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La civilisation grecque, par sa conception du monde, son organisation sociale et sa contribution artistique, constitue l'un des sommets de l'histoire universelle. Cette civilisation extraordinaire se développa entre le VIIIe et le IIe siècle av. J.-C., en Attique et dans le Péloponnèse. Elle était organisée en cités-États ayant leurs propres lois et gouvernement, et elle forgea une culture centrée sur l'homme, la raison, la beauté et la justice. En art, comme en littérature, elle sut utiliser une mythologie d’une grande richesse.

étapes de l'art grec

On distingue : une étape de formation, que l'on appelle période archaïque (VIIIe-VIIe siècles av. J.-C.), précédée d'une époque obscure (XIIe-VIIIe siècles av. J.-C.), dite géométrique ; la période classique (Ve-IVe siècles av. J.-C.), qui coïncide avec l’apogée de la civilisation athénienne ; la période hellénistique (IIIe-IIe siècles av. J.-C.), durant laquelle se produisit, à la suite des victoires d’Alexandre le Grand (roi de 336 avant J.-C. à sa mort en 323), l'expansion des modèles grecs dans les provinces annexées, et qui se termina en 146 av. J.-C. avec la prise de Corinthe par Rome, qui devait adopter le mode de pensée et les formes artistiques de la Grèce ancienne. L'art grec s'inspire beaucoup des réalisations effectuées antérieurement par la civilisation créto-mycénienne.

l'art créto-mycénien

L'île de Crète fut le centre de la civilisation minoenne, qui se développa depuis le IIIe millénaire jusqu'à la fin du IIe millénaire av. J.-C., grâce à sa position géographique et au croisement des routes commerciales de l'époque. Cette civilisation brillante fut relayée par la culture mycénienne, enracinée dans le Péloponnèse, dans la seconde moitié du IIe millénaire. Les cultures minoenne et mycénienne, extraordinairement mêlées, atteignirent leur apogée vers 1600. Venus du Nord, les Doriens mirent fin vers 1200 à cette civilisation.

Dans le monde minoen, l'édifice le plus important de la ville était le temple, une construction à vousseaux que soutenaient des colonnes et qui se structurait autour d'un patio rectangulaire comportant un grand nombre de dépendances. Les murs des pièces étaient décorés de fresques aux couleurs vives exprimant des thèmes naturalistes et rituels : animaux marins, processions et scènes de tauromachie, dont les palais de Cnossos, Phaïstos et Hagia Triada fournissent un magnifique exemple. Les petites figures féminines typiquement crétoises ont la poitrine découverte ; des serpents sont enroulés autour de leurs bras et de leurs mains ; elles représentent probablement des prêtresses et des déesses, comme nous le voyons sur la délicate céramique de Camarès.

À partir de 1500 av. J.-C. la civilisation grecque pré-classique, organisée en cités similaires aux polis grecques, atteignit sa plus grande splendeur. Il faut surtout remarquer dans l'architecture mycénienne les murailles aux blocs cyclopéens qui entourent les cités de Mycènes et de Tyrinthe, aux portes monumentales, comme l'extraordinaire porte des Lions, qui est parvenue jusqu’à nous. Il faut aussi citer les tombeaux souterrains, chambres funéraires circulaires aux proportions immenses, comprenant une fausse voûte et un corridor, dont un magnifique exemple est fourni par le trésor d'Atrée. Dans le domaine plastique ressortent surtout des statues d'argile polychrome et de marbre, ainsi que de somptueux masques funéraires en or.

l'art grec

Pour l'artiste grec, la beauté était fondée sur l'ordre et la mesure dont l'harmonie provenait des mesures utilisées en accord avec des critères rationnels présents dans la nature et dans l'homme ; ainsi, la raison et la spiritualité s’unissaient. L'idéal grec de beauté se définissait comme l'harmonie des parties avec le tout : en architecture, ces idées se reflétèrent dans la conception de l'“ ordre architectural ”, c'est-à-dire des proportions qui devaient régner entre les formes, les matériaux et l'homme ; en sculpture, elles fournirent le canon de la beauté.

l'architecture

L'architecture grecque est caractérisée par des dimensions qui ne sont pas considérables, ainsi que par l'utilisation d'architraves, la prédominance des lignes verticales et horizontales et l'emploi du marbre à partir du Ve siècle. L'utilisation de la colonne, héritée de la tradition créto-mycénienne se fait selon trois ordres distincts : l'ordre dorique, sobre et géométrique, comporte une colonne sans base et un fût cannelé, un chapiteau, un entablement, une frise (avec des triglyphes et des métopes) et une corniche ; dans l'ordre ionique, plus élancé que le précédent, la colonne a une base, un fût strié et un magnifique chapiteau composé de volutes ; l’ordre corinthien, qui se distingue du précédent seulement par son chapiteau aux exubérantes feuilles d'acanthe.

Le principal édifice de l'architecture grecque fut le temple. C'était la demeure de la divinité, et non pas un lieu de culte pour les fidèles, qui s'assemblaient en plein air pour les rites. Il était composé d'une base rectangulaire, avec un vestibule (pronaos), la chambre du trésor (opistodomos) et la partie principale (le naos, ou la cella), qui abritait l'image du dieu. Les fondements de cette configuration avaient été jetés dès l'époque archaïque, les différences affectèrent seulement les proportions et la décoration des frises, des métopes et des frontons. Selon ses caractéristiques et le nombre de ses colonnes, le temple grec classique reçoit différentes dénominations : prostile (avec portique), amphiprostile (avec un portique devant et derrière), in antis (sans pronaos), périptère (entouré de colonnes), hexastile (avec six colonnes de front), etc. Durant la période archaïque furent érigés les temples d'Artémis à Éphèse et, à Corfou, et en Grande-Grèce ceux de Sélinonte et de Paestum. À l'époque classique furent construits l'Acropole d'Athènes, avec le Parthénon, l'Érechthéion et le temple d'Athéna Niké, en plus du temple de Zeus à Olympie.

