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L'histoire de l'Égypte est intimement liée au Nil, sur les rives duquel s'organisèrent les premières installations urbaines, qui contrôlaient les crues du fleuve et l'irrigation des terres. Son cours divise le pays en deux régions, la Haute-Égypte (zone sud) et la Basse-Égypte (zone nord).

splendeur et décadence de la culture égyptienne

Le Nil, fleuve sacré, conditionna la conception du monde qu’eurent les Égyptiens, attentifs aux crues annuelles et à la succession des saisons. La croyance en l'au-delà et un ordre politique et religieux invariable, soutenu par la caste sacerdotale et le pharaon-dieu, participaient de ce cycle récurrent et affirmaient le caractère constant de la civilisation égyptienne. Son art reflète et soutient cet univers immuable, comme véhicule d'expression du pouvoir et de la religion, et il se concentre en grande partie sur la croyance en la vie éternelle.

L'histoire de la Haute-Égypte et celle de la Basse-Égypte suivent des chemins différents depuis l'époque prédynastique jusqu'à l'unification (vers 3100 av. J.-C.) en un seul État régi par un pharaon. Cette date marqua le début de la splendeur de la culture égyptienne. Après l'époque prédynastique (Ve et IVe millénaires) et l'époque archaïque ou thinite (3100-2800 av. J.-C.), l'histoire de l'Égypte se divise en trois grandes périodes (séparées par de brèves phases intermédiaires) : l'Ancien Empire (2800-2200 av. J.-C.), le Moyen Empire (2200-1735 av. J.-C.) et le Nouvel Empire (1580-1080 av. J.-C.). Par la suite, l'Égypte affaiblie tomba sous le joug de divers peuples étrangers, la domination perse précédant la période hellénistique et la période romaine, laquelle marqua la fin de la brillante civilisation de l'ancienne Égypte.

l'architecture égyptienne

Représentation matérielle du monde symbolique et éternel de la civilisation égyptienne, l'architecture se caractérise par ses formes géométriques et monumentales, dont la beauté repose sur un savant calcul des proportions.

En effet, les Égyptiens créèrent les mathématiques. Dès les débuts de l’Ancien Empire, ils utilisèrent uniquement de grands blocs taillés de manière parfaitement semblable (car auparavant les constructions étaient faites en brique crue) ; la colonne était l’élément de base de l'organisation architecturale, ainsi que l'arc déprimé qui permet de couvrir les édifices de toits plats.

Les tombes

La croyance en la nécessité de préserver le corps pour parvenir à l'immortalité amena les anciens Égyptiens à embaumer les cadavres et détermina l'extraordinaire importance de la sépulture. De fait, la tombe se transforma en l'édifice le plus représentatif de l'art égyptien : on ne la concevait pas comme un lieu où déposer le corps du défunt, mais comme son lieu de repos éternel. Pour cette raison, on faisait particulièrement attention aux matériaux, aux techniques de construction et à la décoration dans les différents types funéraires qui se succédèrent, depuis le mastaba et l'hypogée, destinés à la famille royale et aux hauts dignitaires, à la pyramide, réservée aux pharaons.

Le mastaba, le type de tombe le plus ancien, fut construit d'abord en brique crue et ensuite en brique cuite ou en pierre, il avait une base rectangulaire, et formait une pyramide tronquée. L'intérieur hébergeait la chambre du tombeau, une petite chapelle et une salle destinée aux offrandes, avec tout le nécessaire pour la vie du défunt dans son passage vers l'éternité. Par la suite, le nombre des salles se multiplia et le mastaba se transforma en une pyramide à étages, comme celui particulièrement impressionnant du pharaon Djoser à Saqqarah.

