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L'ART PRÉCOLOMBIEN

L'art précolombien englobe les manifestations artistiques des peuples d'Amérique avant l'arrivée des Espagnols en 1492. La culture et l'art précolombien atteignent leur apogée entre 2000 av. J.- C. et 1500 après J.-C. On peut distinguer trois grandes périodes : préclassique, classique et postclassique.

- Dans la période préclassique ou de formation (2000 av. J.- C. 2OO après J.- C.), un art villageois se développe au centre du Mexique et en Équateur actuels. Presque en même temps se forment la culture olmèque sur la côte du Mexique et la culture de Chavín au Pérou. L'art villageois est connu pour ses céramiques, la pyramide de Cuicuilco et de petites figurines, dont les vénus de Valdivia liées au culte de la fertilité. L'art olmèque est intimement lié à la religion et à la mythologie de ce peuple. Les pièces les plus représentatives sont les fameuses têtes colossales, au nez large et aux lèvres épaisses, ainsi que les haches de cérémonie. Vers 1000 av. J.- C. la culture de Chavín de Huántar (nord du Pérou) se caractérise par une décoration linéaire et stylisée. Les bas reliefs du château et du temple de Lanzón représentent des animaux et des figures de dragons dans un style symétrique à la complexité énigmatique. 

- La période classique (200 après J.- C. à 900-1000 après J.- C.) est intimement lié au développement des technologies et de l'urbanisme qui donnèrent naissance à de magnifiques cités-états. A partir du IIe siècle av. J.- C. la ville de Teotihuacán (Mexique) combine sculpture, peinture et bas relief dans des ensembles architecturaux d'une belle harmonie (pyramides du Soleil et de la Lune, temple de Quetzalcoátl et Petite Ville). Le peuple zapotèque, qui s'installa du Ier siècle après J.- C. juqu'au VIIe  siècle dans l'état actuel d'Oaxaca (Mexique), a laissé de splendides stèles décorées de bas reliefs, comme la Lápida Bazán, de facture presque baroque. Dans les cités-états des Mayas, l'édifice le plus important est le temple pyramidal muni d'escaliers et couronné par une crête ou grand peigne. L'adoption d'une toiture construite sur une fausse voûte est l'un des traits caractéristiques (temple de Palenque, acropole de Tika, " Quadrilatère des Religieuses " à Uxmal). L'art classique andin se retrouve dans la culture mochica, dans celles de Nazca et de Tiahuanaco. Il se caractérise par la qualité de son artisanat et par la tendance à un style géométrique abstrait.

- La période postclassique, amorcée au milieu du VIIe siècle par la chute de Teotihuacán, commence vers l'an 1000 pour culminer vers 1500, moment de la sécularisation de l'art. Les cultures mixtèque, toltèque et maya toltèque se développent au centre du Mexique. Si l'art majeur des Mixtèques est la peinture, l'art des Toltèques fut essentiellement la sculpture (atlantes de Tula). Dans l'aire maya toltèque, le site de Chichen Itza présente de nombreuses similitudes avec Tula. L'empire aztèque, qui s'étend dans l'aire méso-américaine, culmine avec la construction du temple de Tenochtitlán et se singularise par un style réaliste d'une grande beauté. Dans la région andine, les cultures de Chimu, Chancay et Ica Chincha se caractérisent par l'extraordinaire organisation et beauté des villes entourées de murailles et divisées en quartiers, les "citadelles ". Les Incas ont laissés peu d'oeuvres d'art (temple du soleil à Cuzco). Ils concentrèrent surtout leurs efforts dans l'architecture et les travaux hydrauliques.

(suite) 

L'art précolombien englobe les manifestations artistiques des peuples d'Amérique avant l'arrivée des Espagnols en 1492. La culture et l’art précolombiens atteignent leur apogée entre 2000 av. J.-C. et 1500 après J.-C. On peut distinguer trois grandes périodes : préclassique, classique et postclassique.

La période préclassique

Dans la période préclassique, ou de formation (2000 av. J.-C.-200 après J.-C.) un art villageois naquit et se développa au centre du Mexique et en Équateur actuels. Presque aussitôt, se formèrent la culture olmèque, sur la côte du golfe du Mexique, et la culture de Chavín, au Pérou.