Le centre de la cité grecque était l'agora, le lieu de réunion dans lequel débouchaient les stoas, ou portiques couverts. D'autres édifices représentatifs de l'architecture grecque furent le théâtre, construit sur le flanc des collines où l’on creusait des gradins semi-circulaires, et comportant la scène et l'orchestra, destinée au chœur, comme le fameux théâtre d'Épidaure (IVe siècle av. J.-C.), la tholos, un temple à la base circulaire et périptère. On peut en outre citer le monument à Lysicrate, le Mausolée d'Halicarnasse, une tombe monumentale élevée sur un socle qui soutient un temple ionique. Jusque dans la période hellénistique, les cités, au plan régulier, comportèrent des palestres, des gymnases et des stades.

la sculpture

La statuaire atteignit avec les artistes grecs une beauté et une perfection rarement égalées, fruits de son intérêt pour la forme du corps humain, depuis les représentations rigides de la période archaïque jusqu'à l'idéal de plénitude et d'équilibre de la période classique, pour aboutir au dynamisme des œuvres de la période hellénistique.

Après les primitives xoanas en bois, les œuvres les plus significatives de la période archaïque furent les kouroi et les koré, sculptures en pierre qui représentent les modèles idéaux de la beauté masculine et féminine. Liés à la tradition orientale, et tout particulièrement à l'Égypte, les kouroi, figures d'athlètes nus, sont caractérisés par le modelé du corps de formes cubiques aux arêtes bien marquées ; le visage impavide a des yeux en amande, une chevelure disposée géométriquement et ce que l'on appelle le sourire éginète ou archaïque. Les koré, petites figures de jeunes filles, ont des chevelures compliquées ; leur manteau montre des plis géométriques. Dans la période protoclassique, on constate une moins grande rigidité dans les figures et un modelé plus suave, comme on peut l'observer sur les frontons du temple d’Afaia (Égine). On commence aussi à réaliser des sculptures en bronze, comme l'Aurige de Delphes et les bas-reliefs du Trône Ludovisi.

Au milieu du Ve siècle commença la période classique de la sculpture grecque, marquée par trois grandes personnalités. Myron, qui personnifie la transition vers le style classique, excella dans la représentation du mouvement (le Discobole). Phidias incarne le classicisme de l'Athènes de Périclès ; il réalisa des œuvres chryséléphantines monumentales comme l'Athéna Parthenos et la statue de Zeus pour le temple d'Olympie (que nous connaissons seulement par des copies et des descriptions littéraires), et les bas-reliefs en marbre du Parthénon. Polyclète, théoricien des proportions du corps humain, qu'il définissait comme l'harmonie des parties clairement définissables soumises à une conception idéale, mis ses théories en pratique dans des œuvres comme le Doryphore.

Les sculptures du IVe siècle av. J.-C., qui cultivent l'équilibre et la sérénité du classicisme strict, cherchèrent à représenter des sentiments et des émotions. Lysippe introduisit un nouveau canon de figure, plus allongée, par exemple dans l'Apoxiomenos. Escopas accentua la dramatisation et l'intensité de l'expression sur les visages. Praxitèle évolua vers des formes plus douces et sensuelles avec ce que l'on appelle la courbe praxitélienne, comme dans Hermès avec Dionysos enfant (Musée d'Olympie).

La période hellénistique vit l'apogée des tendances antérieures. Certaines sculptures suivaient fidèlement les principes du classicisme, comme la Vénus de Milo. D'autres accentuaient le caractère dramatique et le mouvement, comme celles de l'Autel de Pergame ou la Victoire de Samothrace, l'Allégorie du fleuve Nil et le groupe dramatique du Laocoon.

la peinture et la céramique

La beauté et l'importance de la peinture grecque n’existent plus que dans les textes littéraires (qui mentionnent les grands maîtres Polygnotos, Parrasios, Zeuxis ou Apelle, le portraitiste de la cour macédonienne) et par l'intermédiaire des copies romaines et, surtout, de la céramique. Il faut signaler que la décoration de la céramique tend à souligner les formes de la pièce, qui la conditionnent donc.

Outre le fait qu'elle nous informe sur l'art pictural, la céramique grecque constitue une expression artistique d'une extraordinaire valeur. Au début, les poteries avaient un caractère purement fonctionnel, comme récipients pour garder les liquides (amphores), servir des boissons (cratères) ou conserver des parfums. La décoration évolua au cours des siècles, et l'on distingue trois périodes concrètes. Le style géométrique (1000-700 av. J.-C.) se limita à des bandes d'éléments géométriques et curvilinéaires, jusqu'à ce que au début du VIIIe siècle av. J.-C., apparaisse la figure humaine. À l'époque archaïque (VIIe-VIe siècles av. J.-C.), la figure humaine devint le thème décoratif de prédilection, avec une facture plus réaliste et une plus grande vivacité dans les scènes ; celles-ci pouvaient être noires sur fond rouge ou inversement. À l'époque classique (Ve-IVe siècles av. J.-C.), les céramistes se livrèrent à une représentation tridimensionnelle au moyen du raccourci pictural et par le recours au clair-obscur ; des scènes plus complexes constituent d'authentiques compositions picturales.

 

 

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