Durant l'Ancien Empire furent édifiés les complexes funéraires de Gizeh, avec les monumentales pyramides de Chéops, Chéphren et Mykérinos. La pyramide, dont la construction suppose un extraordinaire effort humain au niveau technique, est l'édifice paradigmatique de la volonté colossale de l'architecture égyptienne. Il renferme deux chambres funéraires, l'une au centre et l'autre sous terre, à laquelle on accède par des couloirs étroits obturés par de grands blocs de pierre, pour garantir l'inviolabilité du cadavre du pharaon. Construites dans le désert, les pyramides s'intègrent dans un ensemble funéraire dont la disposition reflète les divers rituels auxquels devait être soumis le corps du pharaon dans son voyage vers l'au-delà : le corps embaumé arrivait à l'enceinte funéraire à travers ce que l'on appelle le temple de la vallée, il continuait sur la chaussée recouverte jusqu'au temple funéraire et de celui-ci allait vers l'intérieur de la pyramide, où s'effectuaient les offrandes pour le maintien du corps du défunt. Autour de ces édifices se trouvaient les tombes de la famille royale et celles des hauts fonctionnaires qui accompagnaient le pharaon dans son voyage.

La généralisation des rites funéraires durant le Moyen Empire et le manque d'espace disponible près de Thèbes suscitèrent l’emploi de l'hypogée. Cette tombe creusée dans la roche vive ou dans le sol comporte la chambre du tombeau et diverses salles hypostyles destinées au mobilier et aux offrandes. Durant le Nouvel Empire on construisit les extraordinaires ensembles d'hypogées de la vallée des Rois et de la vallée des Reines.

Les temples

Les temples les plus caractéristiques furent édifiés durant le Moyen Empire et le Nouvel Empire. Ce n'étaient plus alors, comme au temps de l'Ancien Empire, des temples funéraires, mais des édifices destinés au culte de la divinité. Leur complexité et leurs dimensions, monumentales, jusque-là réservées aux tombes royales, reflètent la position atteinte par la caste sacerdotale dans la société égyptienne.

Le temple était un lieu réservé aux élus (les prêtres et le pharaon), et le peuple avait seulement le droit d'assister aux processions convoquées hors de l'enceinte. En règle générale, le temple égyptien était précédé d'une avenue bordée de sphinx, d'une grande esplanade, comportant des dépendances pour le personnel, et des obélisques, symboles solaires. Depuis l'avenue, on arrivait à l'entrée, une grande porte monumentale qui donnait accès à l'enceinte sacrée, protégée par deux grands piliers symboliques décorés de bas-reliefs. La première enceinte était un patio ouvert qui conduisait jusqu'à la salle hypostyle, éclairée de manière tamisée par des jalousies et recouverte d'une toiture en architrave que soutenait une série de colonnes monumentales. Les élus pouvaient suivre les cérémonies depuis cette salle. D'autres dépendances conduisaient au sanctuaire : diverses salles pour les objets rituels, salle de la barque, de laquelle sortait en procession la statue du dieu, et salle de la statue elle-même. Il faut souligner la magnifique décoration des colonnes, avec leurs chapiteaux en forme de palme, de papyrus ou de lotus, la tête de la déesse Hator couronnant les piliers. Les temples les plus importants sont ceux de Louxor et de Karnak, Philae, Edfou, le temple singulier de Hatshepsout, à Deir el-Bahari, formé par trois terrasses étagées, et les temples de Ramsès II à Abu Simbel.

les arts figuratifs

Les thèmes les plus courants étaient les représentations de dieux et de pharaons. Voulant communiquer une idée de l'éternité égyptienne, ils forgèrent des modèles iconographiques qui demeurèrent inchangés durant des siècles. La perspective, rendue uniquement par la répétition de silhouettes étagées, et l'absence de volume caractérisent leur conception de l'espace, où prédominent les compositions planes et claires, divisées en franges horizontales. Le hiératisme disparaît dans les scènes quotidiennes pour laisser place à des œuvres pleines de coloris et marquées par une observation attentive de la réalité et du détail. Grâce au recours à la géométrie et à une série de conventions constantes au long de l'histoire, les artistes égyptiens parvinrent à unir la réalité naturelle et leur conception abstraite de la réalité éternelle : ils se servirent de la perspective hiérarchique, selon laquelle les personnages importants avaient des dimensions supérieures à celles des autres figures, de la loi de la frontalité, du hiératisme des divinités et de proportions établies rigoureusement grâce à l'utilisation d'une table mathématique.

