’un des plus célèbres est saint Boniface. En Irlande, en Angleterre, dans les pays germaniques et dans la France du nord, des monastères se multiplièrent, devenant de véritables conservatoires de l’écriture et des livres, concentrant d’abondants trésors. De nombreux conflits émaillèrent l’histoire de la dynastie mérovingienne car la règle successorale partageait le royaume entre tous les enfants mâles, à la manière d’un bien privé du roi. Cependant, les souverains de Neustrie (l’Ouest et Lutèce), d’Austrasie (l’Est, capitale Reims) et de Bourgogne (pays de Loire et Rhône, capitale Orléans) laissèrent le gouvernement du pays aux mains de leurs maires du palais. L’un de ceux-ci, Charles Martel, dirigea l’armée contre les musulmans, les battant à Poitiers en 732. Les maires d’Austrasie finirent par détrôner les souverains et fondèrent leur propre dynastie, celle des Carolingiens (en souvenir de Charles Martel). Pépin le Bref (752-768) fut l’architecte du nouveau pouvoir franc. Il favorisa la constitution des États de l’Église en échange d’une reconnaissance politique par le pape, d’autant qu’il venait d’éloigner la menace lombarde sur Rome. Par ailleurs, il agrandit notablement ses possessions orientales.

Charlemagne

Le fils de Pépin, Charles, ensuite appelé Charlemagne (Charles le Grand en Latin : 768-814) accentua cette politique d’expansion en Italie et à l’est, jusqu’à l’Elbe. De plus, il créa des “ marches ” aux confins de son empire, sous la forme de zones de sécurité, protections contre de possibles incursions : celles des Slaves, des Avares (un peuple asiatique arrivé en Europe bousculé par les Turcs, et que Charlemagne avait fini par soumettre), les Danois et les musulmans d’Espagne. Il organisa aussi des “ marches ” en Bretagne et en Frioul (nord-est de l’Italie). Charlemagne crut pouvoir reconstruire l’Empire romain disparu, se faisant reconnaître par Byzance comme empereur d’Occident. Pour consacrer ses efforts, il se fit couronner à Rome en 800, même s’il maintint la capitale administrative à Aix-la-Chapelle. La culture latine s’enracina et une école palatine fonctionna à la cour, unique foyer de savoir laïque en Europe occidentale. À la mort du fils de Charlemagne, Louis le Pieux (840), l’empire se fragmenta entre les héritiers et se désagrégea sous la pression de nouveaux envahisseurs

Les invasions des IXe et Xe siècles

Dès la fin du VIIIe siècle, les Normands, ou Vikings, venus de Scandinavie déferlèrent sur l’Europe occidentale et orientale (dans ce cas, sous le nom de Varègues). Excellents navigateurs, ils remontaient les cours d’eau sur des drakkars, tentant de piller les monastères et de rançonner les villes. Face à l’incapacité du pouvoir royal à soutenir une quelconque résistance, les pouvoirs locaux prirent les dispositions nécessaires, résistèrent ou négocièrent dans la mesure de leurs moyens. Ainsi, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, Charles le Chauve donna la Normandie aux envahisseurs, où ils s’installèrent. À l’autre extrémité de l’Europe, les Bulgares constituèrent un royaume qui menaça souvent Byzance. Les Magyars (les Hongrois), venus du centre de l’Asie, finirent par s’implanter dans la vaste plaine de l’Europe centrale. Enfin, la présence des Sarrasins en Méditerranée entrava le trafic maritime qui s’était jusqu’alors maintenu entre l’Orient et l’Occident. Ces dangers expliquent la présence encore actuelle de villages perchés en Provence et le long du littoral.

