En.marge  encyclo Xnova                        LES CROISADES

Accueil

Retour à
Encyclo Xnova


Encylo perso

Margino blog

Reportages et articles

Marginal Newsletters

Vies en marge
(en construction) 


            Inspiré de l'emblème chrétien arboré par leurs troupes, le terme de Croisades désigne les expéditions militaires menées par l'Europe entre 1096 et 1270 au Proche Orient, dans le but avoué de libérer Jérusalem et la Terre sainte de l'emprise musulmane. Cette justification religieuse et l'historiographie qui l'accompagne ont longtemps faussé l'analyse de leurs causes et circonstances exactes, d'autant plus qu'il est difficile d'estimer à sa juste valeur l'importance de la foi ou du clergé dans l'esprit des populations de cette époque. Il ne fait pourtant pas de doute que les appels à la mobilisation lancés par la Papauté rencontrèrent une forte adhésion populaire et déclenchèrent un vaste mouvement, non seulement de seigneurs et guerriers féodaux mais aussi de foules inorganisées incluant des femmes et des enfants.

            Il convient donc de situer ce mouvement dans le contexte de son époque. C'est d'ailleurs une considération stratégique qui présida à son déclenchement par le pape Urbain II, au concile de Clermont de 1095 : la menace que faisait peser sur l'empire byzantin l'irruption au Proche Orient des Turcs Seldjoukides, vainqueurs du califat de Bagdad et, en 1078, maîtres de Jérusalem. Mais les Croisades constituent aussi la première manifestation de l'expansionnisme européen, répondant à un renouveau économique et démographique dont l'évolution commençait à être menacée par la persistance du système féodal et la prolifération de sa caste guerrière. Ainsi, tandis qu'elles obligèrent l'Eglise à instaurer un système de taxation et d'indulgences qui ne fut pas sans conséquences sur son avenir, les Croisades provoquèrent de nombreux bouleversements des allégeances locales en Europe, et l'apparition de nouveaux pouvoirs marchands ou militaires, dont celle des ordres (Hospitaliers, Templiers, Chevaliers Teutoniques). Initiatrices du déclin de la féodalité, elles stimulèrent grandement les échanges commerciaux et culturels, permettant notamment à l'Occident chrétien de s'ouvrir à son héritage grec antique.

            On distingue traditionnellement huit croisades, en se fondant plus sur leurs chefs ou sur le renouvellement des appels papaux que sur la réalité. En fait, un flot pratiquement ininterrompu de soldats et de pèlerins se rendit en Terre sainte par terre ou par mer, y établit et s'y disputa des royaumes, menant une guerre à épisodes contre l'ennemi commun.

            La première croisade (1096-1099), répondant aux demandes d'aide formulées par l'empereur Alexis Ier Commène (1048-1118), se regroupa à Constantinople où l'empereur facilita son passage en Asie mineure. Après avoir battu les Turcs à la bataille de Dorilée, les croisés prirent Antioche (1098) et Jérusalem (1099), alors aux mains des Fatimides. Au lieu de remettre ces villes à l’empire, ils se livrèrent à de nombreux excès, puis instituèrent le royaume de Jérusalem, gouverné par le Français  Godefroi de Bouillon et régi selon le modèle féodal.

            La prise d'Edesse par les Turcs en 1144 déclencha la deuxième croisade (1147-1149). Prêchée par Saint Bernard, elle fut conduite par l'empereur germanique Conrad III et par le roi de France Louis VII. Ils se contentèrent de vagues attaques contre Damas et Acre, sans résultats tangibles.

            La troisième croisade (1189-1192) fut prêchée par le pape Grégoire VIII à la suite de l'invasion du royaume de Jérusalem par les troupes de Saladin, sultan d'Egypte depuis 1169. Elle fut surtout l'objet de luttes intestines entre ses chefs, l'empereur germanique Frédéric Barberousse (qui périt en route), le roi de France Philippe Auguste et celui d'Angleterre, Richard Coeur de Lion. Marquée par la conquête de Chypre et la prise d'Acre, elle se termina par un traité entre Richard et Saladin.

            Profitant des divisions créées au sein des musulmans par la mort de Saladin (1193), le pape Innocent III convoqua la quatrième croisade (1202-1204). Commandée par Boniface de Montferrat, elle fut détournée de son but par les marchands vénitiens qui, désireux de s'assurer le privilège du commerce avec l'Orient aux dépends des Byzantins, amenèrent les croisés à s'emparer de Constantinople, dont ils firent le sac et où ils établirent un Empire latin.

            André II de Hongrie, seul monarque à prendre part à la cinquième croisade (1217-1221), fut battu au mont Thabor, tandis que Jean de Brienne, roi déchu de Jérusalem, échouait devant Damiette en Egypte.

            Dirigée par l'empereur germanique Frédéric II malgré son excommunication, la sixième croisade (1228-1229) profita des préférences de son chef pour la diplomatie, et obtint du sultan d'Egypte la restitution de Jérusalem, Nazareth et Béthléem (traité de Jaffa 1229).

            Après la reprise de Jérusalem par les troupes du sultan Ayoub et la défaite des chrétiens à Gaza en 1244, la septième croisade (1248-1254) fut placée sous le commandement du roi de France Louis IX. Vainqueur à Damiette, battu à Mansourah, le roi fut fait prisonnier en 1250 puis échangé contre une rançon et la restitution de Damiette.

            Louis IX dirigea aussi la dernière croisade, suscitée par la chute d'Antioche. Elle s'acheva devant Tunis lorsque le roi mourut de la peste (1270).

            D'autres expéditions eurent lieu, qui ne méritèrent pas les honneurs de l'Histoire : la croisade des Enfants (1212), celles des Pastoureaux (1251, 1320), etc.

 

*Les légendes des cartes sont évidentes.*

 LIENS

 

Retour haut de page                                                                     

                                                                  Retour à Encyclo Xnova                                                                                                      Retour à Encylo perso

Accueil

                                                                            Retour à Reportages et articles