L'art villageois

À partir de 2000 av. J.-C. approximativement, des conditions écologiques favorables permirent le développement, dans la région de Mexico, de nombreux villages sur les berges des rivières et des lacs. L'épanouissement de ces villages allait donner naissance aux premières manifestations artistiques américaines. Nous connaissons surtout la céramique, la pyramide de Cuicuilco et des petites figures très variées, parmi lesquelles se détachent les singulières pretty ladies, aux formes délicates, qui probablement avaient des fonctions rituelles liées à la fertilité. En Équateur, se développa l'art villageois du Guayas, avec les cultures de Valdivia, Machalilla et Chorrera, dans lesquelles la céramique acquit une extraordinaire importance. Il faut citer les vénus de Valdivia, figurines féminines qui évoquent la fécondité, ainsi que la céramique de l'horizon Chorrera (1500-500 av. J.-C.) d'une facture magnifique.

L'art olmèque

Le centre de la culture olmèque se situe dans la zone sud de Vera Cruz et dans les zones voisines de Tabasco et du Chiapas au Mexique. On peut suivre son évolution depuis les époques les plus reculées, quand de petites communautés s’organisèrent en villages (1500-1200 av. J.-C.), jusqu'à la formation des villes et des centres religieux. La décadence culturelle finale se produisit au début de l'ère chrétienne.

L'art olmèque, intimement lié à la religion et à la mythologie de ce peuple, est particulièrement remarquable dans le domaine de la sculpture et des bas-reliefs, d'un grand réalisme et d'un grand dynamisme. Les premières statues présentaient une étrange déformation du crâne. Mais les pièces les plus représentatives de l'art olmèque sont sans aucun doute les fameuses têtes colossales, au nez large et aux lèvres épaisses (probablement des portraits de grands prêtres ou de dieux), ainsi que les haches de cérémonie.

Le bas-relief acquit aussi une importance extraordinaire chez les Olmèques. Il fut aussi bien utilisé pour les autels, de grands blocs de pierre avec des représentations sculptées en haut-relief et en bas-relief sur les côtés, que pour les nombreuses stèles, qui représentent des scènes que l'on suppose guerrières.

Dans les centres religieux, tels ceux de San Lorenzo, La Venta, Tres Zapotes et Cerro de las Mesas, les constructions étaient orientées dans le sens nord-sud, sur d'énormes terrasses. Des pyramides (à La Venta, une pyramide comporte des escaliers), construites en terre et en brique crue, apparaissent dans ces centres, disposées autour de places. En outre, il faut aussi remarquer les très beaux objets en jade, en serpentine ou en obsidienne travaillés avec une exquise délicatesse.

L'art de Chavín

Le développement des régions de Culebras, Chicama, Kotosh (Temple des Mains croisées) et Las Haldas détermina la naissance, vers 1000 av. J.-C., de la culture de Chavín, dont le centre fut Chavín de Huántar (nord du Pérou). À Chavín de Huántar, dont l'importance peut se comparer à celle de San Lorenzo Tenochtitlán dans l'aire olmèque, furent érigés des monuments aussi notables que Le Château et le Temple du Lanzón, décorés de magnifiques bas-reliefs qui représentent des animaux stylisés et des figures de dragons dérivées du jaguar, dans un style linéaire et symétrique à la complexité énigmatique. En revanche, les statues sont rares.

La céramique de Chavín, généralement monochrome est entièrement faite à la main. La décoration linéaire et stylisée, analogue à celle des bas-reliefs, est réalisée essentiellement par incisions, et aussi par relief et repoussage.

Vers 500 av. J.-C., le site de Chavín de Huántar avait été abandonné, alors que d'autres cultures (moche, de Nazca et de Tiahuanaco) prenaient de l'importance.

La période classique

Des cultures très avancées, annoncées déjà par les grandes civilisations olmèque et de Chavín, connurent une splendeur extraordinaire durant la période classique, ou théocratique (200 après J.-C. à 900-1000 après J.-C.). La naissance du style classique est intimement liée au développement de la technologie et de l'urbanisme, qui conduisirent des villages primitifs aux centres religieux de la période préclassique, pour culminer dans les magnifiques cités-États de la période classique.

Dans la zone méso-américaine (l’Amérique centrale), apparurent la civilisation de Teotihuacán, la culture zapotèque, dans l’État mexicain d’Oaxaca, et la culture maya, d'abord sur la bande côtière de l'actuel Salvador, du Honduras et de l'État mexicain du Chiapas, et par la suite dans tout le Yucatán.

Parallèlement, apparurent dans l'aire andine les cultures côtières moche et de Nazca, et sur le haut plateau, la culture de Tiahuanaco.