Le féodalisme

L’installation des peuples germaniques puis vikings en Europe, l’instabilité chronique des successions, la précarité des communications eurent pour conséquence un développement économique fondé sur l’autarcie. Par cette pratique, le système féodal put s’instaurer. Ce phénomène était complexe ne prenant pas la même signification, ni les mêmes formes, dans toute l’Europe. Il s’épanouit dans l’ancien domaine de l’Empire carolingien et trouva ses racines dans les institutions romaines (Bas-Empire) et germaniques. Le féodalisme était fondé sur l’échange de services entre ceux qui possédaient des terres et ceux qui n’en avaient pas. Les premiers offraient leur protection, en une époque de très forte insécurité, en échange de prestations sous diverses formes (corvées, rentes, etc.). Les paysans devenaient souvent attachés à leur terre. Lorsqu’un puissant désirait accroître sa clientèle, il pouvait rechercher l’hommage de vassaux auxquels il concédait alors un fief (généralement des terres avec des serfs) en échange du serment d’assistance militaire et de conseil. Ces liens de dépendance furent d’abord des liens d’homme à homme. Les modalités de réalisation et les degrés d’adhésion diffèrent selon les régions. Le féodalisme à proprement parler se consolida (vers le Xe siècle) lorsque la seigneurie et la vassalité (et donc le fief) devinrent héréditaires. La société se transforma ainsi en un réseau de dépendances mutuelles et fut partagée en groupes distincts, les guerriers (noblesse), les hommes d’Église (les clercs) et ceux qui travaillent. Ces derniers subvenaient aux besoins des deux premiers groupes. Repliés sur leur fief, sur leur censive (terre des paysans d’un seigneur), les hommes n’améliorèrent plus leur technique, les outils anciens se détérioraient et aucun circuit intellectuel ou commercial ne pouvait les remplacer. En l’absence de surplus important, les villes déclinèrent et se dépeuplèrent. La vie économique devint essentiellement rurale, se déroulant autour du château, où les villageois se réfugiaient dans les situations de danger, et autour du monastère, centre économique et culturel par excellence. L’art propre à cette société fut l’art roman, qui se développa du Xe au XIe siècle.

Les États normands

Les Vikings envahirent l’Angleterre au IXe siècle et mirent fin à l’Heptarchie (sept royaumes), constituée au début de l’invasion germanique. Le roi danois Knut le Grand (1016-1035) forgea un grand empire autour de la mer du Nord, mais, après sa mort, le Saxon Édouard récupéra le trône. Dans la seconde moitié du XIe siècle, depuis la Normandie, les Normands passèrent en Angleterre, sous le commandement de Guillaume le Conquérant (1066) et s’emparèrent du royaume grâce à la victoire d’Hastings. Robert Guiscard, un autre Normand, parvint en Méditerranée et occupa la Sicile, où il fonda un royaume au sud de l’Italie, après qu’il eut délogé les Arabes.

D’autres Vikings s’installèrent en Islande et au Groenland, et l’on donne pour certaine leur arrivée sur les côtes d’Amérique du Nord. Enfin, en Europe orientale, des Vikings descendirent le long des grands fleuves et contribuèrent à la formation d’un État russe, dans lequel ils constituèrent une aristocratie guerrière et commerçante, les Varègues.

L’Église médiévale

Le christianisme imprégna la culture européenne médiévale. Dans le domaine politique, il assura la transition avec les peuples germaniques, tout en conservant son autorité. Par la suite, la multiplication des monastères, leur rôle central dans l’évangélisation des barbares permit à l’Église d’apparaître comme un élément pacificateur. Pourtant, elle n’échappa pas au phénomène féodal. En recevant des terres des empereurs, des rois et des seigneurs, le pape, les évêques et les abbés se convertirent en possesseurs de fiefs avec les obligations et les servitudes que cela impliquait. Ils eurent à leur tour des vassaux. Une des conséquences de cette situation fut la vente de dignités ecclésiastiques (la simonie) et l’endossement de ces dignités par des personnes qui ne poursuivaient que les avantages matériels qu’elles comportaient (nicolaïsme). Dans le monachisme (la vie en monastère), trois grandes impulsions furent lancées. La première fut l’œuvre fondatrice de Benoît de Nursie (480-543) dont la création du monastère du mont Cassin en Italie permit d’organiser la règle bénédictine qui donna à l’Occident chrétien ses orientations. La seconde vague fut réformatrice, apparaissant 400 années plus tard. Lancée par le mouvement dit de Cluny (fondé en 910), on vit de nombreux monastères se placer sous son autorité pour rénover une pratique religieuse qui n’avait parfois rien à envier aux vices des laïcs. Puis, en 1098, une autre réforme parut nécessaire à Robert de Molesmes quand il créa un nouvel ordre, les Cisterciens autour de l’abbaye de Cîteaux, et qui essaima rapidement. Bien d’autres mouvements pullulèrent en ces siècles, comme les Chartreux, les Prémontrés...

