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On entend par art mésopotamien, l'ensemble des manifestations artistiques apparues en Mésopotamie, c'est-à-dire sur le territoire asiatique compris entre les fleuves Tigre et Euphrate, depuis la fin du IVe millénaire av. J.-C. jusqu'à 560 av. J.-C., lorsque les Perses conquirent ces terres et créèrent un style artistique singulier.

le cadre chronologique et historique

Dans cette longue période, qui présente des traits constants, on peut distinguer différentes étapes : l'époque sumérienne ancienne (depuis la fin du IVe millénaire jusqu'au milieu du IIIe millénaire av. J.-C.), la période akkadienne (vers 2350-2150 av. J.-C.) et les étapes correspondant aux Empires babylonien (vers 1894-1600 av. J.-C.), néoassyrien (883-631 av. J.-C.) et néobabylonien (626-560 av. J.-C.). La première présente une grande variété, avec des centres de création plus ou moins indépendants : les villes d'Uruk, Ur, Lagash, Mari, etc. Les autres, au contraire, furent des époques d'uniformisation artistique fondée sur les goûts des groupes qui détenaient le pouvoir (civil et religieux). De toutes ces périodes, les plus fécondes en art furent les périodes sumérienne, babylonienne et néoassyrienne.

l'architecture mésopotamienne

L'architecture mésopotamienne, en général monumentale et massive, était conditionnée par l'absence de pierre et de bois dans le pays. Pour cette raison, toutes les constructions de la zone, qu'elles relèvent de l’architecture religieuse, civile ou militaire, étaient faites de briques crues et par la suite de briques cuites. Ce fait apparemment trivial eut des conséquences très importantes, car il empêcha la construction d'édifices comportant des architraves, comme ce fut le cas en Égypte, et conduisit à l'invention de l'arc et de la voûte, qui apparurent ainsi pour la première fois. L’absence de colonnes dans les édifices mésopotamiens a cette même cause.

Les principales constructions de la zone, où l'absence de monuments funéraires demeure surprenante, furent les temples et les palais. Les premiers temples (temple de Caliza d'Uruk, temple de Inana, à Uruk, temple Blanc d'Uruk), antérieurs à 2600 av. J.-C., comportaient une base rectangulaire et une enceinte unique. Plus tard, la construction sur des terrasses étagées se généralisa et les dépendances se multiplièrent. Parmi les temples de ce type, il faut citer ceux de Tell Harmal, celui de Shusin, à Tell Asmar, celui d'Inan, à Uruk, et surtout ceux d'Asur.

Mais le temple le plus représentatif de cette civilisation fut la ziggourat, une grande tour à étages, dont le sanctuaire du dieu occupait le sommet. La première ziggourat connue, qui apparut autour de 2100 av. J.-C., est celle qu'édifia Urnamu à Ur en l'honneur de Nannar, le dieu Lune. La ziggourat, bâtie parfois comme une construction indépendante, s'intègre dans certaines occasions à l'intérieur d'un temple conventionnel comme un sanctuaire supplémentaire.

Les palais mésopotamiens étaient, au contraire, des édifices construits horizontalement. Leur base s’organisait autour d'un ou de plusieurs patios centraux, depuis lesquels on accédait à la salle des audiences, au salon du trône et aux autres dépendances publiques et privées. Mentionnons le palais de Naramsin, roi de Akkad, à Tell Brak, celui de Zimrilin à Mari, celui de Yarimlin à Alalakh et le palais royal de Dur-Kurigalzu.

Les palais construits par les différents souverains néoassyriens dans les diverses capitales de l'empire furent plus grands et plus somptueux : ce sont ceux de Calah (l'actuelle Nimrud), Jorsabad et Ninive.

la sculpture mésopotamienne

Les artistes mésopotamiens montrèrent une prédilection particulière pour la sculpture. C’est à cet art qu'appartiennent les meilleures œuvres que nous a léguées l'art mésopotamien.La représentation de l'ensemble du corps fut rare en Mésopotamie, mais quelques œuvres de grande qualité se caractérisent par leur hiératisme. Les plus célèbres sont les statues votives de Gudea, prince de Lagash, qui datent approximativement de 2150 av. J.-C. et sont conservées au musée du Louvre.

Les génies assyriens monumentaux (taureaux et autres animaux, portant des ailes et une tête humaine) sont eux aussi très représentatifs. Ils gardaient les portes des murailles et les entrées des palais royaux.

Citons aussi la tête d'albâtre de la Dame de Warka (vers 3000 av. J.-C.), la Déesse de Mari (vers 2000 av. J.-C.) de 1,50 m de hauteur, le Hammourabi agenouillé de Larsa (vers 1750 av. J.-C.), la statue d'albâtre de l'Intendant Ebih-il de Mari et la Tête de Sargon II de Jorsabad (vers 720 av. J.-C.), une splendide sculpture en calcite de 89 cm de hauteur.

