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La période artistique la plus longue de l'histoire de l'humanité est celle de la préhistoire, au cours de laquelle des êtres humains se livrèrent à des créations auxquelles nous reconnaissons souvent un caractère artistique. Cette période extrêmement longue a commencé des centaines de milliers d’années avant notre ère, mais les plus anciennes œuvres que nous possédons remontent à 25 000 ans av. J.-C.

Étapes de l'art préhistorique

Selon la classification traditionnelle, l'art préhistorique peut se diviser en art paléolithique (jusqu'à 8000 av. J.-C.), en art mésolithique (vers 8000-7000 av. J.-C.), en art néolithique (à partir de 8000 av. J.-C.) et en art chalcolithique, lequel se développa en Europe à partir de 4000 av. J.-C., alors qu'au Proche-Orient étaient déjà apparues les grandes civilisations urbaines. Ces dates sont seulement indicatives, car les différentes étapes de la préhistoire varient extrêmement d'un continent à l'autre et d'une région à une autre.

l'art paléolithique

L'art paléolithique fut la première forme d'expression des êtres humains. Il apparut lors du paléolithique supérieur, qui commença vers 35000 av. J.-C. Les peintures rupestres qu'on a l'habitude d'englober sous la dénomination générale d'art pariétal en sont la manifestation la plus importante. Mais l'homme du paléolithique réalisa aussi des sculptures et décora en relief différents objets de pierre, d'os et d'argile, tout ceci étant regroupé sous l'expression d'art mobilier.

L'art pariétal

L'art pariétal, c'est-à-dire la décoration des parois des grottes selon divers thèmes picturaux, se développa sur tout le continent européen et dans le nord de l'Afrique, mais il fut particulièrement prolifique dans la région que l'on appelle franco-cantabrique et qui comprend les Asturies, la région cantabrique, le Pays basque espagnol, et le sud de la France. On y trouve non seulement la majorité des grottes comportant des décorations pariétales connues actuellement, mais aussi quelques-unes des plus importantes : Altamira, El Castillo, Lascaux (peintures datées de 13 000 ans av. J.-C.) et Niaux, entre autres. Dans le Sahara algérien, le tassili des Apjer (ou Adjer), des abris sous-roche sont décorés de peintures et de gravures datées de 3500 ans av. J-C.

Dans des grottes dont on ignore si elles servaient d'habitation et de refuge ou bien si elles étaient spécialement consacrées au culte, l'homme préhistorique reproduisit essentiellement des animaux mais dessina aussi des représentations humaines et des signes. Les animaux constituent de loin le thème prédominant, les chevaux et les bisons étant les plus courants. Parmi les représentations d'êtres humains, les plus fréquentes sont les figures féminines qui apparaissent toujours de profil, ainsi que les mains, qui sont reproduites aussi bien en positif qu'en négatif. Quant aux signes, ils sont très variés et l’on ignore complètement leur signification.

Le plus souvent, les scènes des cavernes comportent des couleurs, mais parfois apparaît seulement la silhouette dessinée en noir. Dans certains cas, le contour a été gravé avec un poinçon avant d'être coloré, et il arrive que les figures soient taillées en relief.

L'art mobilier

Pour ce qui concerne l'art mobilier, le témoignage le plus intéressant est fourni par ce que l'on appelle les vénus stéatopyges (c’est-à-dire “ aux fesses grasses ”), figures féminines dénudées aux seins et aux hanches fortement disproportionnés par rapport au reste du corps. La plus célèbre est la Vénus de Willendorf, une statuette de pierre de 11 cm environ, découverte dans la localité autrichienne de Willendorf, près du Danube, et qui est conservée au musée d'Histoire Naturelle de Vienne. À la différence de ce qui concerne l'art pariétal, concentré dans le sud de l'Europe, les découvertes d'art mobilier se répartissent sur tout le continent.

l'art mésolithique

Le mésolithique, qui est une période de transition entre le paléolithique et le néolithique, connut ses manifestations artistiques les plus importantes dans la péninsule Ibérique, où apparut un type particulier d'art pariétal connu sous le nom d'art levantin.

