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Après un passage, plus ou moins difficile selon les pays, de l’économie de guerre à l’économie de paix, l’Europe et le monde vécurent quelques années de prospérité et d’expansion, connues sous les expressions de “ roaring twenties ” ou “ d’années folles ”. À l’Est, la Russie eut bien du mal à sortir des affres de la guerre, et lorsqu’elle le fut, ses dirigeants prétendirent créer une nouvelle voie vers le bonheur universel en construisant le socialisme. La crise de 1929 brisa tous ces espoirs de recomposition et de prospérité. Les vieux démons du nationalisme rejaillirent parmi toutes les nations, favorisant de nouvelles tensions. En dépit de la Société des Nations, créée par le traité de Versailles pour éviter de nouvelles guerres, les diplomates furent incapables d’éliminer les sources de conflit.

La révolution communiste en Russie

La Grande Guerre détruisit les fondements de l’Empire russe par l’épuisement des populations.

Lénine et la création de l’U.R.S.S.

Le soulèvement de février 1917 était d’abord orienté contre la guerre, ce que le gouvernement provisoire, composé d’intellectuels démocrates comme Kerenski, ne comprit pas. Le groupe majoritaire du parti socialiste russe, groupe qualifié en russe de “ bolchevik ”, et son principal dirigeant, Valdimir Illitch Oulianov, dit Lénine (1869-1924), comprirent qu’il fallait s’opposer avec force à cette guerre pour obtenir les faveurs d’une population épuisée par le froid et la faim. Les bolcheviks, qui avaient mis en minorité dès 1903 le groupe menchevik plus modéré, s’appuyèrent sur des assemblées ouvrières et des conseils de soldats (les soviets) pour contester l’ordre en place. Le 25 octobre 1917 (7 novembre de notre calendrier), le parti bolchevik, fort d’avoir obtenu la majorité aux soviets, s’empara du pouvoir. Le nouveau régime fut immédiatement contesté, et très vite, il réprima les opposants alors qu’une guerre civile se développait avec la bénédiction de toutes les puissances occidentales. Après avoir signé une paix séparée avec l’Allemagne en mars 1918, et dissous une assemblée constituante où ils n’obtenaient qu’un tiers des suffrages, les bolcheviks forgèrent l’Armée rouge, se transformèrent en parti communiste et créèrent l’Internationale communiste -le Komintern ou IIIè Internationale- dans le but de propager la révolution. Après cinq années supplémentaires de guerre entre les Rouges et les Blancs, l’ancien empire décomposé se trouvait exsangue, avec pour toute direction, un pouvoir soviétique confisqué par un parti devenu unique qui imposa sa dictature. En 1922, l’Union des républiques socialistes soviétiques (U.R.S.S) naissait, réunissant par la force les divers peuples de la Russie tsariste.

Le stalinisme

À la mort de Lénine, en 1924, l’URSS consolidait son existence, l’agriculture profitait de la réduction des réquisitions pour renouer les pratiques antérieures. La situation se normalisait, de petits marchés reprenaient vie. Jusqu’en 1929, la situation s’améliora. Dans le domaine politique, la diminution de la démocratie, mise à mal par les mesures terroristes de la guerre civile, se confirmait à l’intérieur même du Parti communiste dont les différents dirigeants se trouvaient peu à peu mis à l’écart et réduits au silence, comme Trotski (1879-1940), chef de l’Armée rouge, et chassé du pays en 1927. Dans l’ombre, son secrétaire général, Joseph Vissarionovitch Djougatchvili, dit Staline manœuvra si habilement qu’il devint le “ petit père des peuples ”, organisant un culte de sa propre personnalité et instaurant un régime antidémocratique, appelé stalinisme. Il affirma pouvoir édifier le “ socialisme dans un seul pays ”, à la différence des théories de Marx et de Lénine. Pour cela, il décida la collectivisation des terres au prix d’un coût humain terrible, par l’élimination des koulaks (paysans propriétaires de leur exploitation). Des millions d’entre eux, chassés de leur terre, abattirent leur cheptel, mangèrent les quelques réserves alimentaires. Le pays s’enfonça dans une terrible crise. Afin de gérer l’économie, des plans quinquennaux prévoyaient les objectifs de production. L’encadrement de toute la société, la constitution d’un État totalitaire, permirent un rétablissement économique alors que les camps de concentration et de travaux forcés en Sibérie se multipliaient (le goulag). La terreur politique fut démultipliée. Au cours de plusieurs procès truqués, connus sous le terme de procès de Moscou (1936-1938), Staline se défit de toute la vieille garde bolchevique, il décima les rangs du Parti et de l’armée (3 maréchaux sur 5, 14 généraux d’armée sur 16, 8 amiraux sur 8, 60 généraux de corps d’armée sur 67, et en tout 35 000 officiers à partir du grade de commandant furent exécutés). Des millions de citoyens furent déportés ou exécutés, souvent sans en connaître la cause.

