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 On appelle Révolution française l'ensemble des événements qui, de 1789 à 1799, mirent fin au régime de la monarchie absolue et restructurèrent en profondeur la société française, provoquant la résistance de certains de ses membres et l'agression des puissances voisines.

            Les causes de cette révolution sont aussi nombreuses que ses péripéties, mais elles tiennent toutes à l'inadéquation entre le système politico-économique féodal et la réalité du pays, qu'étaient venues éclairer les critiques des penseurs des Lumières (Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot). Après quelques tentatives de réforme fiscale bloquées par l'aristocratie, la dette de l'État et la hausse des prix et des impôts avaient plongé le pays dans la crise. Louis XVI, roi depuis 1774, ouvrit en mai 1789 la réunion des États généraux, assemblée des représentants des trois ordres (clergé, noblesse et tiers état) dont le blocage fut immédiat. Le Tiers et quelques membres des autres ordres se proclamèrent Assemblée nationale (17 juin) puis constituante (9 juillet), tandis que la crise économique provoquait le renvoi de Necker (11 juillet), puis la prise des armureries et de la Bastille par le peuple parisien (14 juillet). Il reste aujourd'hui àélucider l'étrange rapidité de la "Grande Peur" qui, en quelques jours, étendit la révolte dans tout le pays, provoquant une jacquerie paysanne qui poussa l'Assemblée constituante à décréter l'abolition des privilèges (nuit du 4 août), puis à promulguer la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (26 août). La noblesse commença àémigrer, tandis que l'Assemblée s'aliénait le clergé en nationalisant ses biens (20 novembre), puis en le dotant d'une constitution civile (12 juillet 1790).

            Elle s'aliéna aussi le peuple, victime de l'aggravation de la crise, par ses faveurs envers la bourgeoisie (rachat possible de certains privilèges, système électoral censitaire, loi contre la grève), ou envers le roi, promu souverain d'une monarchie constitutionnelle malgré sa tentative de fuite à l'étranger. Devenue Assemblée législative (1er octobre 1791), elle oublia ses divisions entre Jacobins et modérés devant la menace étrangère, en déclarant la guerre à l'Autriche (20 avril 1792). Les premières défaites et la prise des Tuileries par le peuple (10 août) entraînèrent sa chute, et la victoire de Valmy (2O septembre) son remplacement par la Convention nationale, qui proclama la République.

             Cette Convention, et le pays tout entier, devinrent le théâtre de la lutte entre Girondins modérés et républicains radicaux, Jacobins et Cordeliers, qualifiés aussi de Montagnards. Malgré les succès militaires, la menace des coalitions étrangères et la persistance de la crise incitèrent les premiers à accepter l'exécution du roi (21 janvier 1793), puis la création du Tribunal révolutionnaire (10 mars) et du Comité de salut public (5 avril). Les Montagnards, quant à eux, profitèrent de l'apparition de foyers insurrectionnels contre-révolutionnaires (Lyon mais surtout Vendée) pour éliminer les Girondins. Après l'assassinat de Marat, l'éviction de Danton et l'entrée de Robespierre au Comité de salut public, le régime de la Terreur fut instauré, marqué par la répression sanglante des soulèvements et par l'exécution massive des opposants, des nobles et des "suspects". Ces excès conduisirent finalement la Convention, soulagée par les victoires de l'armée, à voter l'exécution de Robespierre, Saint Just et des Montagnards radicaux (27 juillet 1794).

La réorganisation du gouvernement révolutionnaire permit le retour à la liberté économique. Mais la Convention "thermidorienne", dominée par les modérés, dut affronter, outre les tentatives de débarquement des émigrés (15 juillet 1795), de nombreuses insurrections royalistes (Terreur blanche) ou populaires (les "sans-culottes").

            Le Directoire naquit de la Constitution de l'an III (22 août), qui établissait un pouvoir législatif à deux assemblées et un exécutif de cinq directeurs. Il succéda sans heurt à la Convention (octobre 1795) mais fut aux prises avec les mêmes problèmes, que vinrent aggraver l'impopularité de ses mesures bourgeoises, sa corruption et son clientélisme, ainsi que les nombreux complots et coups d'état qui marquèrent cette période : conjuration de Babeuf (hiver 1796), complot contre le Directoire (hiver 1797), annulation des élections (mai 1798). Sa dépendance à l'égard de l'armée augmenta avec les succès de celle-ci, dont émergeait la figure du général Bonaparte, vainqueur en Italie. Le coup d'état des Conseils contre le Directoire (18 juin 1799) et de soudaines défaites en Italie incitèrent Bonaparte à écourter son expédition en Égypte pour revenir à Paris. Les négociations secrètes qu'il y mena avec le directeur Siéyès aboutirent au coup d'état du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799) qui, avec le Consulat, mit fin à la Révolution. C'est de son fossoyeur que dépendrait désormais l'inéluctable propagation de ses idéaux en Europe.

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