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L'art romain assimila les modèles étrusques, orientaux et grecs. Il reprit le langage abstrait et rationnel des Grecs, dont la mythologie et la civilisation étaient proches de celles de Rome. Toutefois, les artistes romains sont plus préoccupés par les aspects pratiques et techniques que par la beauté et l'esthétique. Le développement artistique alla de pair avec l'évolution de l'État : depuis la première monarchie jusqu'à l'instauration de la république, en 509 av. J.-C., cet art éclôt  ; à partir de 27 av. J.-C., date qui marqua le début de l'Empire, lequel disparut en 476 après J.-C., c'est un art aristocratique, souvent marqué par l’influence des provinces conquises.

les Etrusques

La civilisation étrusque se développa à la fin du VIIIe siècle av. J.-C. dans le centre de la péninsule italienne. À partir du IVe siècle av. J.-C., les premiers peuples étrusques fondèrent des cités qui atteignirent un niveau de développement considérable. Elles possédaient des chaussées pavées, des égouts et des murailles monumentales.

De même que les Égyptiens, le peuple étrusque accordait une grande importance à la mort et à l'au-delà. Aussi construisirent-ils, à proximité de la ville, de grandes nécropoles, comme celles de Cerveteri et de Chiusi, conçues comme d'authentiques cités pour les morts, dans lesquelles on a découvert du mobilier intact et d'extraordinaires décorations peintes et sculptées.

Les temples étrusques sont eux aussi remarquables. Ils étaient construits sur un podium, avec un portique d'une grande profondeur, et derrière la petite colonne on accédait directement à la cella. Les meilleurs témoignages de la sculpture étrusque ornent les sarcophages (Sarcophage des époux de Caere, 520 av. J.-C.) et les urnes funéraires. Malgré une tendance marquée au réalisme, la sculpture étrusque est influencée par la sculpture grecque archaïque ; ainsi, l’on retrouve le hiératisme des attitudes, ce que l'on appelle le sourire archaïque et les yeux en amande (Apollon de Veies). Dans la statuaire en bronze, il faut retenir la Louve capitoline ou la Chimère d'Arezzo, œuvres maîtresses de l'art animalier étrusque. À partir du Ve siècle av. J.-C., la sculpture funéraire évolua vers un plus grand réalisme, qui annonce la sculpture romaine. L'art pictural étrusque trouva un cadre idéal dans la décoration des sépultures ; de belles fresques représentaient des musiciens, des danseurs, des scènes de chasse, des cérémonies religieuses ; organisées en registres horizontaux, elles manifestent un dynamisme qu’accentue un chromatisme vif.

l'architecture romaine

Le sens pratique des Romains se manifesta dans une architecture où la technique prévalut sur l'esthétique. L'architecture romaine est aussi caractérisée par son ampleur colossale, symbole du pouvoir de Rome, et par le syncrétisme, c’est-à-dire une extraordinaire aptitude à assimiler et à intégrer les apports des peuples conquis.

Les matériaux les plus employés furent la pierre et la brique cuite. L'une des innovations de la construction romaine fut l'utilisation du mortier, formé de pierres, de sable et de chaux vive dissoute dans l'eau, qui, au moment de se solidifier, acquérait une grande solidité et dont la malléabilité permettait la construction de formes à vousseaux complexes. Même si quelques édifices conservèrent le système des architraves, l'art romain se caractérise par l'arc en plein cintre, la voûte en berceau et la coupole, qui favorisèrent la construction d'espaces aux grandes dimensions. Les colonnes, au contraire, perdirent leur fonction structurante et devinrent surtout décoratives. Aux trois ordres grecs classiques, les Romains ajoutèrent l'ordre toscan, identique au dorique (mais le fût était lisse), et l'ordre composé, dans lequel un beau chapiteau comprenait deux files de feuilles d'acanthe et des volutes ioniques.

Principales constructions romaines

L’excellente organisation de la société romaine se reflète dans celle des cités et de leurs infrastructures ; la mise en œuvre de grands travaux publics facilitait soit les communications (construction de routes, de ponts, de viaducs) soit l'approvisionnement en eau (barrages, conduites, acqueducs et égouts).

La cité obéit rigoureusement à un plan orthogonal : deux axes principaux perpendiculaires, le cardo (nord-sud) et le decumano (est-ouest), déterminent un quadrillage parfait. Au centre de ces deux voies principales se trouvait le forum, cœur névralgique de la cité qu’entouraient les basiliques, les temples et les monuments commémoratifs. Le temple suivit le modèle grec, mais hérita des Étrusques un haut podium, le perron unique et les colonnes libres sur la partie frontale, depuis laquelle on accédait à un grand portique qui donnait accès à la cella. À côté de temples rectangulaires, comme la Maison carrée de Nîmes et le temple de la Fortuna Virile de Rome, d'autres reçurent une forme circulaire, inspirée par les tholoi grecques. Un magnifique exemple de ce dernier type est offert par le Panthéon de Rome (IIe-Ier siècle av. J.-C.).

D'autres édifices remarquables furent destinés aux spectacles et aux sports : le théâtre, qui n’était pas creusé dans une colline (comme chez les Grecs), mais pourvu de rangées d'arches qui soutenaient les gradins ; l'amphithéâtre, où se déroulaient les combats de gladiateurs, au système complexe de galeries (Colisée de Rome) ; et enfin le cirque, pour les courses de chevaux et de chars, qui était inspiré du stade grec mais le surpassait par ses dimensions.