Les années vingt, “ années folles ”

La fin de la guerre de 1914 marqua le déclin de l’Europe. Les États-Unis apparurent comme la première puissance mondiale et commencèrent à influer fortement sur les formes de vie en Occident. En revanche, les plans de paix, proposés par le président Wilson, échouèrent complètement.

La république de Weimar en Allemagne (appelée ainsi pour avoir été fondée dans cette ville) était née de la défaite et de la révolution. Bien que celle-ci fût écrasée en janvier 1919 par une alliance entre les restes de l’armée et le gouvernement socialiste, la république perdura, mais humiliée et rendue exsangue par le traité de Versailles et par les réparations de guerre qui étaient exigées. Incapable de rembourser quoique ce fût après les quatre années de guerre mondiale, l’Allemagne vit la France occuper la Ruhr (1923) et s’emparer de la production minière et sidérurgique de cette région. Ces décisions exaltèrent les Allemands et aggravèrent la crise économique qui se transforma en crise financière. Des insurrections nationalistes et communistes éclatèrent à plusieurs reprises dans divers endroits, comme le putsch manqué de la brasserie à Munich en novembre 1923 que dirigea Hitler. La formation en France d’un gouvernement radical, et l’appui américain contribuèrent à apaiser ces tensions. Le plan Dawes permit l’étalement des réparations, les troupes françaises évacuèrent l’Allemagne. La tradition industrielle allemande permit un développement rapide dont les bénéfices se firent sentir dès 1925.

Les années folles se caractérisent par des profonds changements dans la production industrielle et dans les attitudes de consommation. Aux États-Unis, la société de consommation avec ce qu’elle engendre de crédits, de gaspillage mais aussi de vie facile et de loisirs apparut au cours de ces années vingt. Plus généralement, l’essor de la taylorisation et de la standardisation autorisa une vaste prospérité. Les inventions d’avant la guerre de 14, principalement liées à l’électricité et au moteur à explosion, pouvaient se diffuser. Le téléphone, la radio, le cinéma, l’écoute de musique sur disques, l’automobile, l’avion entrèrent dans la vie quotidienne des Américains, et dans une moindre mesure de celle des habitants des pays de l’Europe de l’Ouest. Le jazz, le cubisme, les “ Arts-Déco ” marquèrent cette période de gaîté et d’insouciance après les années de guerre.

Les États-Unis et la dépression

Cette croissance économique donna lieu aux États-Unis à une large augmentation des valeurs boursières qui, elle-même, entraîna une frénétique spéculation. L’envolée du cours des actions ne reposant pas sur des bases réelles engendra ce que l’on a appelé “ l’effet bulle ” ou la “ bulle spéculative ”. Lorsque le jeudi noir d’octobre 1929, la bulle éclata, ce fut le krach : les cours de la bourse s’effondrèrent, 30 milliards de dollars d’investissements s’évaporèrent et ce fut le début d’une période de crise profonde, appelée la grande dépression, dont les répercussions frappèrent le monde entier.