L’Église médiévale joua aussi un rôle de premier plan pour pacifier la société féodale dont la désintégration avait abouti à une multiplication des guerres privées entre nobles. Peu à peu, aux Xe et XIe siècles, les clercs tentèrent d’imposer aux combattants la “ paix de Dieu ” et une “ trêve de Dieu ”, non par l’arrêt total des guerres mais une limitation des combats à certaines dates et à certains lieux.

Enfin, des papes énergiques réformèrent l’Église, dont certains membres avaient tendance à profiter de leur position sociale. Nicolas II (1058-1061) ou Grégoire VII (1073-1085) décidèrent de réserver l’élection du pape aux seuls cardinaux, imposèrent un strict célibat aux clercs et luttèrent contre les empiétements de l’empereur.

L’empire germanique

Né de la décomposition de l’Empire carolingien et de l’extinction de cette dynastie, le Saint Empire romain germanique résulta des initiatives d’Otton Ier que sa victoire obtenue à Lechfeld sur les envahisseurs magyars (955) avait conduit à se proclamer empereur (962). Toutefois, la fragmentation du monde germanique en de nombreuses entités territoriales (duchés, marches, comtés, villes libres...) empêcha la constitution d’un pouvoir fort. Pour renforcer l’influence impériale, les souverains s’appuyèrent sur l’Église, en faisant don de terres aux évêques et en créant d’autres seigneuries ecclésiastiques. Ils étendirent leurs domaines en Italie. Cette intervention dans les affaires ecclésiastiques suscita rapidement de graves querelles avec le Saint-Siège.

Au Xe siècle, avec Otton II et Otton III, le monde germanique devint le principal foyer culturel et religieux d’Europe. Les empereurs de la maison de Franconie, les Saliens, succédèrent aux Otton. Conrad II (1024-1039) agrandit ses États, incorporant la Bourgogne et incluant la Pologne dans son aire d’influence. Henri II (1039-1056) suivit la politique de son père, mais ses successeurs ne purent maintenir ce cap et près d’un siècle de luttes intestines déchirèrent l’empire. Dans cette atmosphère d’instabilité, la querelle des Investitures éclata dans toute son âpreté. Elle opposa la papauté et les empereurs germaniques quant à la désignation des évêques et des abbés. L’empereur Henri IV et Grégoire VII s’opposèrent violemment. Le pape excommunia Henri IV (1076) et releva les sujets de l’obéissance due à l’empereur, sorte d’appel à se saisir de ses biens. Henri IV dut s’humilier à genoux à Canossa devant le Saint-Père en 1077. Cette querelle laissa des traces et l’opposition entre le trône de Pierre et celui de Constantin se perpétua au cours de tout le Moyen Âge, divisant l’ensemble de l’Empire germanique en partisans du pape (les guelfes) et ceux de l’empereur (les gibelins).

Le règne de Frédéric Ier Barberousse (1150-1190) releva le pouvoir laïque, mais l’empire continua à souffrir de la concurrence pontificale qui bénéficiait de l’appui des vassaux de l’empereur. Cette décadence impériale permit à Innocent III, pape en 1198, d’essayer d’implanter une véritable théocratie dont il se voulait être la tête de la chrétienté, au-dessus des rois et des empereurs.

L’autorité pontificale sortit une nouvelle fois victorieuse de l’affrontement avec Frédéric II (1215-1220). Cependant, l’empire s’enfonça dans une crise très grave, dont il ne devait pas émerger avant le milieu du XIVe siècle.