Le classicisme de Teotihuacán

À partir du IIe siècle av. J.-C. se développa la ville de Teotihuacán, l'un des centres les plus brillants du classicisme dans le centre du Mexique. Elle était organisée selon deux axes, est-ouest et nord-sud. Au centre s'élevait l'aire de cérémonie, traversée par l’avenue des Morts, et autour d'elle s'organisaient des places, des avenues, des plates-formes, des autels et des pyramides comportant des escaliers qui menaient à un temple. Citons les pyramides du Soleil et de la Lune, le temple de Quetzalcoátl et la Petite Ville.

L'art de Teotihuacán, centré sur l'urbanisme et l’architecture, combine la sculpture, la peinture et les bas-reliefs dans des ensembles architecturaux d'une belle harmonie. Des peintures à fresques d'une grande expressivité décorent les murs intérieurs et extérieurs des édifices religieux ; citons le magnifique ensemble de peintures murales connu sous le nom du Paradis de Tlaloc (Tepantitla). On ne doit pas oublier non plus les sculptures ornementales des temples et des palais ainsi que les représentations sculptées de divinités, telles que la belle céramique de Teotihuacán et les masques funéraires, réalisés en serpentine, jadéite et incrustations d'obsidienne ou de turquoise.

L'art zapotèque

Dans l’État actuel d'Oaxaca se trouvait la ville de Monte Albán, capitale de la culture zapotèque. On ignore quels en furent les premiers habitants, mais du Ier siècle après J.-C. jusqu'au VIIe siècle s'implanta un peuple appelé “ zapotèque ”. Au sommet de la colline de Monte Albán, les Zapotèques construisirent une place pavée, en disposant autour d'elle une série d'édifices sur lesquels ils continuèrent de construire au fil des siècles pour constituer un bastion inexpugnable sur le haut de la montagne.

Dans une première période, la culture zapotèque fut dominée par l'influence de Teotihuacán, surtout dans le domaine de la céramique, mais elle développa par la suite un art qui lui est propre. Parmi les édifices construits par ce peuple, il faut retenir le monticule des Danseurs, dont les murs sont faits de pierres de grande taille comportant des gravures et des inscriptions, et un jeu de pelote, ainsi que la nécropole, dans laquelle ont été trouvés des tombeaux contenant une décoration murale splendide, des urnes funéraires, des sculptures en boue cuite qui paraissent représenter des divinités ou des prêtres. La sculpture zapotèque a laissé en outre de splendides stèles décorées de bas-reliefs, comme la Lápida Bazán, presque “ baroque ” dans sa décoration, de magnifiques masques de jade et des codices aux couleurs brillantes.

Le classicisme maya

Le peuple maya est avec le peuple aztèque le principal représentant des grandes cultures de la zone méso-américaine. Pendant la période classique, la civilisation maya connut sa plus grande splendeur politique et culturelle. Elle couvrait la péninsule du Yucatán, Bélize, le Guatemala et quelques régions du Salvador et du Honduras. La civilisation maya était organisée en cités-États ; des centres religieux et des places formaient la zone monumentale, qui comprenait des temples, des palais, des autels et des jeux de pelote.

L'édifice le plus important est le temple pyramidal muni d’escaliers et couronné par une crête ou “ grand peigne ”. Toute la décoration se concentrait sur le temple. L'une des caractéristiques les plus marquantes du classicisme maya est l'adoption d'une toiture construite avec une fausse voûte. Les édifices les plus représentatifs de l'architecture classique maya sont le temple des Inscriptions de Palenque, l'acropole de Tikal et le “ Quadrilatère des Religieuses ”, à Uxmal.

Dans le domaine de la sculpture, outre les magnifiques décorations des temples, il faut citer les bas-reliefs qui décorent les stèles, les pierres et les linteaux ; ces bas-reliefs mêlent des hiéroglyphes et des figures religieuses ou zoomorphes, comme nous le montrent les stèles de Copán et de Quiriguá. Le développement de la peinture est lui aussi remarquable, comme le met en lumière l'extraordinaire ensemble du temple des Peintures de Bonampak. En outre, il faut mentionner l'introduction de la céramique polychrome.

l'art classique andin

Quand l'influence de la culture de Chavín commença à décroître, les traditions locales prirent leur essor et se cristallisèrent dans les cultures moche, au nord, de Nazca, au sud, et de Tiahuanaco, sur le haut plateau. Ce fut la période de plus grande splendeur artistique et culturelle de la région andine, caractérisée par le développement de l'artisanat, essentiellement de la céramique, celui du tissu et de la métallurgie, ainsi que par l'édification de grandes structures architecturales.