L’incapacité du président républicain Hoover à enrayer les terribles effets de la crise déclenchée par le krach, permit l’élection d’un démocrate à la présidence des États-Unis en 1932. Franklin D. Roosevelt (1882-1945) répondit à la gravité de la situation en lançant le New Deal (“ nouvelle donne ”) afin de résorber le chômage. Celui-ci avait atteint des sommets en touchant 13 millions d’Américains. Une politique d’intervention de l’État par des aides aux agriculteurs, des travaux publics et le soutien à une législation du travail avancée devait freiner les effets de la crise. De fait, on assista à une amélioration économique entre 1932 et 1940, cependant le niveau de chômage restait important et l’activité n’avait pas encore retrouvé le niveau des années folles. Seule la marche vers la Seconde Guerre mondiale aboutit à la résorption totale de la crise.

La France de l’entre-deux-guerres

Comme l’Allemagne et les États-Unis, la France bénéficia pleinement des années folles. Surréalistes et dadaïstes manifestèrent leur incompréhension devant un monde qui avait pu produire la guerre mondiale. Dans le même temps, ces courants et d’autres se jetèrent dans la prospérité à corps perdu. De Mistinguett à Joséphine Baker, de Cocteau à Picasso, une nouvelle société s’esquissait, alors que la vie politique traditionnelle de la IIIe République continuait, assurant les anciens combattants de toute l’estime de la république reconnaissante. La crise de Wall Street en 1929 toucha moins violemment la France que ses voisins pour diverses raisons. D’une part, la population jeune était peu nombreuse, les entreprises possédaient une structure familiale plus prononcée qu’en Allemagne ou en Angleterre. Enfin, la présence d’un empire permit d’amortir les effets de cette crise. Pourtant, celle-ci parut comme un mal lancinant, peu vigoureux mais permanent. Comment d’anciens soldats pouvaient-ils accepter que la société les laissât au chômage alors qu’ils avaient donné leur sang pour le pays ? Le 6 février 1934, dans une ambiance délétère (l’affaire Stavisky, un escroc protégé par des hommes politiques est retrouvé “ suicidé ”), des associations d’anciens combattants et des partis d’extrème droite appelèrent à manifester contre la Chambre des députés. La police qui faillit être débordée, réprima très violemment les troubles (15 morts et 1 500 blessés). La classe politique et l’opinion publique crurent le pays menacé d’une évolution parallèle à celle qui mena Hitler au pouvoir en Allemagne l’année précédente.

Le Front populaire

Les radicaux, les socialistes et les communistes formèrent le Front populaire pour s’opposer à ce danger et se présentèrent unis aux élections de 1936 qu’ils remportèrent. Le gouvernement, dirigé par le socialiste Léon Blum (1872-1950), n’était pas encore installé que des grèves éclatèrent sur tout le territoire obligeant gouvernement, patronat et syndicats à négocier les accords Matignon (juin 1936). La mémoire collective a retenu de ces accords le droit aux congés payés et la semaine de travail de 40 heures.

Rapidement, Léon Blum dut faire face à la méfiance du patronat et fut obligé de dévaluer deux fois la monnaie pendant que des complots d’extrême droite (la Cagoule) menaçaient la stabilité politique (suicide du ministre socialiste Roger Salengro). En juin 1937, Blum démissionna et l’alliance du Front populaire se fissura peu à peu sur les questions économiques et à propos de la guerre d’Espagne (juillet 1936- mars 1939).

Les régimes nationaux autoritaires

Le militarisme japonais

La crise de 1929 avait considérablement réduit les débouchés économiques des producteurs japonais. Afin de combler ces déficiences, le gouvernement japonais renoua avec la politique colonialiste, dans l’objectif de contrôler les sources de matières premières et de diminuer les coûts de production en s’assurant de nouveaux marchés par la force. La politique expansionniste refléta les mutations politiques avec un poids de plus en plus important des aspects autoritaires et une dimension militariste extrême que souligna la participation de l’armée aux décisions. Dès 1927, le mémorandum du général Tanaka assignait au Japon la tâche de dominer l’Asie. En 1931, la conquête de la Mandchourie commença, l’année suivante, Tokyo mit en place un État fantoche en Chine du Nord et en 1937, déclencha la guerre contre la Chine. Les moyens employés contre les populations chinoises relevèrent des crimes de guerre, comme l’illustrent les atrocités commises à Nankin.