La France et l’Angleterre

La France, limitée à la région de Paris et d’Orléans, naquit aussi de la décomposition de l’empire de Charlemagne. Ayant résisté aux envahisseurs, Hugues Capet (987-996) fut élu roi et fonda une nouvelle dynastie, celle des Capétiens. Son autorité se voyait pourtant réduite à une mosaïque féodale, la plus dense et la plus solide de toute l’Europe. Grâce à une habile politique matrimoniale qui accumulait les fiefs au patrimoine royal, le pouvoir des monarques s’amplifia. De plus, afin de ne pas être contestés, les souverains avaient pris l’habitude de couronner leur fils aîné de leur vivant. Cette tradition maintint le royaume à l’écart des crises dynastiques pendant quatre siècles. Parmi les vassaux du roi, se trouvaient aussi les ducs de Normandie, rois d’Angleterre depuis 1066. Une fois encore, la politique matrimoniale conduisit ces aristocrates à cumuler nombre de fiefs, à tel point qu’en 1152, les Plantagenêts étaient ducs de Normandie, d’Aquitaine (mariage avec Aliénor) comtes d’Anjou,  et devinrent plus puissants que leur suzerain capétien.

Le Plantagenêt étant en France un vassal du Capétien et ses possessions pouvant être confisquées s’il ne remplissait pas ses obligations vassaliques, Philippe Auguste (1180-1223), roi de France, profita d’un incident pour déposséder Jean sans Terre (1199-1216). L’alliance avec l’empire ne suffit pas à vaincre Philippe Auguste qui gagna la bataille de Bouvines (1214). Les Anglais ne conservèrent alors que l’Aquitaine dans le royaume de France.

Les premières croisades

À partir du XIe siècle, l’Europe occidentale commença à se relever de la longue régression économique et des nouvelles vagues d’invasions. La Méditerranée s’ouvrit peu à peu au trafic. Les Normands, établis en Sicile et au sud de l’Italie, se convertirent en commerçants, alors que d’importantes cités marchandes émergèrent dans la Péninsule (Gênes, Pise ou Venise). Ce redressement s’étendit en Europe occidentale avec l’instauration d’importantes foires et le développement de certains noyaux de population.

Hors d’Europe, les Turcs seldjoukides, un peuple d’Asie centrale converti à l’islam, occupèrent le califat de Bagdad et s’emparèrent de Jérusalem en 1078, interdisant aux pèlerins chrétiens d’accéder à la Ville sainte. En 1095, au concile de Clermont, le pape Urbain II émit l’idée d’une croisade destinée à délivrer les Lieux Saints. L’initiative fut reçue avec enthousiasme dans une Europe secouée par les luttes entre catholiques ; de cette manière, elle trouvait une cause commune autour de laquelle elle pouvait montrer son unité.

La première croisade, composée de chevaliers de toutes les nationalités européennes, parvint à s’emparer de Jérusalem (1009). Un royaume de type latin et féodal, dans lequel dominèrent les Français, fut établi à partir de la ville sainte. Aux alentours des châteaux-forts, les kraks, ressemblant à ceux d’Europe, furent construits par les croisés (les combattants de la foi prirent la croix, ce qui signifie qu’ils la portèrent cousue ou peinte sur leurs vêtements). En dépit de ces défenses, le royaume latin se vit menacé par les musulmans en 1144. Un appel de saint Bernard de Clairvaux, entre 1147 et 1149, donna lieu à la deuxième croisade. L’empereur Conrad III et le roi Louis VII en prirent la tête. Les disputes entre les deux souverains firent échouer l’entreprise.

La troisième croisade

Or, en 1169, un habile chef militaire, Saladin, prit le pouvoir en Égypte et entreprit une djihad pour chasser les chrétiens de Palestine. Il parvint à s’emparer de Jérusalem et de son souverain latin, Guy de Lusignan. Le pape Grégoire VIII prêcha alors la troisième croisade (1188-1192), à laquelle participèrent l’empereur Frédéric Ier Barberousse, l’Anglais Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste. Après une première victoire, Frédéric Barberousse mourut, Anglais et Français ne purent que se disputer, marquant l’échec de la croisade et l’incapacité à restaurer le royaume de Jérusalem, même s’ils avaient obtenu de Saladin le libre passage des pèlerins chrétiens.

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