Bains publics, les thermes comprenaient des vestiaires, des salles de massage, des saunas et des salles où l'eau est froide (frigidarium) ou chaude (caldarium). Les thermes devinrent progressivement des lieux de réunion, avec des salles de jeux et des palestres ; les plus fameux sont, à Rome, les thermes de Caracalla et de Dioclétien.

Face aux somptueux palais et aux domus des patriciens, dont de magnifiques témoignages sont conservés dans les ruines de Pompei et d'Herculanum, où l’on peut admirer des décors splendides de mosaïques et de fresques, la plèbe s'entassait dans les insulae (“ îles ”), blocs grossiers d'habitation pouvant atteindre cinq étages.

La coutume de recevoir en grande pompe à Rome les généraux victorieux donna lieu à la construction d'une architecture commémorative, comme la colonne isolée, recouverte de reliefs, et l'arc de triomphe, situé aux portes de la cité ou sur les chaussées ; le décoraient lui aussi, des bas-reliefs faisant allusion à des victoires ou à des faits glorieux. Le plus célèbre est l'Arc de Constantin, à Rome.

la sculpture

La sculpture fut sans aucun doute, de toutes les expressions artistiques du peuple romain, celle dont la dette vis-à-vis de l’art grec fut la plus importante. Depuis le IIe siècle av. J.-C., la fascination pour la sculpture des Grecs engendra une immense production de copies, qui eut une influence déterminante sur la sculpture romaine. Cependant, celle-ci créa le buste, la statue équestre, le médaillon et le relief descriptif, lesquels furent réalisés dans tous les types de matériaux : pierre, métaux, bois. On rencontre dans la sculpture romaine une ligne plus populaire et réaliste, qui embellit les visages sans oublier leurs particularités. Il existe une tendance opposée qui consiste à idéaliser la représentation des empereurs, comme nous le montre l'Auguste de la Prima Porta. Le goût romain pour le réalisme et le témoignage se manifesta magnifiquement dans les bas-reliefs historiques, un des apports les plus originaux de la culture romaine. Ces bas-reliefs décoraient les monuments érigés pour commémorer les événements triomphaux, comme les arcs de triomphe, les colonnes ou les autels, avec un style d'un grand réalisme et d'une grande expressivité ; de magnifiques témoignages sont fournis par l'Ara Pacis, l'Arc de Titus et la Colonne de Marc Aurèle. Les sarcophages étaient décorés avec un grand art par des bas-reliefs traitant des thèmes de la vie quotidienne ou inspirés par la mythologie, comme le Sarcophage Ludovisi.

la peinture et la mosaïque

Les peintures et les mosaïques occupèrent une place privilégiée dans les austères édifices romains. On en conserve d'extraordinaires exemples dans les ruines de Pompei et d'Herculanum, qui ont permis de connaître leur évolution stylistique. En général, il s'agissait de peintures à fresque, dans lesquelles les artistes montraient une maîtrise absolue de l'espace grâce à l'utilisation d'effets de perspective et à la représentation élégante de multiples détails. Après un premier style d'influence hellénistique, dans lequel les parois paraissent être revêtues de marbres de couleur (IIe siècle av. J.-C.), la peinture parvint à suggérer que l’espace se prolonge vers les jardins aux couleurs vives. Par la suite, cette apparence de réalité laissa la place à la mode impériale des parois compartimentées par des colonnes décoratives et des plinthes, avec de petits personnages et des figures entre les colonnes. Plus tard, au milieu du Ier siècle après J.-C., apparut à Pompei ce que l'on appelle l'“ illusionnisme architectural ”, qui tentait de créer des espaces élégants, dans lesquels se trouvaient des personnages ou des copies de peintures grecques.

Dans les derniers temps de la république, on commença à utiliser la technique de la mosaïque pour recouvrir les sols, ainsi que les parois dans certaines occasions. Formées de petits cubes entourés de grecques élaborées, les mosaïques représentaient aussi bien des formes végétales et géométriques que de grandes compositions de type pictural, ou encore de petites scènes intercalées dans des ensembles géométriques, suivant deux techniques, l'opus tessellatum et l'opus sectile.

l'art paléochrétien

À la fin du IIIe siècle après J.-C. apparut un courant populaire en marge de la culture officielle, dans lequel se superposaient la tradition romaine et l'iconographie chrétienne. Les principales manifestations de l'art paléochrétien se rencontrent sur les parois des catacombes (cimetières souterrains), décorées par des fresques qui représentaient la nouvelle iconographie chrétienne, inspirées des modèles plastiques de l'antiquité classique. Le caractère réaliste fut progressivement abandonné pour un style plus spirituel, avec des figures au dessin énergique et sans profondeur. La sculpture connut ses meilleures œuvres dans les bas-reliefs des sarcophages, d'abord décorés par des motifs géométriques et zoomorphes, puis par des thèmes figuratifs.

Quand le christianisme devint la religion officielle de l’Empire romain (380), on créa un espace architectural adapté à la liturgie et au culte. C'est alors que furent dressées les premières basiliques, de trois ou cinq nefs longitudinales séparées par des colonnes, avec une toiture plane en bois et une abside dans le chevet, comme celles de Sainte-Marie-la-Grande et de Saint-Jean-de-Latran, toutes les deux à Rome.

À ce moment apparurent aussi les premiers édifices polygonaux ou circulaires, baptistères et mausolées. Après l'édit de Milan (313), qui avait autorisé le christiannisme, la peinture sur fresque, typique des catacombes, avait été remplacée par la mosaïque (Sainte-Marie-la-Grande), qui allait connaître un développement extraordinaire dans l'art byzantin.

 

 

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