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Margino blog Vies en marge
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Le mot
"laser" provient d'un sigle formé à partir des mots anglais
Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation (amplification de
la lumière par émission stimulée de radiation). Le premier laser à
rubis fut réalisé en 1954 par l'américain Maiman. Cet appareil a trouvé
aujourd'hui de multiples applications dans la vie courante : Découpe,
pointage, soudure, hologramme, guidage, télémétrie, chirurgie,
impression, ordinateur optique, lecture de disque, de code barre, sans
oublier les armes étudiées par l'armée, qui feront un jour de la guerre
des étoiles une réalité. Principe du laser. Le laser peut être
considéré comme un générateur d'ondes monochromatiques possédant des
caractéristiques intéressantes de directivité, d'intensité et de cohérence
de phases. Dans n'importe quel milieu, les atomes, les molécules ou les
ions passent en permanence d'un niveau d'énergie à un autre en émettant
ou en absorbant à chaque fois des photons. L'énergie de ces photons est
égale à la différence entre les deux niveaux. Partant de ce principe,
on peut, en envoyant une lumière excitatrice possédant une fréquence
donnée, diriger les atomes et les obliger à émettre des photons ayant
la même fréquence que la lumière excitatrice. La lumière émise sera
alors en cohérence avec la lumière originelle. Dans un milieu naturel
les atomes possédant un niveau d'énergie bas sont plus nombreux que ceux
possédant des niveaux supérieurs. Ils auront donc tendance à absorber
les photons apportés par la lumière excitatrice et l'émission de lumière
cohérente sera très faible. Pour palier cet inconvénient, on pratique
ce qu’on appelle une inversion des populations en augmentant
artificiellement le nombre d'atomes en état d'énergie élevée. Cette
inversion est notamment obtenue grâce au système de pompage optique.
Quelle que soit sa puissance, un laser se compose toujours d'un milieu
actif contenu dans une cavité résonante délimitée par deux miroirs. Le
milieu actif peut être constitué d'ions métalliques noyés dans une
matrice cristalline (laser à rubis), d'ions de terres rares en solution
dans un liquide, d'un gaz à faible pression (hélium-néon, argon, gaz
carbonique), ou d'un matériau semi-conducteur (arséniure de gallium).
Les deux miroirs d'un laser se regardent, mais l'un n'est que
partiellement réfléchissant afin de permettre à la lumière de sortir
du laser. Une intense source de lumière comparable à celle d'un flash
provoque l'excitation des électrons à haute énergie disséminés dans
la matrice, qui se désexcitent en émettant des photons de même longueur
d'onde. Réfléchis par les miroirs, ces photons traversent le matériel
actif plusieurs fois. A chaque passage, de nouveaux photons s'ajoutent au
rayon lumineux qui, arrivé à une certaine intensité, sort à travers le
miroir semi-réfléchissant, produisant un faisceau de rayons laser. Il se
présente sous la forme d'un cylindre d'un diamètre de quelques millimètres.
Il peut être focalisé jusqu'à un diamètre minime, de l'ordre de la
longueur d'ondes, ce qui permet des densités d'éclairement très fortes.
La fréquence d'un faisceau laser est comprise entre celle de
l’ultraviolet et celle de l’infrarouge lointain. Bien que les lasers
n'émettent pas tous un rayonnement visible à l'oeil nu (4OO-75O nm), le
laser est considéré malgré tout comme une source lumineuse et son
rayonnement est appelé lumière laser. Les propriétés de
ce faisceau de lumière cohérente ont permis de l'utiliser dans des
domaines divers et nombreux. Si on laisse de côté l'holographie qui
permet de restituer d'un objet une image en trois dimensions mais dont les
applications sont pour l'instant réduites, les utilisations du laser
peuvent se regrouper en trois catégories : mesures, transmission et
chauffage. Mesures et contrôles.