Le fascisme italien

En Italie, la multiplication des affrontements sociaux et le sentiment d’amertume consécutif à la fin de la guerre facilitèrent l’épanouissement du fascisme. Celui-ci se définit comme nationaliste et autoritaire. Son fondateur, Benito Mussolini (1883-1945), s’imposa par la violence à ses adversaires, profitant de la division des démocrates et des difficultés au cours de la crise de reconversion de l’économie à la paix. En 1922, Mussolini établit la dictature du parti fasciste, parti unique, dans le cadre du régime monarchique. Le fascisme fut spécifiquement italien au sens où il s’appuya sur les conditions propres à la péninsule. Ainsi la théâtralité et l’exaltation de l’État s’expliquèrent par la faiblesse des traditions centralisatrices auxquelles le Duce (le chef) aspirait pour maintenir son pouvoir.

Si le fascisme tenta de moderniser les structures du pays, ce fut pour affaiblir les anciennes élites et mieux établir son pouvoir. Cette politique rencontra un certain écho dans la population. Cependant, sa popularité se détériora fortement lorsque la crise et les aventures coloniales préoccupèrent le pays. La nature autoritaire et nationaliste du régime fascina un moment Hitler. En octobre 1936, l’Axe Rome-Berlin fut proclamé.

La péninsule Ibérique

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la péninsule Ibérique était aussi sous la botte de dictatures. Au Portugal, le coup d’État du général Carmona en 1926 porta rapidement António de Oliveira Salazar (1889-1970) à la tête d’une dictature conservatrice qui s’inspira du fascisme pour l’organisation de syndicats verticaux (les corporations : organisation par profession rassemblant les patrons et les ouvriers au nom des intérêts communs à l’exercice d’un même métier). Comme tout dictateur, Salazar poursuivit les opposants et bannit les libertés publiques.

L’Espagne connut tout d’abord le coup d’État du général Primo de Rivera entre 1923 et 1930 qui ne réussit pas à remettre en marche l’économie du pays. Dans les années trente, la violence des oppositions, la tradition militaire de pronunciamiento, d’intervention dans la vie publique accrurent les tensions. Les élections de 1936 menèrent au pouvoir un Front populaire semblable à celui de France. Mais le 17 juillet 1936, le général Franco (1892-1975), avec l’appui d’une partie de l’armée tenta un coup d’État. Certaines régions cédèrent, d’autres restèrent contrôlées par les républicains. L’intervention active des fascistes italiens aux côtés des troupes franquistes permit le passage du détroit de Gibraltar aux formations coloniales. Les soutiens nazis autorisèrent l’emploi de l’aviation. La ville de Guernica fut ainsi rayée de la carte par les bombardements allemands. Les démocraties, en premier lieu le Front populaire français, ne voulurent pas intervenir, ni même ravitailler le gouvernement légal de l’Espagne, de crainte de désordres intérieurs et de peur d’une conflagration européenne. On peut affirmer que l’Espagne fut le terrain d’essai des armes qu’employèrent par la suite les dictatures. La victoire du franquisme en mars 1939 préfigurait les catastrophes totalitaires de la Seconde Guerre mondiale.

La diffusion du modèle dictatorial

D’autres régimes autoritaires placés sous le signe du nationalisme proliférèrent durant cette période. Leurs dirigeants manipulaient de manière démagogique le mécontentement des populations, et favorisaient les tendances xénophobes, invoquant des offenses historiques et des irrédentismes en se substituant à la classe politique traditionnelle.

En Turquie, le désastre consécutif à la défaire militaire de 1918 déboucha sur un mouvement de rénovation nationale (les Jeunes-Turcs) mené par Mustafa Kemal Atartürk (1881-1938). La modernisation forcée et autoritaire de la société turque (à partir de 1923, avec l’abolition du sultanat) mit le pays à part du reste du monde musulman, bien que, sous de nombreux aspects, l’occidentalisation fût superficielle : la pauvreté et les structures archaïques favorisaient les genres de vie ne remettant pas en cause les valeurs traditionnelles, réfractaires à toute rénovation.

Des régimes autoritaires s’implantèrent progressivement en l’Europe centrale et orientale, en Autriche avec le chancelier Dollfuss, en Hongrie avec l’amiral Horty, en Pologne, avec le général Pilsudski, en Roumanie, en Grèce et en Yougoslavie sous l’égide des souverains respectifs, dans les États baltes, etc. Dans ce paysage politique, la Tchécoslovaquie démocratique faisait figure d’exception, à l’ombre de son dangereux voisin allemand.