La culture mochica

Née dans les vallées côtières de Moche et de Chicama, au nord du Pérou, la culture mochica, ou moche, subit l'influence de l'art de Chavín. Cette civilisation complexe réalisa d'importantes œuvres hydrauliques : barrages, canaux, l'aqueduc d’Ascope, pour augmenter les rendements agricoles. Le centre religieux était, comme en Mésoamérique, le lieu le plus important ; il comportait des pyramides à escaliers construites en brique crue, comme la pyramide du Soleil et celle de la Lune, à Moche. La qualité extraordinaire de la céramique est, elle aussi, remarquable, avec son style réaliste et expressif ; les très beaux récipients-portraits constituent une documentation précieuse sur la vie quotidienne, religieuse et même sexuelle de la société moche. Les artisans mochicas réalisèrent aussi des tissus, ainsi que des parures et bijoux en bois, en céramique, en or, en argent et en turquoise.

La culture de Nazca

Influencée par la culture de Paracas, la culture dite de Nazca se développa dans les régions de Cañete, Chincha, Ico, Pisco et Nazca sur la côte péruvienne. Elle vaut surtout pour la qualité de son artisanat : tissus, orfèvrerie, l'art de traiter les plumes et une céramique multicolore aux formes peu variées, mais décorée de motifs symbolico-religieux et à la riche polychromie.

Les fameux “ géoglyphes ” du désert de Nazca sont eux aussi célèbres : il s'agit de gigantesques et énigmatiques dessins réalisés avec des rangées de pierres, peut-être en liaison avec des observations astronomiques.

La culture de Tiahuanaco

La dernière grande civilisation classique de l'aire andine fut la culture de Tiahuanaco, dont la production artistique se caractérise par un style géométrique et hiératique, de tendance abstraite. Dans le gisement archéologique de Tiahuanaco, sur le haut plateau andin (Bolivie), s'élèvent des édifices religieux au caractère monumental, comme l'Akapana, une pyramide pourvue de terrasses, et le Kalasasaya, enceinte dont font partie le palais et la porte du Soleil. La sculpture de Tiahuanaco est fondamentalement composée de grands blocs géométriques dont les quatre parois latérales comportent des bas-reliefs. Toutes les œuvres se caractérisent par un style hiératique, dont la stylisation confine à l’abstrait. Les artistes de Tiahuanaco brillèrent en outre dans le domaine de l'artisanat, avec la métallurgie du cuivre et du bronze, ainsi que dans l'art de la céramique, d'abord décorée par une ornementation géométrique puis par des formes animales.

la période postclassique

La fin de la période classique se situe au milieu du VIIe siècle, avec la chute de Teotihuacán. La période postclassique commence vers l'an 1000, pour culminer vers 1500, moment de formation des grands royaumes ainsi que de la sécularisation de l'art. L'aire centrale du Mexique vit le développement de la culture mixtèque (dans la continuité de la culture zapotèque) et des civilisations toltèque (continuatrice de la tradition teotihuacana) et maya-toltèque, alors que l'Empire aztèque s’étendait dans l'aire mésoaméricaine. Dans l'aire andine, ce furent les cultures de Chimú, Chancay et Ica-Chincha qui culminèrent avec l'Empire inca.

La période postclassique dans l'aire mexicaine

L'art toltèque. La ville de Tula, capitale de l'Empire toltèque, fut construite pendant la période postclassique. Sa culture fut marquée par la figure du dieu civilisateur Quetzalcóatl. Le noyau le plus important était formé par la grande place et la pyramide de Tlahizcalpantecuhtli, qui comportait cinq bâtiments et une profusion de bas-reliefs et de sculptures. Les artistes toltèques s'illustrèrent particulièrement dans le domaine de la sculpture, en créant des genres variés, tels les “ atlantes de Tula ” (de gigantesques guerriers qui soutiennent originellement le toit du temple situé dans la partie supérieure de la pyramide de Tlahizcalpantecuhtli), les chac-mools, les porte-étendard, les cariatides et les frises innombrables, dont les sujets se rapportaient à la guerre et à la religion.

L'art mixtèque. Si l'art majeur des Toltèques est la sculpture, l'art des Mixtèques fut essentiellement la peinture. La peinture murale, la céramique décorée et les miniatures possédaient une grande force d'expression et un chromatisme éloquent. Les thèmes étaient mythologiques et géométrico-symboliques. Leur orfèvrerie est également remarquable : de magnifiques pièces en cuivre et en or étaient réalisées au moyen du martelage et de la cire.