Le faisceau laser
permet à la fois des mesures à très longue distance et des mesures
rapprochées très précises. Son parallélisme et sa faible dispersion
lui donnent une énergie détectable à grande distance. Ensuite sa lumière
monochromatique est parfaite pour des mesures d'interférométrie. A titre
d'exemple, il a suffit de diriger un faisceau laser sur un réflecteur
placé sur la Lune par les astronautes en 1969, pour connaître la
distance Terre-Lune avec une précision de l'ordre de 10 centimètres, par
simple mesure du temps mis par la lumière pour faire l'aller retour.
C'est ainsi l'instrument idéal pour mesurer via l'espace les mouvements
de la croûte terrestre, et surveiller par exemple les volcans. Chauffage : Le
faisceau laser focalise des énergies de plusieurs kilowatts avec une extrême
précision. Il permet donc de chauffer un espace de dimension très réduite.
Dans l'industrie textile, il accomplit des découpes précises et sa
vitesse est bien supérieure à celle du couteau électrique (200 mètres/minute
pour le laser contre 80 pour le couteau). Pour découper ou usiner
l'acier, on utilise des lasers à haute énergie, lasers solides (YAG
continu), lasers à gaz carbonique ou diodes laser de puissance. Le laser
Yag est aujourd'hui employé dans le nettoyage des moules industriels.
Bien réglée, une impulsion laser sur la surface encrassée provoque une
petite impulsion due à la formation d'une goutte de plasma. L'onde de
choc associée fait voler en éclat la saleté. Cette propriété
s'applique aussi pour le nettoyage des façades des monuments historiques
(laser LAMA) où le laser remplace efficacement les méthodes
traditionnelles (microsablage, nébulisation, nettoyage chimique). Le
laser trouve aussi des applications dans le domaine médical où il
remplace avec avantage le bistouri. Il est surtout utilisé en micro
chirurgie, notamment en chirurgie oculaire. Transmissions: La
lumière laser peut servir d'onde porteuse pour transmettre de
l'information. On peut réaliser un laser avec n'importe quel matériau présentant
des niveaux d'énergie intéressants, dont les semi-conducteurs, pièce maîtresse
de l'électronique bien qu'ils donnent des lasers peu puissants mais intéressants
par leur extrême petitesse. De la rencontre des propriétés du laser et
de celles des microprocesseurs est née une nouvelle discipline, l'optoélectronique,
qui étudie les possibilités d'interaction des semi‑conducteurs
avec la lumière. Si l'ordinateur optique et la télévision en relief ne
sont pas encore sortis des laboratoires, les télécommunications ont déjà
pu bénéficier des avantages du laser, idéal pour le transport d'images
qui nécessitent un grand débit d'informations. Que ce soit par faisceau
dirigé vers un satellite de communication ou dans des tubes en fibre
optique, les transmissions lumineuses par laser ont un bel avenir. Elles
sont en fait déjà très présentes dans la vie courante : disques
compacts audio ou vidéo, CD ROM, sont lus par
faisceau laser, tout comme les codes barres qui permettent
l'identification d'un produit. La lumière,
particule et onde. Bien que l'énergie
atomique soit plus impressionnante, le laser constitue la plus remarquable
application technique des connaissances acquises par la physique au cours
du vingtième siècle. Sa conception dérive de la théorie d'Einstein
selon laquelle la lumière se comporte à la fois comme une particule et comme une onde. Son
rayonnement est donc aussi énergie, sa "matière" étant appelée
photon. D'où viennent les
photons ? Le modèle atomique
de Bohr, physicien quantique du début du siècle, apporte la réponse.
Dans un atome, le noyau est entouré d'électrons tournant en orbite, dont
le niveau d'énergie augmente avec la distance. Lorsqu'un électron
"saute" à une orbite plus basse, l'énergie excédentaire est
émise sous forme de photon. C'est la lumière "spontanée". Laser et fusion nucléaire. Une des utilisations les plus prometteuses du laser concerne le domaine de la fusion nucléaire. Lui seul en effet peut permettre d’atteindre, par le confinement inertiel, la température et la pression nécessaire à la transformation des billes de deutérium - tritium en un plasma où pourra se produire la fusion des noyaux des atomes. |
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