L’Allemagne nazie

En 1929, la république de Weimar semblait consolidée alors que les partis d’extrême droite reculaient. Avec la crise économique, l’ensemble des structures fut ébranlé car le pays dépendait étroitement des crédits et de la caution américaine depuis le plan Dawes. À peine le krach de Wall Street avait-il eu lieu, que les capitaux américains furent rapatriés. Nombre d’entreprises et de banques firent faillite. Le chômage augmenta régulièrement pour atteindre six millions de sans-emploi en 1933. Dans ces conditions, les élections qui suivirent furent un échec pour les partis au pouvoir, les socialistes et les chrétiens-démocrates, et une victoire pour ceux qui refusaient la république. Ce fut dans ce contexte qu’Hitler (1889-1945) commença sa foudroyante ascension. Dès 1920, il avait pris la direction du Parti national socialiste des travailleurs allemands (NSDAP, abrégé en allemand par nazi) et établi un programme mélangeant les mesures démagogiques avec les aspects les plus autoritaires et racistes qu’il développa par la suite. Emprisonné quelques mois après le putsch de la Brasserie de 1923 et marginalisé de la vie politique par la prospérité, il profita de la crise pour sortir de l’obscurité. Sa position nationaliste, son refus des réparations et plus généralement du traité de Versailles, sa xénophobie, son racisme et son antisémitisme lui permirent de trouver des boucs émissaires à la crise.

Les nazis n’avaient en 1928 que 12 députés dans le Reichstag (Diète d’Empire) et ce chiffre passa à 107 en 1930. En 1932, ils perdirent à nouveau des voix (de 37,3% à 31,1%), mais, avec l’appui de politiciens nationalistes, Hitler fut nommé chancelier par le président de la République, Hindenbourg le 30 janvier 1933. Montant de toutes pièces une provocation, l’incendie du Reichstag, les nazis accusèrent et arrêtèrent des milliers de militants communistes, ce qui leur donna la majorité à l’Assemblée.

L’ascension d’Hitler

Des pouvoirs d’exceptions furent conférés à Hitler et, dès le mois de mars, le camp de Dachau fonctionna ; en juillet, les partis politiques autres que nazi furent interdits. Un régime totalitaire raciste et antisémite se mit en place. La mort d’Hindenbourg en août 1934 conféra à Hitler la première place : le IIIe Reich fut proclamé. Réarmant le pays, en dépit des interdictions imposées par le traité de Versailles, le régime nazi entreprit la création d’une Grande Allemagne dans le but d’acquérir un “ espace vital ” au détriment des peuples slaves. Hitler opéra en politique étrangère par une multiplication des provocations, telles qu’une tentative de coup d’État en Autriche (1934), le rétablissement du service militaire obligatoire (1935), le rémilitarisation de la Rhénanie (1936), la réunion par la force de l’Autriche à l’Allemagne (l’Anschluss mars 1938). À chaque fois, les puissances démocratiques transigèrent et le nazisme se renforça. Cette position d’attente culmina avec la crise des Sudètes, ces territoires tchèques peuplés de nombreux Allemands. Exigeant leur rattachement au IIIe Reich, le Fürher (le guide) menaça les Anglais et les Français de guerre s’il n’obtenait pas satisfaction. Par les accords de Munich (septembre 1938), et avec la permission des démocraties, la Tchécoslovaquie fut démembrée. Dès mars 1939, la partie non occupée fut envahie malgré les promesses antérieures. En août 1939, Hitler renouvela l’opération avec la Pologne, réclamant le Corridor de Dantzig et menant parallèlement des négociations avec Staline. À la fin du mois d’août, les deux dictatures opposées conclurent un pacte de non-agression afin de se partager la Pologne. Le 1er septembre, Hitler mit à exécution son projet sans déclaration de guerre. Le 3 septembre 1939, l’Angleterre et la France réagissaient, à leur tour à ces attaques par la déclaration de guerre : la Seconde Guerre mondiale débutait.

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