La sculpture

Deux des traits les plus caractéristiques de la sculpture égyptienne sont l'idéalisation et le hiératisme des personnages : conçue pour être vue de face, l’œuvre ne doit pas reproduire l'apparence des choses mais leur essence. Il s'agit d'une sculpture volontairement majestueuse, visible dans ce que l'on appelle les sculptures-blocs, représentations prismatiques et frontales des personnalités officielles, alors que les sculptures de personnages appartenant à des catégories sociales inférieures n’obéissent pas aussi rigoureusement à la loi de la frontalité.

Le granit, le calcaire, le métal et les pierres plus dures comme la diorite et l'albâtre, réservés à la représentation des monarques et des dieux, sont recouverts d'une couche polychrome, alors que pour les autres on utilise des matériaux moins solides, comme le bois. Au cours de l'Ancien Empire se développèrent différents types, comme la figure dressée et la figure assise, parfois disposées en groupes, et le scribe. Les œuvres les plus remarquables de cette époque sont la sculpture en diorite de Chéphren, la triade de Mykérinos et le Scribe assis (Louvre).

Pendant le Moyen Empire, une plus grande humanité et un plus grand réalisme apparaissent dans les représentations des pharaons, comme le montrent les portraits de Amenemhat III et de Sesostris III. Avec le Nouvel Empire naquirent l'image d'offrande (le pharaon, à genoux, effectue une offrande à la divinité), et les figures colossales en pierre qui représentent le pharaon et se trouvent sur les côtés des piliers du temple, comme c'est le cas pour les Colosses de Memnon. Durant le Nouvel Empire, l'art réaliste de Tell al-Amarnah (vers 1372-1354) constitue une exception, qui dure moins de vingt ans mais dont l’importance nous saisit une personnalité propre. Au sein de leur cour, Aménophis IV et son épouse Néfertiti favorisèrent une tendance artistique caractérisée par le réalisme, l'expressivité, la sensualité et le goût pour les scènes intimes et quotidiennes. Le célèbre buste de Néfertiti et les bas-reliefs représentant les deux pharaons avec leurs filles sont des œuvres caractéristiques de cette période. De l'époque de Ramsès II il faut surtout remarquer les deux statues gigantesques de Louxor et de Abu Simbel.

La peinture

Les bas-reliefs et les peintures étaient au service de l'architecture funéraire ; celle-ci impliquait qu’on décorât les tombes et les temples. Quand l'hypogée se popularisa au cours du Moyen Empire, la peinture acquit un rôle plus important, avec des thèmes plus variés et une plus grande liberté de représentation. Les tombes royales gardaient toujours un caractère symbolique, et leurs peintures suivaient des itinéraires iconographiques complexes qui devaient garantir un voyage agréable vers l'éternité : le banquet funéraire, les scènes de pêche et de chasse, les représentations des métiers, accompagnés souvent de hiéroglyphes. Ces scènes utilisaient le réalisme uniquement pour garantir un passage heureux vers l'au-delà.

La représentation se fondait sur une série de conventions à la composition inaltérable, comme la disposition de la figure de profil, avec l'œil et les épaules de face et la poitrine de trois quarts, ou la distribution de la composition en registres superposés. Durant le Nouvel Empire, les artistes commencèrent à utiliser la couleur selon des critères naturalistes, et les bas-reliefs commencèrent à représenter les événements réels qui s'étaient produits durant tel ou tel règne. Les peintures de la vallée des Rois et des Reines, ainsi que les splendides bas-reliefs de Tell al-Amarnah sont à ce titre particulièrement remarquables.

les arts mineurs

Les arts mineurs, qu'il s'agisse de l'orfèvrerie, de la céramique ou du verre, acquirent une extraordinaire somptuosité et une grande perfection technique. Ils produisirent des objets d'une grande beauté, aux belles couleurs, pour le mobilier royal, le culte et l’usage quotidien.

Durant les périodes de domination étrangère, les règles édictées dans les époques antérieures se maintinrent dans tous les arts. Toutefois, pendant la période hellénistique, on observe une incorporation progressive des critères esthétiques de l'art grec, déjà manifestes dans les magnifiques portraits du Fayoum.

 

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