Les bas-reliefs

Le bas-relief, dans lequel les artistes mésopotamiens donnèrent le meilleur d'eux-mêmes, eut une plus grande importance que la ronde-bosse. Les premiers bas-reliefs connus sont ceux qui ornent les stèles, des blocs de pierre aux contours irréguliers et au caractère commémoratif, très fréquents dans le monde mésopotamien. La plus ancienne est la Stèle d'Uruk. Les plus célèbres, toutes trois conservées au Louvre, sont la Stèle des vautours (vers 2500 av. J.-C.), celle de Naramsin (vers 2250 av. J.-C.) et celle d’Hammourabi, qui comporte un document unique : le Code d’Hammourabi (vers 1750 av. J.-C.), dont le déchiffrement nous a fourni des renseignements irremplaçables.

Un type particulier de stèle apparut vers 1500 av. J.-C. dans la Babylone kassite (XVIe-XIIe siècle av. J.-C.). Appelée kudurru, elle avait pour finalité de délimiter les possessions territoriales. Un exemple est fourni par le Kudurru de Melischuhu, qui se trouve aussi au Louvre.

Outre les stèles, un autre mode de bas-relief se diffusa beaucoup : la frise, destinée en général à décorer les palais royaux. Les meilleures frises de Mésopotamie sont les frises assyriennes qui représentent normalement des scènes de guerre et de chasse et magnifient les exploits des monarques. Grâce à leur précision descriptive, ces frises constituent un témoignage magnifique sur la vie de l'époque : soldats, animaux, chars de combat, campements militaires, armes, villes entourées de murailles et processions d'ennemis vendus sont des thèmes habituels ; la figure humaine est traitée avec une certaine rigidité, alors que les animaux possèdent un réalisme et une expressivité frappants. Les exemples les plus remarquables proviennent du palais d'Assurbanipal à Ninive (669-630 av. J.-C.) et sont actuellement conservés au British Museum de Londres. Des scènes comme la Prise de Lakish et la Lionne blessée comptent parmi les meilleures œuvres assyriennes.

Les frises néobabyloniennes, très différentes des frises assyriennes, sont composées de briques émaillées et polychromes ; en outre, elles ne représentent pas des scènes mais des figures isolées, généralement des animaux. Les plus précieuses décoraient la porte d'Ishtar et l'avenue des processions de Babylone.

Les Assyriens ont certainement pratiqué de manière courante le relief en bronze, mais nous ne possédons que les magnifiques portes de Balawat, conservées aussi au British Museum.

la peinture et les arts mineurs

D'abondants témoignages littéraires concernent la peinture mésopotamienne, mais les restes conservés sont extrêmement rares.

La situation est très différente pour les arts mineurs. Parmi ceux-ci, le plus remarquable en Mésopotamie fut l'art de la glyptique, ou décoration à l’aide de cylindres-sceaux qui étaient utilisés pour authentifier les documents officiels. La glyptique, dont la pratique commença vers 3300 av. J.-C., atteignit son apogée vers le milieu du troisième millénaire, quand la production était extraordinairement riche et variée. Par la suite, l'uniformisation fit perdre à cet art une part de sa richesse et de son originalité.

Les arts mineurs produisirent aussi quelques pièces remarquables, comme l'Étendard d'Ur, qui représente des scènes de guerre sur une base en écaille, en grès et en lapis-lazuli, et la Harpe d'Ur, un instrument musical œuvré de très belle manière. Ces deux pièces et quelques autres très notables sont conservées au British Museum de Londres.

l'art perse

La région de la Mésopotamie dans laquelle s'étaient développés les arts sumérien, akkadien, assyrien et babylonien, fut occupée en 560 av. J.-C. par les Perses, dont l’empire comprenait tout le Proche-Orient et l'Égypte. Sous leur domination apparut un art particulier, caractérisé par la construction de grands palais.

Les palais perses, comme ceux de Cyrus II le Grand à Pasargades et à Suse, ou celui de Darius Ier à Persépolis, étaient d'immenses enceintes construites sur différents niveaux. Ils avaient deux pièces principales, la salle des audiences, ou apadana, et le salon du trône, ou tatchara. Ce dernier était soutenu généralement par de nombreuses colonnes, dont les chapiteaux monumentaux étaient décorés de motifs végétaux ou de bustes d'animaux.

Ces palais étaient ornés de bas-reliefs et de frises en brique cuite émaillée, représentant uniquement des soldats de la garde et les longs cortèges des peuples vaincus. Entre tous se détache la Frise des archers de Suse (vers 404-359 av. J.-C.), conservée au Louvre.

Un autre témoignage de l'art perse est fourni par deux monuments funéraires : la tombe de Cyrus II le Grand à Pasargades et l'hypogée de Darius Ier à Naqsh-i-Rustam. Il n'existe pas d'édifices religieux, puisque les Perses pratiquaient leur culte (mazdéiste) sur des autels en plein air.

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