L'art aztèque. La civilisation aztèque, héritière de la tradition teotihuacana et de celle de Tula, se distingua dans tous les arts, en créant un style propre d'une grande beauté et d'une grande originalité. Dans les enceintes sacrées furent érigées des pyramides, des sanctuaires, des autels ou des jeux de pelote. L’activité architecturale culmina avec la construction du Grand Temple de Tenochtitlán, dont nous admirons encore la décoration picturale polychrome et sculptée.

Les artisans aztèques s'illustrèrent aussi dans le domaine de l'orfèvrerie, de la mosaïque de pierres fines, avec des pièces telles que le Serpent bicéphale(British Museum), mais également dans le domaine du traitement des plumes et de la céramique (poteries aux motifs géométriques de deux couleurs). Ce fut cependant dans la sculpture qu'ils obtinrent leurs plus grandes réussites. Les statues et les bas-reliefs aztèques se caractérisent par le réalisme des formes, et par le symbolisme des thèmes, avec des pièces aussi extraordinaires que la sculpture colossale de la déesse Coatlicue (au Musée national de Mexico).

La période postclassique dans l'aire maya

Il s'agit d'une période sur laquelle l'influence de la culture toltèque fut décisive. Cette dernière conduisit à adopter des éléments artistiques comme la colonne en forme de serpent à plumes, les atlantes, les porte-étendard ou les frises représentant des tigres, ainsi que des icônes religieuses tels que le culte de Quetzalcóatl ou les sacrifices humains. Tout ceci apparaît de manière particulièrement évidente à Chichén Itzá, qui présente de nombreuses similitudes avec Tula. Le château et le temple des Guerriers de Chichén Itzá datent de cette période, de même que le château et le temple des Fresques à Tulum, avec une intéressante décoration murale.

La période postclassique dans l'aire andine

Après la chute de l'Empire guerrier Huari, dont le moment de splendeur se situe entre 800 et 1000 et qui s'inspirait de l'héritage culturel de Tiahuanaco, les cultures de Chimú, Chancay et Ica-Chincha apparurent respectivement sur les côtes nord, centre et sud, alors que celles de Huancas, Chancas et Incas apparurent dans les régions de l'Apurímac et de l'Urubamba.

Les cultures de Chimú, de Chancay et de Ica-Chincha. La culture du royaume Chimú  réalisa une extraordinaire synthèse des influences autochtones, mochicas, de Tiahuanaco et de Huari. Elle montre l'une des tentatives les plus notables de planification urbaine. La ville chimú, entourée de murailles, se divisait en quartiers, les “ citadelles ”, séparés par des murs. Ces quartiers comprenaient des palais, des groupes d'habitations, des pyramides et des cimetières, ainsi que des jardins et de grandes citernes. Les édifices étaient en brique crue, décorés de stuc aux couleurs en relief, et représentaient des thèmes guerriers et des motifs géométriques et animaliers. La culture chimú se distinguait surtout par de magnifiques travaux d'orfèvrerie, bijoux, couteaux de cérémonie, masques funéraires en or et en argent, objets de la vie quotidienne en bronze et en cuivre. Il faut aussi noter une belle céramique noire à l'éclat métallique (ou monochrome dans un autre ton), faite avec un moule. La céramique de Chancay n'est pas aussi raffinée que le style chimú, et quelques caractéristiques tiahuanacas y subsistent. Vers la fin, les artisans du royaume Chincha récupérèrent les formes céramiques et les décorations de type nazca.

Les Incas. Les royaumes indépendants furent unifiés par l'Empire inca, le plus étendu de l'Amérique précolombienne, avec pour capitale Cuzco. Les Incas concentrèrent tous leurs efforts dans l'architecture et les travaux hydrauliques, pour exploiter les ressources naturelles, en dédaignant la peinture murale et la sculpture, laquelle se limite à des pièces de petites dimensions, réalistes et d'une facture magnifique. Le site du Machu Picchu mérite d’être mentionné, ainsi que quelques-uns des monuments les plus importants de Cuzco, comme le temple du Soleil, la forteresse de Sacsahuamán et le palais de Huayna Cápac.

Même si les artistes incas s'intéressèrent plus à l'aspect fonctionnel des pièces artistiques qu'à leur esthétique, le travail de l'or, de l'argent et du bronze produisit des pièces remarquables. Dans le domaine de la céramique, il faut souligner l'existence du vase de type “ kero ”, originaire de la culture tiahuanaca et abondamment décoré.

 

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