L'art levantin, qui se développa sur la bordure orientale de l'Espagne (depuis le sud de Tarragone jusqu'à Almería, en incluant les provinces de Lleida, Teruel, Cuenca et Albacete), est caractérisé par un type de peintures très différent de celui du paléolithique. Il s'agit de représentations de scènes rituelles, de chasse ou de la vie quotidienne par le moyen de figures très schématisées, notamment celles qui représentent des êtres humains. Pour cette raison, on le nomme parfois aussi art schématique. Les figures, toujours de petite taille, sont en blanc, en noir ou en diverses teintes de rouge ; leurs postures et leurs attitudes manifestent un grand dynamisme.

l'art néolithique

Le néolithique, qui en Europe occidentale débute vers 5 000 ans av. J.-C. et s’achève vers 2 500 av. J.-C., se caractérise par le passage de la vie nomade et de l'économie de cueillette à la vie sédentaire et à une économie productive (agriculture et élevage), et, sur le plan artistique, par l'invention de la céramique. Cette céramique, réalisée sans tour, devint bientôt un domaine d'expression artistique fondamental.

Les motifs décoratifs les plus courants étaient des bandes ondulées et des cordes. Ces dernières s'obtenaient en imprimant sur les vases une corde, alors que l'argile était encore humide. Les incisions qui dessinent divers motifs géométriques, de même que l'impression de coquillages sur l'argile humide constituaient des pratiques courantes.

Peu après, les hommes du néolithique réalisèrent des vases ayant la forme de cloches et une décoration géométrique incisée et remplie de pâte blanche. Ce type de céramique apparut dans la péninsule Ibérique et, de là, il s'étendit au reste de l'Europe.

l'art chalcolithique

Le chalcolithique est la période qui s'étend entre le néolithique et l'âge du bronze. Ses dates varient selon les zones géographiques. Le chalcolithique a une grande importance, car cette époque est celle des mégalithes.

On rassemble sous ce nom divers types de constructions réalisées avec de grandes pierres, à des fins funéraires ou religieuses. Ce sont généralement des enceintes fermées ou des pierres plantées à l'air libre, qui constituent une des formes les plus originales de l'art préhistorique.

Les principaux monuments mégalithiques sont les dolmens et les menhirs.

L'architecture mégalithique

Les dolmens sont des galeries formées de deux rangées parallèles de pierres de grande taille qui servent de support à de grands blocs horizontaux. L'enceinte ainsi formée est une sorte de couloir utilisé normalement comme tombeau ; il est ouvert à l’une de ses extrémités et fermé à l’extrémité opposée par un grand bloc de pierre. Le dolmen connaît des variantes, comme celle du tombeau de couloir, qui ajoute après le couloir une chambre funéraire circulaire recouverte d'une fausse voûte.

Monument destiné au culte, le menhir est constitué d'une grande pierre polie, plus haute que large, fixée sur le sol en position verticale. Il forme l'élément de base d'autres monuments plus complexes, comme les alignements, rangées de menhirs parallèles entre eux, et les cromlechs, groupements circulaires de menhirs. Le trilithe est une variante du menhir, formé de deux grandes pierres verticales reliées en leurs sommets par une pierre horizontale. Le plus grand cromlech conservé est celui de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, qui comporte différents trilithes. Lorsque le menhir porte des motifs gravés géométriques ou anthropomorphes, on l'appelle une statue-menhir.

Dans l'aire méditerranéenne, et tout particulièrement dans les îles de Majorque, Minorque, Corse et Sardaigne, l'architecture mégalithique créa des formes très originales, comme les “ taulas ”, les “ talayots ”, les “ nuragas ” et les “ navetas ”.

La taula, qui est la construction la plus simple, comprend deux grands pilastres de pierre, l'un fixé verticalement sur le sol et l'autre disposé sur lui, dans le sens horizontal, de manière à former un T. Sa hauteur oscille entre 2 et 3 m, et elle est toujours entourée de blocs de pierre qui délimitent une enceinte en forme de fer à cheval.

Les tayalots, très semblables aux nuragas de l'île de Sardaigne, sont constitués d'une grande tour de base circulaire ou carrée, qui comporte un corridor d'accès et une chambre centrale.

Les navetas (petites nefs), monuments funéraires à base rectangulaire ou trapézoïdale, doivent leur nom au fait qu'ils ont la forme d'un bateau renversé. La plus célèbre est celle que l'on appelle la Naveta d'es Tudons, à Minorque.

En Bretagne, dans le Morbihan, près de la baie de Quiberon, Carnac constitue l’un des sites les plus célèbres du monde. Près de trois mille menhirs sont alignés parallèlement sur environ quatre kilomètres. En Bretagne, on compte en tout cinq mille menhirs et un millier de dolmens. Le Massif central comporte aussi des dolmens.

 

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